Selon un moine de Solesmes qui publie un guide pratique de chant grégorien pour la liturgie de Paul VI (il ne va pas en vendre beaucoup...), l’autorisation de célébrer la messe de saint Pie V a pour but de « faire évoluer » celle-ci vers la messe de Paul VI qui, elle, ne changera pas... On lit cela dans un entretien que publie l’agence Zenit :
« L'influence mutuelle des deux formes de l'unique rite romain ne sera pas symétrique. Le Motu proprio – on ne l'a pas assez remarqué – va permettre à la forme tridentine d'évoluer, mais elle le fera d'une manière organique et naturelle, exactement comme un vivant se développe. Elle va se rapprocher de la forme voulue par Paul VI : le calendrier et les lectures peuvent dès maintenant être empruntés à la forme de Paul VI ; viendront peut-être ensuite – l'avenir le dira – la récitation de la prière eucharistique à voix haute, la concélébration, l'emploi d'autres prières, etc. La forme de Paul VI, de son côté, ne changera pas, si ce n'est que les prêtres ont le devoir de cultiver toujours plus le sens du sacré, ce qui passe en particulier à travers le respect des rubriques – ces deux points ont été soulignés par Benoît XVI. »
La messe de saint Pie V évoluera de façon organique et naturelle vers la messe de Paul VI qui ne changera pas... Voilà qui laisse perplexe. La messe de Paul VI est un idéal absolu vers lequel ne peut que tendre naturellement la messe de saint Pie V...
« Le calendrier et les lectures peuvent dès maintenant être empruntés à la forme de Paul VI. » Ce n’est ni dans le motu proprio, ni dans la lettre aux évêques, et je n’ai pas connaissance d’un document de la commission Ecclesia Dei qui le dise.
Benoît XVI a écrit que le missel de saint Pie V pourrait s’enrichir de nouveaux saints et de nouvelles préfaces. Il n’a en aucun cas « souligné » que la messe de saint Pie V allait devenir semblable à celle de Paul VI et que celle-ci resterait inchangée...
Commentaires
Je n'aurais jamais cru après ma "conversion" (je suis fils de l'école laïque dans le secondaire et le supérieur, j'ai baigné dans une ambiance marxiste) que la foi catholique puisse coexister avec la mauvaise foi et le fanatisme.
C'est pourtant une expérience quotidienne. Le fanatisme et la mauvaise foi peuvent atteindre jusqu'au pape.
Et pourtant l'Église est divine dans son enseignement, l'Église est sainte.
On raconte qu'un juif récemment converti voulut faire le pèlerinage de Rome. Les gens de sa paroisses étaient très inquiets : n'allait-il pas être scandalisé ? Au contraire, à son retour, il disait qu'il avait compris que l'Église était vraiment divine en ayant vu la valeur morale du personnel ecclésiastique, il ne pouvait plus douter que, vu sa pérennité, l'Église fût divine.
Ce moine ne s'aperçoit pas qu'il viole les droits de ses coréligionnaires.
Tout visiteur priant de Solesmes aura été impressionné par la visite de ce monastère, même si la messe en latin est celle de Paul VI.Cependant, ce moine ne semble pas connai^tre la messe de St Pie V qui est, dans sa définition même LE Saint Sacrifice de la messe, comme nous l'avons bien appris au catéchisme.Il ignore que dans le Missel de Saint Pie V est une Bulle de ce dernier interdisant à tout jamais (sous peine d'apostasie) d'ajouter, modifier, suprimer quoIque ce soit à la Sainte Messe.Je conseille la lecture de deux articles, l'un sur le Motu Proprio, l'autre sur St Pie V, dans "Le Chardonnet" qui vient de paraître et est en vente à l'église St Nicolas, Paris V (voir le site) et à la librairie "France livres", près de Ntre Dame.Ces articles sont clairs, honnêtes et sincères, bien documentés sur ces sujets et on peut trouver beaucoup de livres sur la (vraie) messe catholique, tant il est vrai que des prélats et des prêtres (même s'ils ne suivirent pas tous MRG Lefebvre) étaient conscients de la différence énorme apportée par le nouvel Ordo.Par ailleurs, en cherchant bien sur le site de Mrg Fellay (porte latine) on peut voir gratuitement le film récent de la messe célébrée par un jeune prêtre de la FSSPX .
