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Fitna

Il y a plusieurs semaines, et même plusieurs mois, qu’on parle du film de Geert Wilders, intitulé Fitna (mot arabe qui désigne tout désordre public, la sédition, l’émeute, la guerre civile). Ce petit documentaire de 15 minutes, personne ne l’a vu. Mais on connaît l’auteur, un député violemment anti-musulman. Donc on craint « le pire ». A deux reprises, le gouvernement néerlandais, mort de trouille à l’idée des réactions islamistes qu’il pourrait provoquer, a demandé au député d’abandonner son projet. Mais Geert Wilders, qui dort chaque nuit dans un endroit différent et ne se déplace que sous la protection de quatre gardes du corps, n’est pas homme à se laisser intimider. Il a accusé le gouvernement de « capituler » face à l’islam, et il a réalisé son film. Il l’a proposé aux chaînes de télévision, qui l’ont toutes refusé (sans même le voir). Même pendant le temps d’antenne réservé à son parti.

Alors il a décidé de le diffuser sur internet. Là encore, les hébergeurs se sont défilés. Il a fini pourtant par en trouver un : Network Solutions. Il a donc pu créer son site, fitnathemovie.com. Avec en page d’accueil ces simples mots : « Fitna coming soon » (bientôt : Fitna), illustrés par une couverture du Coran ornée des mots « Allahou Akbar » en calligraphie arabe.

Mais, dimanche, tout cela avait disparu. A la place, un communiqué de Network Solutions indiquant que le site était suspendu en attendant le résultat de l’enquête pour savoir si le contenu de ce site violait les règles de la « politique d’utilisation » de l’hébergeur, lequel fait état de plaintes qu’il aurait reçues. Or il est évident que ce qu’on voyait sur le site n’était contraire à aucune règle, et que les plaintes n’ont aucun fondement en l’état actuel de la question. Il s’agit d’une censure préalable.

Network Solutions précise que sa charte interdit toute diffamation et toute propagande haineuse, et qu’il s’engage à respecter toutes les lois locales, nationales et internationales.

Geert Wilders affirme que son film respecte les lois néerlandaises, mais il va de soi qu’il ne respecte pas les lois d’autres pays, notamment musulmans (et sans doute pas non plus les lois françaises...). Mais Networks Solutions fait preuve d’une flagrante hypocrisie : il héberge des sites de jeux d’argent et des sites pornographiques qui contreviennent aux lois de nombreux pays.

En vérité, c’est la critique de l’islam qui est interdite. Je n’ai guère de sympathie pour Geert Wilders, dont la critique du Coran me paraît superficielle et déficiente (c’est un livre « fasciste », dit-il...), mais on constate que le débat est interdit.

Nous avons ici une preuve éclatante et terrifiante de la dhimmitude mondiale qui s’installe.

(En revanche, ou plutôt en parallèle, il est tout à fait permis, et recommandé, de diffuser à la télévision, de préférence au moment de Pâques - même si l'on y a échappé semble-t-il, en France, cette année - des "documentaires" violemment anticatholiques, encensés par la critique, voire même par certaines chrétiens.)

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