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Les Turcs contre les Kurdes… en Irak

Les députés turcs ont voté un texte qui autorise pendant un an le gouvernement à envoyer l'armée dans le Kurdistan irakien pour détruire les bases du PKK.

Pour tenter d'apaiser la tension entre Ankara et Bagdad, Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a appelé au téléphone son homologue turc Recep Tayyip Erdogan peu avant l'ouverture de la séance au Parlement. Il s'est dit « absolument déterminé à mettre un terme aux activités et à l'existence du PKK sur le territoire irakien » et a indiqué avoir donné des « instructions précises » à l'administration de la région autonome kurde du nord de l'Irak.

Le problème est que le « gouvernement irakien » n’a aucun moyen, politique ou militaire, d’intervenir dans le Kurdistan autonome, en fait indépendant. Il faudrait que les Kurdes irakiens fassent le ménage eux-mêmes. Mais il est clair qu’au contraire ils aident leurs frères du PKK, qui ont augmenté leurs attaques en Turquie depuis l’Irak ces derniers mois.

Hier, Erdogan avait mis en garde Bagdad et les factions kurdes d’Irak, les appelant à agir contre le PKK, sous peine de subir les conséquences d'une intervention.

Maliki avait alors demandé une « nouvelle opportunité » pour résoudre la crise par des voies diplomatiques et a proposé des négociations. Encore un instant, monsieur le bourreau… Erdogan s'était dit prêt à rencontrer une délégation irakienne, mais avait fait savoir que son pays ne pouvait tolérer « davantage de perte de temps ».

Le président syrien Bachar al-Assad, en visite à Ankara, a apporté son soutien à la Turquie…

Ce matin, le vice-président irakien Tarek al-Hachémi, qui s'est déplacé d'urgence à Ankara, a affirmé avoir convaincu les Turcs d'opter pour une solution diplomatique : « J'ai obtenu ce que je voulais des discussions », a-t-il déclaré, en parlant d'une « nouvelle atmosphère » dans les efforts visant à régler la crise.

Mais désormais le gouvernement turc, ayant reçu l’appui quasi unanime du Parlement, peut intervenir quand il le veut.

L’artillerie turque a déjà pilonné, samedi et dimanche, des zones au Kurdistan irakien soupçonnées d'abriter des bases du PKK…

Dans quelques années, ce sera une affaire « européenne »…

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