La foi est une chose, un don de Dieu, son expression en est une autre et la liturgie catholique n'a jamais eu pour vocation de se rapprocher de rites non catholiques apportant en fait confusion et affaiblissement du sacré et de la foi elle-même.On ne bâtit pas la cité Chétienne sur des hérésies et des théories modernistes, des raisonnements humains, humanistes, fancs-maçons mais en suivant littéralement les faits et gestes du Christ, Ses commandements d'amour, les recommandations de Son Eglise qui ne se divise pas en sectes et rites concurrents.
Louis a écrit :
"Il ignore que dans le Missel de Saint Pie V est une Bulle de ce dernier interdisant à tout jamais (sous peine d'apostasie) d'ajouter, modifier, suprimer quoIque ce soit à la Sainte Messe."
_________
Si le développement organique est une loi de la vie liturgique, comment un pape peut-il l'interdire ?
Cordialement en Jésus +,
- VR -
Toute personne se rendant à Ste Cécile à Solesmes et non prévenue ne rendra pas compte qu'il ne s'agit pas de la forme extraordinaire du rite romain mais de la forme ordinaire.
Les différences sont si minimes en réalité lorsque la forme ordinaire est correctement célébrée selon les normes dont un grand nombre sont communes aux deux formes.
[Je regrette, mais que ce soit à Solesmes ou ailleurs, on reconnaît la messe de Paul VI dès les premiers mots du célébrant. YD]
@ YD :
Pour ceux qui sont un temps soit peu avertis. Or ils sont rare en France.
Au monastère bénédictin de S Wandrille (76) on célèbre la messe Paul VI en français ou en latin, comme je l'ai vu.Ce n'est pas la surabondane d'encens qui change la nature de la messe dont seule la Consécration reste bien entendu valide.Or, la revue"Gesta" de ST Wandrille (voir site) pubie dernièrement un article tendancieux à propos du Motu Proprio un de ces articles faits pour brouiller la vérité.N'oublions jamais ce qu'est la messe, reflet du Sacifice de Notre Seigneur et non simple repas ou assemblée comme le croien t les réformés et concilaires.D'aute part, si plus de messes St Pie V est une excellene nouvelle, elles doivent s'accompagner de prédications conformes à la Tradition et non instiller les erreurs modernistes, humanistes, "droits de l'hommistes etc.Et c'est là tout l'enjeu de l'extrême prudence des vrais Traditionnalistes qui se gardent d'approuver à fond le Motu Proprio qui contient des insuffisances le rendant presqu'impossible à appliquer.Ils se demndent si le Saint Père ne veut pas (simplement) en arriver à redonner lustre et sacré à la liturgie actuelle sans revenir sur les hérésies dénoncées par les résistants à la révolution des années 60.Ainsi que l'a écrit ici un commentateur, bien des catholiques non avertis peuvent "confondre", à Solesmes par ex. la messe Tridentine avec la messe conciliaire.
Merci pour ce blog interactif très intelligemment fait.
L'Eglise catholique, aujourd'hui comme hier, enseigne que la Messe est un vrai sacrifice en ce rend présent le sacrifice unique de Notre-Seigneur sur la croix.
Voir le "Catéchisme de l'Eglise catholique" qui est on ne peut plus clair sur ce sujet.
Cordialement en Jésus +,
- VR -
"les catholiques non avertis peuvent "confondre", à Solesmes par ex. la messe Tridentine avec la messe conciliaire."
N'oublions que cette idée n'en est pas une : c'est une affirmation de S.E. le Cardinal Ratzinger dans son discours pour les 10 ans du motu proprio "Ecclesia Dei Adflicta".
Nous savons ce que Dieu a fait de cet homme !
Dire que la messe dans sa forme ordinaire est présentée comme un repas (voir agape au meilleure des cas) et non comme le Sacrifice de la Croix, c'est :
- nier la théologie de l'Eucharistie sous prétexte de millésime. La Messe est la Messe, quelque soit la forme (à condition que la forme soit respectée, sinon comme le dit Paul VI ce n'est plus la Messe, cf. Doctrina et Exemplo n°4 en 1965)
- c'est rendre crédible les hérésies des progressistes, apostas s'il en est. Or cette idéologie a été publiquement et maintes fois désavouée par le Saint Siège jusque très récemment (cf. discours de SS. Benoît XVI à la curie en Décembre 2005)
Pour mémoire, c'est le CPL qui a inventé de toute pièce cette histoire de "repas festifs" en transformant plus que largement les propos de la commission d'application de la constitution Sacrosanctum Concilium. Il est des documents qu'il faut lire tout en replaçant les auteurs à leur place et dans leur rôle.
