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L’énigme Lagarde

Christine Lagarde était ministre déléguée au commerce extérieur. Elle devient ministre de l’Agriculture et de la Pêche.

Cela ne surprendrait pas si elle était une politicienne du sérail. Mais ce n’est pas le cas. Lorsqu’elle a été nommée ministre du commerce extérieur, Christine Lagarde était à Chicago, où elle était un membre éminent du cabinet d’avocats d’affaires Baker et Mckenzie, l’un des plus importants du monde. On comprend que son expérience professionnelle lui serve pour le commerce extérieur. Mais la fonction du ministre de l’Agriculture n’est rien d’autre que de mettre en application, en cogestion avec la FNSEA, la politique agricole élaborée par Bruxelles.

Aurait-elle décidé de devenir un sous-ministre plutôt que de retrouver ses responsabilités internationales ? Ce serait curieux.

Dans un gouvernement dirigé par Sarkozy, le passé de Christine Lagarde prend tout à coup une nouvelle importance. Outre son activité d’avocate, elle était membre du Center for Strategic & International Studies (CSIS), un lobby au sein duquel elle co-présidait avec le mondialiste Zbigniew Brzezinski la commission Action USA/UE/Pologne, où elle défendait les intérêts américains et suivait plus particulièrement le groupe de travail Industries de défense USA-Pologne (1995-2002). En 2003, elle est également devenue membre, toujours au sein du CSIS, de la Commission pour l’élargissement de la communauté euro-atlantique.

Il faut ajouter à cela qu’elle n’a cessé de monter dans le classement Forbes des femmes les plus puissantes du monde, arrivant à la 30e place l’an dernier (alors qu’elle n’était officiellement, en France, que ministre déléguée). Que fait la 30e femme la plus puissante du monde au poste dépourvu de réelles responsabilités qu’est le ministère de l’Agriculture ?

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