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Belgique : la crise commence à poser des problèmes

Près de six mois après les élections, la Belgique n’a toujours pas de gouvernement. Le gouvernement en place à l’époque continue de « gérer les affaires courantes », comme on dit. Mais il est paralysé. Il ne peut prendre aucune décision. Il ne peut même pas signer les décrets d’application des lois qui ont été votées avant les élections.

Le résultat est que les pompiers et les services d’urgence, qui attendaient les fonds fédéraux votés en mai, doivent « faire face à des restrictions à tous les niveaux », s’alarme le président de la fédération des pompiers et services médicaux d’urgence.

Il en est de même pour la police. Le président de l’Union des villes et communes de Wallonie a lancé un « cri d’alarme », pour la sécurité, mais aussi pour l’aide sociale. « La crise que traverse le pouvoir fédéral, jumelée au sous-financement chronique des pouvoirs locaux, a aujourd’hui de graves conséquences », dit-il.

Même les fédérations patronales commencent à s’inquiéter. « Nous perdons du terrain à l’étranger et les investisseurs hésitent à venir en Belgique. Le monde extérieur pense que la fin de la Belgique en tant qu’Etat est proche », dit la Chambre de commerce et d’industrie de Bruxelles.

Et la Banque centrale s’inquiète de voir que les comptes publics commencent à retomber dans le rouge, l’Etat ne pouvant pas prendre d’initiatives budgétaires face au ralentissement de la croissance.

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