Le CPL n'est absolument pas capable (au sens autoritaire, avoir le pouvoir de) d'édicter des règles de Liturgie. Cela est strictement réservé au Saint Siège et sur certains points de détails (matériaux des vêtements et des églises, ...) aux Evêques, à la rigueur aux conférences épiscopales.
Avez-vous déjà été à une messe à Solesmes ou avec la communauté Saint Martin, en latin/grégorien et Orienté (donc vers le soleil levant) ?
Je connais même certains prêtres qui disent les prières d'offertoire à voix basse (ce n'est pas interdit), qui n'utilisent pas la prière des fidèles (qui est autorisée et non obligatoire pour les fêtes et solennités), ... bref avec le Canon Romain et tout et tout (barrette, ...) on ne fait pas vraiment la différence avec une messe basse de la forme extraordinaire, sinon quelques mots près et une génuflexion en plus.
Je ne vaux tout de même pas faire une identification totale entre les 2 formes du rite romain :
- la forme extraordinaire mets l'accent sur l'aspect "juste" du sacrifice
- la forme ordinaire mets l'accent sur l'aspect "miséricorde" du même sacrifice.
En aucun cas la nouvelle forme ne cherche à imiter la Cène plus que la Croix : sinon, c'est Jeudi Saint à chaque Messe ! Voyez le ridicule d'une telle idée.
Anecdote réelle :
Les Soeurs Bénédictines ont reçu il y 4 ou 5 ans, la demande d'une jeune femme pour entrer au postulat.
Demandant les motivation de cette dernière, la jeune femme dit qu'au moins à Solesmes elles sont restées fidèles à la Liturgie "de toujours".
Cette jeune femme n'est pas vue la différence entre les 2 formes du rite romain car la forme ordinaire est célébrée "normalement" à Solesmes (c'est à dire en suivant scrupuleusement les normes, comme tout le monde le fait pour la forme extraordinaire)
La soeur chargée de l'entretien s'est donc vu dans l'obligation d'informer cette jeune femme que les bénédictines de Solesmes furent les première en France à célébrer selon la forme ordinaire (du moins comme nous devons l'appeler de nos jours).
Car à la question que le posait le Père Abbé de St Pierre sur la l'application de la restauration, la Mère abbesse avait dit qu'elle attendrait de voir.
Ce à quoi le Père Abbé l'avait reprise en disant que "lorsque le successeur de St Pierre a un désir, on n'attend pas que ce soit un ordre pour l'exécuter".
ne pas oublier l' essentiel concernant la messe:
il s' agit du rite de l' eucharistie
St Thomas étudie la messe dans son traité sur l' eucharistie.
ce qui importe c'est la validité du sacrement
la messe bimillénaire ne laisse aucun doute sur la réalité du sacrement.
st Pie V l' avait dressée comme un barrage contre l'invasion du protestantisme, niant la transubstantiation;
la messe de Paul VI plaît aux protestants, qui ne croient pas à l' eucharistie.
pas de besoin de chercher plus loin un motif sérieux pour la rejeter et blâmer ceux qui ont voulu éliminer la vraie messe.
La messe Paul VI permet le miracle de la transsubstantiation. Ce n’est pas parce qu’elle plaît aux protestants qu’elle est mauvaise. D’ailleurs, beaucoup de protestants apprécient la liturgie catholique et la préfèrent à la leur, austère et froide. Lorsque l’on regarde la messe Paul VI, il ne faut pas voir les quelques contre-exemples que nous offre parfois l’Eglise de France.
Comme je l’ai déjà dit, les mêmes prêtres qui ont « protestantisé » la messe Paul VI auraient protestantisé la messe tridentine s’il n’y avait eu changement de rite. Allez voir en Italie, en Autriche, en Espagne, en Pologne si la messe Paul VI ressemble à un office protestant ! Du point de vue textuel, l’un est quasiment la traduction de l ‘autre !
