Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le combat de Bichoï Higazi

824db7658286d03a3679e606dca06784.jpgLa Haute cour administrative d'Egypte a débouté Mohamed Ahmed Higazi, le premier Egyptien converti au christianisme à avoir osé demander à être reconnu comme chrétien sur ses papiers d’identité.

Le tribunal a statué que Higazi n'avait pas suivi les procédures légales nécessaires, et a jugé sur le fond que « les religions monothéistes ont été envoyées par Dieu selon un ordre chronologique » et que « le fait de revenir de la religion la plus nouvelle à une plus ancienne est inhabituel » : quiconque fait un tel choix « s'éloigne du droit chemin et menace les principes, les valeurs et les préceptes de l'islam ainsi que les traditions égyptiennes ».

Mohamed Ahmed Higazi, qui s’appelle désormais Bichoï, avait fait sa demande en août dernier. Sa femme Christine (ex-Zeinab), elle-même convertie, étant enceinte, il voulait notamment que son enfant à naître puisse être enregistré comme chrétien. L’enfant est né le 10 janvier. C’est une fille, qui s’appelle Marie. Bien que ses parents se fussent mariés à l’église, elle a été enregistrée comme musulmane, puisque son père est musulman...

Lorsque Higazi a entrepris ses démarches, il a été l’objet d’une fatwa de l’université Al Azhar le condamnant à mort. Depuis, il vit dans la clandestinité.

La partie du jugement sur les « procédures légales » fait allusion au fait que Higazi doit présenter un certificat de l’Eglise copte attestant de sa conversion. Mais l’Eglise refuse systématiquement de donner ce certificat. Une association égyptienne de défense des droits de l’homme avait commencé à défendre Higazi dans son combat judiciaire et a abandonné la partie à cause de ce défaut de certificat... Son premier avocat avait également jeté l’éponge, sur pression de l’Eglise copte qui ne veut pas de vagues. Telle est la réalité de la dhimmitude égyptienne : tout « prosélytisme » est strictement interdit à l’Eglise copte.

(Higazi a choisi le prénom de Bichoï, en référence au père du désert saint Bichoï, disciple de saint Macaire. Le célèbre monastère Saint-Bichoï est une résidence du pape copte.)

Commentaires

  • La liberté religieuse passe avant les considérations "théologiques" du tribunal et les "traditions égyptiennes". Un tribunal n'a pas à faire de théologie, mais à appliquer les droits de l'homme sur leurs fondements "vérité et justice".

    Cette violation horrible de la liberté religieuse devrait disqualifier l'Egypte de tenir son rôle dans le concert des nations, jusqu'à ce qu'elle assuré le droit effectif de ce Monsieur à pratiquer la religion qu'il a choisie.

  • Denis vous revez et vous vous faites encore des illusions sur les musulmans!!

  • Cher Richard,

    Mon post ne s'adressait pas à nos frères musulmans en tant que musulmans, mais en tant qu'êtres humains, comme tels, doués de raison de capacité d'amour, de vérité et de justice, comme nous tous.

    Le monde judiciare doit en effet faire abstraction de la religion, et juger en respectant les droits de tous et de chacun sans distinction de croyances.

    Notre culture, la seule universelle, distingue et selon le beau mot de Maritain, "distingue pour unir". En l'occurrence, distinguons le judiciaire des autres domaines.

  • Moi, je n'y vois qu'une manifestation de l'islam tyrannique en tant que fausse religion qui prétend être la seule et dernière "révélation", ce que l'Eglise devrait réfuter et combattre.Or, au lieu de prêcher la Bonne Nouvelle et de convertir comme l'e lui a demandé Notre Seigneur, l'Eglise nous parle de "liberté religieuse" et autres "dialogues islamo chrétiens" et certains clercs sont aveuglés par le "soleil l'Allah" comme le dit le général J.M.Galloi.

Les commentaires sont fermés.