Nicolas Sarkozy a critiqué, devant la convention de l’UMP sur l’Europe, le fait de ne pas avoir mentionné les racines chrétiennes de l’Europe dans le projet de Constitution européenne : « Ce fut une erreur de tourner le dos à notre passé et de renier d'une certaine façon des racines qui sont évidentes. Et qu'on ne vienne pas me dire qu'on remet en cause la laïcité, il suffit de survoler la France pour voir ce long manteau d'églises. Et quand même, dire qu'en Europe il y a des racines chrétiennes, c'est tout simplement faire preuve de bon sens, renoncer à le dire c'est tourner le dos à une réalité historique. Si on renie son histoire, on ne prépare pas son avenir. »
Ah oui. Et pourquoi n’a-t-il pas demandé qu’on mentionne les racines chrétiennes dans le nouveau traité dont il prétend être l’inspirateur ?
Il sait fort bien qu’il aurait été entendu de ses pairs, et même avec soulagement, car nos partenaires (en dehors des Belges) avaient accueilli avec consternation le veto de Chirac.
Commentaires
Il est bien difficile de trouver une suite logique dans la pensée et l'action présidentielle. Il semblerait que cela dépende de l'humeur du jour, ou bien de la personne qui a écrit le discours, qu'il lit comme un automate.
Peut être, plus simplement, a-t-il finalement compris qu'il ne doit pas seulement chercher à plaire aux électeurs de gauche. Mais là je n'ai pas trop d'espoir.
Sarkozy me semble un être faible. Il roule des mécaniques, il a un certain courage, voire un courage certain.
Mais il y a quelque chose de cassé en lui, ce qui fait qu'il dit et ne fait pas, en raison d'un défaut dans sa psychologie.
Cecilia se demande aujourd'hui comment elle a pu aimer pendant dix-neuf ans un tel homme. Elle le traite de "sauteur", c'est-à-dire, en langage familier, de "rigolo"
"6. Vieilli, péj. Personne qui n'est pas sérieuse, sur laquelle on ne peut pas compter. Synon. farceur, farfelu, guignol, plaisantin, polichinelle, rigolo (fam.), turlupin."
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/sauteur
Dit le Trésor de la langue française consultable en ligne.
C'est dur, évidemment, pour une personne qui me paraît plutôt digne de compassion.
Déclaration intéressante mais pourquoi si tard ?
De mémoire, j'avais lu qu'au moment de la négociation du TCEbis, le Vatican avait cru qu'une ouverture pouvait se faire sur ce thème.
A quoi répond cette affirmation ? La "récupération" de l'électorat conservateur qui commence à deserter ou volonté de renégocier a posteriori le TCE sur ce point ?
Sur le site Expression-Publique il y a maintenant un sondage au sujet du "mini traité":
"Donnez votre avis sur le traité européen de Lisbonne et le débat sur sa ratification !"
http://www.expression-publique.com/expression-publique/main.php
Oui effectivement, ça change quoi au problème?
Sarkozy joue finement en tentant de dissiper une opposition des catholiques à la ratification. Mais le texte du traité est déjà ratifié par certains et le texte proposé ne peut donc plus changer. Il n'est plus question de rajouter ou de retrancher!
Cette déclaration n'est qu'une manipulation!
Sarkozy peut dire et écrire ce qu'il veut c'est trop tard!
Ça sera également trop tard pour lui quand le traité sera signé, il n'aura plus de pouvoir, il sera un simple exécutant!
Je pense que Denis Merlin a raison : NS a un problème de nature psychologique, il dit des choses, mais n'agit pas. N'oublions pas que, d'origine, c'est un avocat, donc habitué à de grandes plaidoiries pour défendre un client, sans être pour autant convaincu de ce qu'il dit.
Il défend (oralement) avec panache les racines chrétiennes de l'Europe, mais, dans le même temps, il oublie qu'il avait parfaitement le pouvoir d'agir, en tant que président, et d'inclure un tel rappel dans la constitution européenne.
C'est finalement terrible d'avoir un président possédant un tel défaut : des discours qui plaisent à l'auditoire qui les écoute, puis, derrière, rien, pas d'action, voire des actions contraires à ce qu'il avait évoqué !
On n'a pas fini d'avoir des discours et des surprises !
"Il est bien difficile de trouver une suite logique dans la pensée et l'action présidentielle" écrit BOGOMIR.
Je m'inscris totalement en faux par rapport à cette assertion.
La logique sarkozyenne a un seul nom : les élections, quelles qu'elles soient. Dans le cas présent, il s'agit naturellement des municipales, qui approchent à grands pas.