à Jean Claude
ce n'est pas l' avis du cardinal OTTAVINI
qui trouvait la nouvelle messe éloignée " de façon impresssionnante " de la messe traditionnelle.
question :
pourquoi tant d' haine envers Mgr LEFEBVRE , pendant si longtemps, parcequ'il maintenait un rite proche - selon vous- du nouveau.
pourquoi l'interdiction absolue de fait sur tous les continents pendant 40 ans ?
A thermidor,
Il n’y a aucune haine dans mes propos, mais une appréciation critique d’une situation. En un sens, le schisme des intégristes est pire que celui des protestants : ces derniers sont hors de l’Eglise, c’est clair et net. On adhère ou pas, mais il n’y a pas de doute à leur sujet. Le problème de Mgr Lefebvre et de ses ouailles et l’aspect ambigu, je dirais même insidieux, du schisme : je dis que je suis catholique, que je respecte la tradition de l’Eglise catholique, mais en même temps je me coupe de la hiérarchie de l’Eglise catholique.
Quant à Paul VI, j’ai la chance d’avoir bénéficié, dans ma jeunesse, de messes « modernes » dites dans le plus pur respect de la liturgie : autel joliment décoré, ornements « à l’ancienne », messe dite de dos. Pas de fioriture, de paix du Christ désordonnée. Honnêtement, cela n’avait rien à envier à une messe Pie V. Je dirai même que le canon romain en français et à voix haute est particulièrement beau. Tout cela pour dire que le problème n’est pas celui de la forme, du rite en lui-même, mais de ce qu’en fait le célébrant. Je dois reconnaître que 100% des célébrations Pie V sont belles, ce qui n’est pas le cas de Paul VI. Mais cela tient aux personnes.
Quant à l’interdiction, ce n’est pas vrai. Un certain nombre d’abbayes ont continué à célébrer en St Pie V. Puis, à partir de JP II, ce fut autorisé diocèse par diocèse. S’il y a eu des résistances en France, ce n’est pas de la faute du pape.
Le problème de Mgr Lefebvre n’est pas qu’une question de rite. Du moment que le caractère sacré et respectueux de la Sainte Eucharistie est maintenu, je suis personnellement assez ouvert sur les questions de liturgie et j’aime assez l’ancien rite. Le problème est qu’il a rejeté tout Vatican II. A cause de dérives certaines et regrettables, il a jeté le bébé avec l’eau du bain. Par exemple, l’œcuménisme. Certaines personnes ont compris dans l’œcuménisme qu’il était demandé de considérer les autres religions comme équivalentes à la notre et que nous devions faire des concessions. Il n’en est rien. Il s’agit juste de voir ce qui nous rapproche. Par exemple, nous rejoignons Alexis II quand il fustige le matérialisme et la christianophobie de nos sociétés européennes. De même, je suis ravi de trouver chez les protestants évangéliques un soutien sur les questions de bioéthique. Cela ne m’empêche pas de m’inquiéter de les voir nous grignoter en Amérique du sud par exemple. C’est cela l’œcuménisme. La lutte contre le matérialisme et l’égoïsme de ce siècle est rude. Il n’est plus temps de se battre sur le filioque. En revanche, je refuse qu’un pasteur vienne faire une homélie dans une église catholique. Je refuse que l’on interdise l’évangélisation des autres.
Encore une fois, si Mgr Lefebvre était resté en communion avec notre sainte mère l’Eglise, je serais sans doute un de ses plus fervents admirateurs.
Bien à vous
@ Thermidor :
pourquoi venir guerroyer sans arguments valident ni théologiques ?
La Messe bimillénaire dont vous parlez, est-ce celle de 1570 ? Adoptée en France vers 1870 grâce à Dom Guéranger ?
Au lieu de 2000 ans, cela réduit nettement à moins de 500 voir à peine 150 ans !
Si vous reconnaissez des arguments pour dire que la forme extraordinaire est "bimillénaire", alors ces mêmes arguments permettent de dire que la forme ordinaire est tout autant bimillénaire puisqu'utilisant des éléments bien plus ancien que 1570 ! (ex : oratio fidelium qui date d'avant le IVe siècle, Prière Eucharistique n°2 qui est une anaphore du IIIe siècle, ...)
Jetter l'opprobre sur la forme ordinaire revient à anathématiser une grande partie de la Sainte Tradition précédent le Concile de Trente.
