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La poisse

Le Conseil constitutionnel a déclaré « démissionnaire d’office » le député apparenté UMP de Vendée Joël Sarlot, et l’a déclaré inéligible pour un an. Selon le Conseil constitutionnel, il a « réglé directement, sans l’intervention de son mandataire financier, des dépenses représentant plus du tiers du total des dépenses de son compte de campagne et plus de 8% du plafond des dépenses fixé par la loi ».

Philippe de Villiers dénonce « une grave injustice qui a pour conséquence de mettre en cause et de salir l’honneur d’un homme au-dessus de tout soupçon ». Il est « révoltant qu’au motif d’une simple erreur d’imputation comptable une sanction d’une telle gravité vienne ainsi frapper un homme dévoué au bien public », ajoute-t-il.

Cette réaction est étonnante par son côté disproportionné. L’honneur d’un député n’est pas sali parce qu’il a omis de passer par son mandataire financier ou parce qu’il a dépassé un peu le plafond autorisé. Il est seulement curieux qu’un candidat, déjà trois fois élu député, n’ait pas respecté les règles certes pointilleuses mais qui sont imposées à tous.

Cette réaction est étonnante en soi. Car si Joël Sarlot est connu comme un proche de Philippe de Villiers, il n’en demeure pas moins qu’il avait pris ses distances avec le MPF lors de la dernière campagne législative, et qu’il ne figure d’ailleurs pas parmi les élus MPF dans l’organigramme du mouvement...

Le Conseil constitutionnel a déclaré inéligibles cinq candidats pour le même motif. Joël Sarlot était le seul à avoir élu. Dès le premier tour. Ici apparaissent aussi bien la stupidité qui consiste à appliquer scrupuleusement des règles tatillonnes, que la coupable désinvolture de Joël Sarlot : le Conseil constitutionnel prétend qu’un député n’est pas légitimement élu alors qu’il a à l’évidence la légitimité populaire, et Joël Sarlot aurait été élu sans dépenser autant d’argent.

 

(Erratum. Voir les commentaires. Joël Sarlot n'est pas sanctionné pour avoir dépassé le plafond, mais pour avoir engagé des dépenses sans passer par son mandataire financier.)

Commentaires

  • Bonjour,
    J'ai découvert avec étonnement les propos mensongers que vous tenez concernant joel sarlot au sujet de la décision du conseil constitutionnel.
    En effet il aurait été judicieux que vous poussiez des investi-gations un peu plus loin en consultant le site du conseil constitutionnel qui détaille les faits et contredisent vos allégations puisqu'il n'a pas dépassé le plafond de 8% comme vous l'affirmez.
    Je vous joins le texte intégral (http://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2008/20074232.htm) qui vous permettra si votre démarche est informative et honnète de corriger vos propos, ceux-ci sont actuellement utilisés par des personnes malveillantes de la commune ou il réside, dans le cadre d'une campagne pour les élections municipales.
    De plus je vous signale que vos commentaires concernant les déclarations du conseil constitutionnel sont plus que douteux et je vous engage aussi à consulter le site de l'AFP (http://www.afp.com/francais/home/) qui entre nous soit dis reconnait le caractère disproportionné de la sanction.
    En conclusion s'exprimer à travers un blog c'est bien, dire la vérité c'est mieux. On peut de fait se rendre compte que le journalisme est un vrai métier qu'il réclame de la validation des informations, de l'expérience, du recul et que les apprentis journalistes peuvent faire des dégats qu'il est difficile de corriger.
    Pour ma part j'en appelle à votre honnêteté intellectuelle et souhaite voir se rétablir tant sur votre blog que sur "le journal chrétien " la vérité dans les plus brefs délais.

  • Quelle très étrange réaction.

    Voici ce que dit le Conseil constitutionnel:

    Considérant que M. SARLOT a réglé directement, postérieurement à la désignation de son mandataire financier et sans l'intervention de celui-ci, des dépenses de campagne d'un montant total de 5 087 € correspondant, d'une part, à une facture de 3 289 € émise par La Poste pour l'acquisition d'enveloppes pré-timbrées et, d'autre part, à des frais de repas et de location de salle pour un montant de 1 798 € ; que ces dépenses représentent 34,58 % du total des dépenses de son compte de campagne et 8,17 % du plafond fixé à 62 276 € pour cette élection

    D'autre part, je ne connais pas le Journal chrétien et je ne peux donc pas y rétablir je ne sais quelle "vérité".

  • Je vous renvois le compliment ! Quelle très étrange réaction ! il n'est donc pas bien vu de rétablir la vérité, je vous confirme donc que nous n'avons pas le même point de vue en effet faire l'effort de vérifier ses sources me semble un minimum pour pouvoir afficher un peu de sérieux sur un blog;
    Dans votre premier message vous indiquez que J Sarlot à dépassé de 8% le plafond autorisé, il aurait donc dépensé 67 258 euros or vous corrigez dans votre deuxième commentaire en précisant que la dépense contestée ( les enveloppes ) est de 3 289 euros soit 34,58 % du total de ses dépenses et 8,17 % du plafond autorisé. On peut donc facilement en conclure que ses dépenses pour la campagne électorale n'ont pas dépassé 15 000 euros, ce qui pour une campagne législative ( plus de 90 communes ) n'est pas exagéré me semble-t-il !
    Je maintiens donc qu'il est heureux de vérifier ses sources et qu'il ne faut pas étre mathématicien pour comprendre ce qui lui est reproché;
    Quant à estimer que le suffrage universel n'a pas de valeur ( il a été élu au premier tour avec plus de 52 % devant 13 candidats ) je laisse vos lecteurs apprécier.

  • Je crois que Jeanne Nel sait calculer, mais elle ne sait pas lire.

  • En ce qui me concerne je suis pathologiquement fâché avec les chiffres.
    Je viens donc seulement de comprendre. Joël Sarlot est condamné non pour avoir dépassé le plafond mais pour avoir dépensé de trop grosses sommes sans passer par son mandataire financier.
    OK. J’ai pris trop rapidement le 8,17% pour le dépassement des 8%.
    Mais je citais l’AFP et c’est l’AFP qui a fait cette erreur, dans laquelle j’ai tranquillement plongé...
    Cela dit, ça ne change strictement rien à l’affaire, ni à mon commentaire. L’honneur de Joël Sarlot n’est en rien entaché par les faits, il est absurde d’invalider pour ce motif l’élection de quelqu’un qui est réélu au premier tour, mais c’est un peu léger de la part d’un élu chevronné de dépenser de l’argent sans passer par son mandataire financier. C’est tout ce que j’ai dit, et je ne vois pas ce qu’il y a là de choquant.

  • Merci pour ces échanges au demeurant constructif, pour ma part l'affaire est close et pour rassurer le commentateur laconique, je sais compter mais aussi lire. Je suis surtout attachée à la justice et à la vérité et lorsque des personnes malhonnétes traquent sur le net des informations éronnées pour salir l'honneur d'une personne j'ai beaucoup de mal à l'accepter aussi je vous remercie Mr daoudal pour les précisions que vous avez bien voulu adjoindre à votre commentaire initial.
    Bonne réception

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