Nicolas Sarkozy a installé son "comité de réflexion" sur les institutions. « La réforme aura lieu », a-t-il déclaré, précisant qu’« en tout état de cause, elle devra avoir été votée avant les municipales » de 2008.
« Dans mon esprit, il ne s'agit pas de changer de République mais à l'intérieur de la Ve République de voir comment on peut être plus moderne », c'est-à-dire « plus responsable », a-t-il dit.
Le Président veut « trouver l'équilibre » entre les propositions du comité, ses propres souhaits et ceux des partis qu'il consulte "es-qualités". Il ira « dans le sens du consensus », et le résultat final sera « entre mes convictions et ma capacité à convaincre ».
Dans sa lettre de mission, adressée… au Premier ministre (sic), il rappelle les réformes qu’il souhaite (pour encadrer les pouvoirs du président, lui permettre de venir devant le parlement, contrôler le budget de l'Elysée, limiter le nombre de mandats présidentiels, accorder au parlement un droit de regard sur les nominations, définir un statut de l'opposition, modifier le Conseil supérieur de la magistrature, créer une fonction de procureur général de la nation).
« Il y a moins de risques à mettre les choses en mouvement qu'à attendre immobile que des institutions démodées soient renversées » à la faveur d'une crise, a-t-il ajouté, soulignant qu'il s'agissait de « faire la réforme à froid pour ne pas la subir à chaud un jour ou l'autre ».
« A ceux qui s'étonneraient de la diversité du comité, je répondrai que la Constitution, c'est l'affaire de tous les Français et pas de la majorité contre la minorité », a-t-il encore déclaré.
Et en écho, Jack Lang, la vedette du comité, a lui aussi affirmé que la Constitution « c'est la maison commune de tous les Français ». Et d’insister sur le fait qu’« il ne s'agit pas d'une réformette ni d'un toilettage, il s'agit d'une profonde réforme des institutions de la République ».
Ainsi voit-on que la présence du médiatique Jack Lang est destinée à servir la propagande présidentielle, sur une réforme de la Constitution présentée comme un fait majeur.
Or il s’agit d’un mensonge majeur. On fait semblant de s’occuper du texte fondateur de la République pour tenter de faire oublier aux Français qu’il ne s’agit plus que d’une charte provinciale.
Le nouveau traité européen n’a plus le nom de Constitution, mais il sera pourtant la véritable Constitution – la maison commune, pourrait dire Jack – des Etats-Unis d’Europe. Chaque Etat membre peut s’amuser à bidouiller sa propre Constitution, l’architecture des pouvoirs est désormais ailleurs.
Commentaires
Voilà une réforme qu’elle est bonne !!! On va être plus moderne : on va être plus responsable…,euh mais pas coupable, non mais !!! Qu’alliez-vous penser, enfin ?