...
Libre à vous !
@ Jean-Claude :
vous dites "Je dois reconnaître que 100% des célébrations Pie V sont belles, ce qui n’est pas le cas de Paul VI".
Soyons honnêtes : la forme ordinaire du rite romain n'est quasiment pas célébrée en France (sauf Congrégation de Solesmes, Communauté Saint Martin et quelques rares autres exceptions).
D'ailleurs selon le site Pro Liturgia, les Evêques en France refusent tout simplement le Rite Romain dans son ensemble :
- on connait leur pensée sur la forme extraordinaire (qui a rendu obligatoire le dernier motu proprio et même le précédent, cf. la lettre d'accompagnement du dernier)
- lorsque le respect des normes de la forme ordinaire leur est demandé, le refus est quasiment systématique.
Il en résulte qu'il est impossible en France de parler de la forme ordinaire dur rite romain car elle n'y est pas présente !
Pour Mgr Lefebvre : son action aurait permis de gagner 20 ans s'il était resté en communion avec Rome.
Regardons la Communauté Saint Martin : tranquillement installé en Italie, ils ont donné des prêtres correctement formés, portant la soutane sans plus de souci que cela.
Ainsi, ils bousculent les prêtres diocésains car ils acceptent le discours de Vatican II mais de façon fidèle.
Rien à voir avec les prêtres de 40-70 ans qui refusent en réalité le Concile tout en prétendant l'appliquer !
Ainsi Mgr Lefebvre en proposant, au sien de l'Eglise, une autre tonalité de discours, aurait pu amener les Evêques à une réflexion sur leur pastorale et suscité une plus grande fidélité à la Foi.
Mgr Lefebvre, de même que Luther à son époque, a porté des revendications justes.
Mais en prenant un ton et des actions poussant à sortir de l'Eglise, il a rendu nul son discours.
Quel gâchis ! Que de temps perdu !
De plus des hommes de sa trempe aurait pu dès les années 70 célébrer la forme ordinaire avec toute la dignité et le respect nécessaire à la Liturgie (quelque soit la forme).
Je ne suis pas sûr de comprendre votre message. QU'appelez-vous rite romain ?
Dans mon esprit, le rite romain prend deux formes : le rite extraordinaire (Pie V) et la forme ordinaire (Paul VI). A ma connaissance, c'est le rite ordinaire qui est quasi exclusivement célébré dans les paroisses françaises, même si elle est parfois mal dite.
Pourquoi dites-vous qu'elle n'est quasiment pas célébrée en France ?
@ Jean-Claude :
Doctrina et Exemplo N°4 :
"Comme acte public de l'Église, le culte liturgique est nécessairement hiérarchique et, par conséquent, soumis aux prescriptions de l'Autorité compétente. Il s'en suit que la désobéissance aux prescriptions de la loi, résultant de préférences personnelles, altère la nature de l'acte qui n'est plus liturgique ; ce n'est plus le culte de l'Église, mais la prière privée d'un individu ou d'une faction."
Comme vous êtes d'accord avec moi pour dire que les prêtres et certains fidèles prennent des libertés qu'ils n'ont pas pour modifier la forme ordinaire du rite romain, selon l'enseignement de Paul VI ci-dessus, ce n'est plus la Liturgie mais des prières privées de groupes de fidèles.
Donc si ce n'est pas la Liturgie de l'Eglise, alors on ne peut pas dire que c'est la Forme Ordinaire du Rite Romain.
CQFD !
Soyons cohérents jusqu'au bout !
D'accord, je vous comprends mieux. Pourtant, pourvu que la phrase exacte soit prononcée, le miracle de la consécration a tout de même lieu.
Vous avez oublié l'Opus Dei dans les institutions catholiques qui disent la messe dans le plus strict respect de la liturgie.
Que le sacrement soit valide n'implique que le Rite Romain soit célébrer. Sinon je plains les chrétiens d'un rite autre que romain ;-)
Plus sérieusement, il ne faut pas confondre validité et licéité.
Or c'est ce que font une partie des "tradis" : le caractère illicite de la majorité de célébration du Samedi soir et Dimanche Matin en France n'implique pas l'invalidité du sacrement lui-même.
