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Chimères britanniques

L’Autorité britannique pour la fertilité humaine et l’embryologie (HFEA) a donné son feu vert de principe à la création d’embryons hybrides. Le King’s College de Londres et l’université de Newcastle ont déjà déposé des demandes. Le premier veut cloner des embryons à partir d’ovules de lapines dans lesquels serait transféré l’ADN du noyau d’une cellule humaine. A Newcastle on veut faire la même chose mais avec des ovules de vache.

« C’est un acte monstrueux dirigé contre la dignité humaine », a déclaré Mgr Elio Sgreccia, président de l’Académie pontificale pour la vie, qui en appelle à la mobilisation des scientifiques contre les « requêtes certainement immorales » de certains chercheurs.

Commentaires

  • L'homme ne touche pas à l'homme, l'homme est sacré. Celui qui transgresse cette loi divine se rend coupable d'une faute qui crie vengeance comme l'homicide. Que dire des autorités qui l'autorisent et même les subventionne avec l'argent des humains honnêtes ?

    C'est un crime contre l'humanité, qui demande punition.

  • Une fois de plus, on considère ses propres valeurs comme des valeurs universelles.

    « L'homme ne touche pas à l'homme, l'homme est sacré. Celui qui transgresse cette loi divine… ». Cette loi n’est divine que pour les croyants. Pensez-vous que la GB soit une théocratie ? Et qu’elle devrait par conséquent partager et prôner uniquement des valeurs chrétiennes, voir fondamentalistes ?

    La suite est encore meilleure : « se rend coupable d'une faute qui crie vengeance comme l'homicide. » Vous appelez au meurtre des coupable ? Vous lancer une fatwa, à l’instar des islamistes radicaux, contre ceux qui ont l’audace de penser différemment ?

    «…avec l'argent des humains honnêtes ? », ce brillant passage en dit sur votre conception du monde : d’un coté nous avons les braves catholiques, honnêtes bien entendu, puisqu’ils récusent la création d’embryons hybrides, et de l’autre, nous avons les méchants athées, malhonnêtes, se prenant pour Dieu, auquel ils ne croient pas. Voilà bien le problème de la plupart des zélateurs de ce site, dont vous sembler être le chef de file: tout est blanc ou noir, les bons contre les méchants, les bons chrétiens contre les athées nihilistes.


    Enfin, Merlin l’Enchanteur, vous terminez en implorant une punition, en invoquant un « crime contre l’humanité ». Non, ce n’est pas un crime contre l’humanité, c’est une pratique qui heurte vos valeurs traditionalistes. Pour votre information, vous et vos semblables ne constituez pas l’humanité dans son ensemble, fort heureusement.

  • "un péché qui crie vengeance" n'est pas un appel au meurtre, mais un appel au ciel. Lisez la doctrine sur les quatre fautes qui "crient vengeance au ciel".

    Je ne suis chef de rien du tout. Je suis absolument isolé. Monsieur Daoudal me supporte sur son blog, c'est tout. S'il y avait un chef ce serait lui.

    Si l'on vous avait cloné vous ne seriez pas là pour attaquer ceux qui vous défendent.

    Je ne vous demande rien. Je ne vous connais pas et ne cherche pas à vous connaître. Foutez-moi la paix.

  • Ces expérimentations me rappellent le film "L'île du docteur Moreau". Je trouve cela assez malsain. Verra-t-on un "homme-lapin", un "homme-vache" ?

    L'homme est en train de se déifier lui-même, et, à travers ces expérimentations, recherche la compréhension totale de son corps afin de s'octroyer la vie terrestre éternelle.

    J'accepte la recherche lorsqu'elle respecte une certaine éthique, mais là, nous sommes en présence d'une recherche dévoyée.

  • Cher Ysengrin, je crois que nous divergeons sur l'homme. L'homme est une image de Dieu, un dieu. Les hommes sont, dans leurs droits fondamentaux, absolument égaux. Aucun humain ne peut prendre un autre humain comme objet. La raison en est leur égale et immense dignité d'image de Dieu.

    Il ne s'agit donc pas de ne pas se déifier, au contraire, il s'agit de comprendre que nous somme des dieux appelés tous les jours à être plus semblables à Dieu et donc à nous déifier tous et chacun tous les jours plus. Nous sommes les seules créatures visibles de ce niveau.

  • Cher Denis Merlin,

    Vous déclarez : "L'homme est une image de Dieu, un dieu". Certes, l'homme est une image de Dieu, mais, en aucun cas, un dieu !

    Je cite un extrait du cathéchisme de l'église catholique :

    "On dit que l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, parce que l’âme humaine est spirituelle et raisonnable, libre dans ses actes, capable de connaître et d’aimer Dieu et de jouir de lui éternellement ; et ces perfections sont en nous un reflet de l’infinie grandeur du Seigneur".