Par contre, reprenons contre eux ce que les Evêques France ont dit récemment : la Liturgie est l'expression de la Foi. Donc refuser la Liturgie et proposer une forme en remplacement du rite romain (forme ordinaire ou extraordinaire), c'est proposer une autre foi que celle de l'Eglise.
Exemples :
- la traduction de "Pro multis" : une bonne traduction est "pour UNE multitude". Or nous entendons le Dimanche "pour LA multitude", sous-entendu "pour TOUS". De là découle "Nous irons tous au paradis". Il suffit de lire l'Evangile pour se rendre compte que le Christ lui-même dit que tous n'iront pas au paradis !
- la suppression (de manière illicite) de la préparation pénitentielle : ainsi on fait croire aux fidèles que "Kyrie Eleison" = une demande de pardon, d'une part, et d'autre part, en refusant aux fidèles de leur faire dire "Quia peccavi nimis" (car j'ai péché), on supprime chez eux la nécessité de demander pardon, notamment au travers du sacrement ad hoc.
Dois-je vous monter la perversion du "Je crois en Dieu qui chante" qui est un refus pur et simple de la Foi exprimée dans le Credo ?
sur la messe de saint Pie V
-les protestants faisaient la guerre aux catholiques à cause de cette messe et de la Présence réelle;
-les protestants vont à la messe de Paul VI
donc la messe de Paul VI a protestantisé les catholiques et les protestants se sentent chez eux dans la nouvelle Eglise.
sur Vatican II:
avant Vatican II: les juifs étaient des hérétiques ; il fallait prier pour leur conversion;
après Vatican II: les juifs sont nos aïnés dans la foi;
les traditionnalistes catholiques sont des sous-hommes à considérer avec mépris et pitié.
le problème est bien posé
j'ai ma solution: revenir à la Tradition , démaçonniser l' Eglise catholique.
Je ne sais pas où vous avez vu que les protestants allaient à la messe Paul VI. Si c’est le cas, tant mieux, mais il ne faut pas se tromper de cible : le problème vient des catholiques eux-même, et surtout d’une frange de prêtres progressistes, marxisants et, pour certains, influencés par des idées FM, cela set vrai. Mais la situation évolue et les nouveaux prêtres ne sont pas comme leurs aînés.
Par ailleurs, voter position sur les juifs est étrange : ils sont nos aînés dans la foi ET nous devons prier pour leur conversion. Bibliquement, vous être juif. Ne considérez-vous pas Abraham, Moïse, Salomon comme nos pères spirituels ?
Enfin, les tradis, dont je fais partie même si je vais aux messes Paul VI, n’ont jamais été considérés comme des sous-hommes, sauf par certaines personnes qui me font pitié à moi autant qu’à vous.
Ne confondez pas l’Eglise et ceux qui la servent.
Quelles sont vos preuves ?
Qu'est-ce qui vous permets de dire que je suis "protestant" ?
Je vous sommes de cessez immédiatement de m'accuser d'hérétique schismatique sans preuve !
Vous semblez pratiquer la calomnie et vous vous prétendez disciple du Christ ?
"démaconniser l'Eglise" mais c'est absurde !
L'Eglise n'est pas maçonnisée.
Extrait de l'interview de Dom Quilmard :
"Encore une fois, ce n’est pas à la liturgie de Paul VI de changer, mais bien aux prêtres qui doivent célébrer leur Messe avec un soin toujours plus surnaturel. On me dira que pour certains, cela demandera une vraie conversion ! À cela je répondrai que pour tout prêtre, chaque Messe est l’occasion d’une vraie conversion. Ainsi, le débat porte moins sur les « formes » liturgiques que sur le souci de fidélité à l’Église et à sa prière publique. Il ne faut pas ne retenir de la forme tridentine que le formalisme, comme si le respect des rubriques suffisait seul à la célébration de la Messe : il n’y a pas de « technique » de la grâce. À partir du moment où l’intérêt pour les rubriques devient primordial, le sens du sacré disparaît. Ainsi, dans toutes les formes liturgiques de la Messe, il faut cultiver le sens du sacré."
Donc encore une fois, il dit bien que ce qui se fait dans les paroisses n'est pas la forme ordinaire mais une invention délirante et surtout désobéissante !
à Jean Claude
"ils sont nos aînés dans la foi"
cette phrase n'est pas de moi , je la cite comme l' opinion obligatoire imposée par l' épiscopat issu de Vatican II.
évidemment les juifs ne sont pas nos aînés dans la foi, puisqu'ils ne l 'ont pas.
ils ne sont pas catholiques et ne veulent pas l' être.
Mais Vatican II a fait de la pub pour toutes les erreurs et a incité à persécuter la foi traditionnelle, celle qui s' exprime dans le Concile de Trante et dans les rites bimillénaires des sacrements.
Le seul fruit de Vatican II: l' excommunication de Mgr Lefebvre et la mise en pénitence de ceux qui le suivent
Niez-vous donc que Jésus fut Juif à sa Naissance ?
Niez-vous que l'Ancien Testament est judaïque et donc que le Judaïsme contient les germes du Christianisme ?
Elle est belle votre chrétienté :
- calomnie
- refus des Prophètes
...
?
Rappelons ces paragraphes de Notra Aetate qui ne me semblent encourir aucune critique valable :
"La religion juive
4. Scrutant le mystère de l'Eglise, le Concile rappelle te lien qui relie spirituellement le peuple du Nouveau Testament avec la lignée Abraham.
L'Eglise du Christ, en effet, reconnaît que les prémices de sa foi et de son élection se trouvent, selon le mystère divin du salut, dans les patriarches, Moïse et les prophètes. Elle confesse que tous les fidèles du Christ, fils d'Abraham selon la foi (6), sont inclus dans la vocation de ce patriarche et que le salut de l'Eglise est mystérieusement préfiguré dans la sortie du peuple élu hors de la terre de servitude. C'est pourquoi l'Eglise ne peut oublier qu'elle a reçu la révélation de l'Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l'antique Alliance, et qu'elle se nourrit de la racine de l'olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l'olivier sauvage que sont les Gentils (7). L'Eglise croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les Juifs et les Gentils par sa croix et en lui-même des deux a fait un seul (8).
L'Eglise a toujours devant les yeux les paroles de l'apôtre Paul sur ceux de sa race "à qui appartiennent l'adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et les patriarches, et de qui est né, selon la chair, le Christ" (Romains, 9, 4-5), le fils de la Vierge Marie. Elle rappelle aussi que les apôtres, fondements et colonnes de l'Eglise, sont nés du peuple juif, ainsi qu'un grand nombre des premiers disciples qui annoncèrent au monde l'Evangile du Christ.
Au témoignage de l'Ecriture sainte, Jérusalem n'a pas reconnu le temps où elle fut visitée (9); les Juifs, en grande partie, n'acceptèrent pas l'Evangile, et même nombreux furent ceux qui s'opposèrent à sa diffusion (10). Néanmoins, selon l'Apôtre, les Juifs restent encore, à cause de leurs pères, très chers à Dieu, dont les dons et l'appel sont sans repentance(11). Avec les prophètes et le même Apôtre, l'Eglise attend le jour, connu de Dieu seul, où tous les peuples invoqueront le Seigneur d'une seule voix et "le serviront sous un même joug" (Sophonie, 3, 9) (12).
Du fait d'un si grand patrimoine spirituel, commun aux chrétiens et aux Juifs, le Concile veut encourager et recommander entre eux la connaissance et l'estime mutuelles, qui naîtront surtout d'études bibliques et théologiques. ainsi que d'un dialogue fraternel.
Encore que des autorités juives, avec leurs partisans, aient poussé à la mort du Christ (13), ce qui a été commis durant sa passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps. S'il est vrai que l'Eglise est le nouveau peuple de Dieu, les Juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Ecriture. Que tous donc aient soin, dans la catéchèse et la prédication de la parole de Dieu, de n'enseigner quoi que ce soit qui ne soit conforme à la vérité de l'Evangile et à l'esprit du Christ.
En outre, l'Eglise qui réprouve toutes les persécutions contre tous les hommes, quels qu'ils soient, ne pouvant oublier le patrimoine qu'elle a en commun avec les Juifs, et poussée, non pas par des motifs politiques, mais par la charité religieuse de l'Evangile, déplore les haines. les persécutions et toutes les manifestations d'antisémitisme, qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigées contre les Juifs.