    Nous sommes appelés, non "à nous déifier tous et chacun tous les jours plus" (c'est plutôt ce que je reproche à l'époque actuelle, l'ignorance de Dieu), mais à nous sanctifier tous et chacun tous les jours, en suivant justement les préceptes de Dieu (Dix commandements, les Evangiles, etc.). Jamais nous ne pourrons être l'égal de Dieu.

  • Pas les égaux de Dieu, bien évidemment, mais les images, oui et nous sommes invités à être une image toujours plus approchante, même si elle, je vous l'accorde, elle restera extrêmement lointaine par rapport au Modèle Original.

    Je ne pense pas exagéré de dire que nous sommes des dieux, des petits dieux, mais des dieux. L'Ecriture parle à plusieurs reprises des "dieux" qui sont les hommes.

    Benoît XVI nous dit :

    "Clément reprend finalement la doctrine selon laquelle la fin ultime de l'homme est de devenir semblable à Dieu. Nous sommes créés à l'image et à la ressemblance de Dieu, mais cela est aussi un défi, un chemin; en effet, le but de la vie, la destination ultime, est vraiment de devenir semblable à Dieu. Cela est possible grâce à la connaturalité avec Lui, que l'homme a reçue au moment de la création, en vertu de laquelle il est déjà en soi — déjà en soi — image de Dieu."

    citation tirée d'une dépêche zenit 070418 (agence zenit) du 18 04 07.

    J'ai aussi un florilège de citation notamment de l'Ancien Testament. A l'époque il fallait lutter contre l'idolatrie, ce qui rend ces idées discrètes.

  • Bien. Nous sommes d'accord.

  • Je propose que l’on distingue désormais deux sortes d’êtres humains.
    Une sorte, les réactionnaires, sera constituée de ceux qui rejettent la fabrication des chimères (ou hybrides ?). L’autre sorte, les progressistes, seront ceux qui acceptent cette fabrication. Et pour remercier les progressistes de cette grandeur d’âme et les distinguer aisément des réactionnaires, leur tête sera remplacée gratuitement par une tête de veau. Avec la mise au point des chimère, ce ne sera pas difficile et ça ne coûtera pas beaucoup à la SS.
    Mary Shelley doit être heureuse d’apprendre que son enfant, le bon docteur Frankenstein, vit toujours.

  • A Ysengrin et à Denis Merlin
    La « theosis », déification, est un thème central des Pères grecs. Elle se résume dans cette formule que l’on trouve chez de nombreux pères (pas seulement grecs) : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne dieu » (ou « soit fait dieu »).
    Le 22 août dernier, le pape a cité cette phrase de saint Grégoire de Nazianze : « Cherchons à être comme le Christ, car le Christ est lui aussi devenu comme nous : cherchons à devenir des dieux grâce à Lui, du moment que Lui-même, par notre intermédiaire, est devenu homme. Il assuma le pire, pour nous faire don du meilleur. »
    A ceux qui le reçoivent, le Christ donne le pouvoir de devenir fils de Dieu, dit saint Jean. Or le fils de Dieu, c’est le Christ Dieu.
    « Vous êtes des dieux, vous êtes tous les fils du Très Haut » : psaume 81.
    (Par le Christ, Dieu) nous a donné les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine.
    (seconde épître de saint Pierre, 1, 4)
    Pour être plus précis, voici une citation de saint Maxime le Confesseur:
    "Rien dans le créé n’est capable de déifier, dès lors qu’il ne saisit pas Dieu non plus. C’est en effet le propre de la seule grâce divine d’accorder aux êtres, analogiquement, la déification en illuminant la nature par la lumière surnaturelle en la hissant, au-dessus de ses propres limites, à la splendeur de la gloire (…). Devenir par grâce ce que Dieu est par nature (…). Celui qui l’accorde à ses élus, étant par essence infini, a une puissance infinie pour le faire au-delà même de toute infinité, qui ne s’arrête jamais avec ceux qui naissent d’elle. Toujours plutôt retient-elle à elle ceux qui d’elle reçoivent l’être et ne peuvent être sans elle. De là aussi qu’il parle de la richesse de sa bonté en tant qu’elle n’arrête jamais sa disposition divine et radieuse de bonté pour notre transformation déifiante."

  • Merci Monsieur Daoudal pour ces citations qui montrent la haute destinée de tous les humains et par conséquent leur très haute dignité, laquelle fonde leurs droits. Merci de tout coeur.

  • Merci, M. Daoudal, pour ces beaux et utiles passages.

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