D'ailleurs, comme l'Eglise l'a toujours tenu et comme elle le tient, le Christ, en vertu de son immense amour, s'est soumis volontairement à la passion et à la mort, à cause des péchés de tous les hommes et pour que tous les hommes obtiennent le salut. Le devoir de l'Eglise, dans sa prédication, est donc d'annoncer la croix du Christ comme signe de l'amour universel de Dieu et comme source de toute grâce. "
Du site jesusmarie.com du 28 octobre 1965
http://www.jesusmarie.com/concile_vatican_II_declaration_nostra_aetate.htm
Je trouve ce texte très enrichissant. Rappelons à tout hasard que Mgr Marcel Lefebvre a signé ce texte comme tous les textes du concile, sauf erreur de ma part.
à BORIS:
avez-vous oublié l' Evangile de st Jean:
"Il est venu chez les siens, et les siens ne L'ont pas reçu."
les siens : ce sont les juifs.
Il faut être bien ignorant de l' histoire de l' Eglise pour méconnaître l'hostilité de la Synagogue contre l' Eglise catholique.
Vous oubliez aussi saint Jean, juif lui-même a rapporté que "le salut vient des Juifs"
"Jn 4,22. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs."
Bible Fillion lien sur le blog de Monsieur Daoudal
Un grand nombre de Juifs ont reçu Jésus et se sont fait ses apôtres au prix de leur sang dans le monde entier et en Occident en particulier.
"Jn 3,1. Or il y avait parmi les pharisiens un homme appelé Nicodème, un des premiers des Juifs.
Jn 3,2. Il vint la nuit auprès de Jésus, et Lui dit: Maïtre, nous savons que Vous êtes venu de la part de Dieu comme docteur; car personne ne peut faire les miracles que Vous faites, si Dieu n'est avec lui." ibidem
Nous devons notre foi et donc notre civilisation aux Juifs.
je puis vous citer 50 passages des Evangiles montrant le rejet de Jésus par les juifs , où ils affirment leur volonté de le tuer.
Cela finira d' ailleurs sur la croix.
mais si vous ne voulez pas lire....
Cher Merlin, la petite anecdote, relative à la conversion d’un juif, et que vous rapportez dans votre premier commentaire est la deuxième nouvelle du célèbre Decameron de Jean Boccace.
Merci Cher abad de votre référence.
Pour ce qui concerne ceux des chrétiens qui seraient tentés par l'antisémitisme "théologique", je me permets de simplement rapporter ce que dit le catéchisme du Concile de Trente :
"Nous devons donc regarder comme coupables de cette horrible faute, ceux qui continuent à retomber dans leurs péchés. Puisque ce sont nos crimes qui ont fait subir à Notre-Seigneur Jésus-Christ le supplice de la Croix, à coup sur ceux qui se plongent dans les désordres et dans le mal crucifient de nouveau dans leur cœur, autant qu’il est en eux, le Fils de Dieu par leurs péchés, et Le couvrent de confusion. Et il faut le reconnaître, notre crime à nous dans ce cas est plus grand que celui des Juifs. Car eux, au témoignage de l’Apôtre, s’ils avaient connu le Roi de gloire, ils ne L’auraient jamais crucifié. Nous, au contraire, nous faisons profession de Le connaître. Et lorsque nous Le renions par nos actes, nous portons en quelque sorte sur Lui nos mains déicides."
§ 3 causes de la Mort de Jésus-Christ
Citation tirée du site jesusmarie
http://www.jesusmarie.com/catechisme_du_concile_de_trente.html
Je vais être un peu cynique, mais les Juifs (ou plutôt les Romains d'ailleurs) ont finalement fait le sale boulot qui nous aura permis à tous d'être sauvés. C'est chacun de nous qui a mis Jésus en croix.
En outre, Jésus n'appartient à personne et ce n'est pas à Thermidor de reprocher à qui que ce soit le sacrifice que Notre Seigneur lui-même a librement choisi de donner.
Pour terminer, personne n'est responsable des fautes de ses ancêtres. Les Juifs d'aujourd'hui n'ont pas à payer pour la poignée de dignitaires israëlites qui, à l'époque, ont vendu leur âme.
Exultet :
"O felix culpa, quae talem ac tantum méruit habére Redemptorem"
Ceci est un extrait du Missel Romain de 2002. Il parait qu'il y a le même texte dans des éditions précédentes du Missel du même rite (1969, 1965, 1962, 1934, ..., 1570).
Et pour cause : cette phrase est de Saint Augustin !