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  • Le Pen saisit la justice

    Louis Aliot, secrétaire général du Front national, a indiqué sur France 2 que Jean-Marie Le Pen devait adresser ce jour au Conseil constitutionnel un courrier dénonçant, témoignages à l’appui, les pressions exercées dans 14 départements par Philippe de Villiers sur les maires pour dissuader ceux-ci d’accorder leur parrainage à Jean-Marie Le Pen.

    Des maires, a affirmé Louis Aliot, « ont au téléphone M. de Villiers, qui leur donne un certain nombre d’arguments quelquefois diffamatoires, spécieux, qui laissent à penser que M. de Villiers espère beaucoup l’absence de Jean-Marie Le Pen pour faire un score à la présidentielle ».

    « Jean-Marie Le Pen aujourd’hui saisit la justice, fait une lettre au président du Conseil constitutionnel et même au garde des Sceaux, en lui donnant des éléments de preuve d’un certain nombre de choses », dont des témoignages de maires, a-t-il précisé.

  • Un président pour rien

    Le président de l’Assemblée nationale Jean-Louis Debré convoque l’Assemblée nationale en séance publique le 7 mars, lendemain de sa prise de fonction au Conseil constitutionnel, pour élire un nouveau président. Comme l’Assemblée nationale a arrêté de légiférer la semaine dernière pour ne pas interférer dans la campagne, et comme l’Assemblée nationale élue en juin élira un nouveau président, celui qui sera élu le 7 mars sera un président pour rien. Sauf pour « l’honneur », et bien sûr les avantages liés à cette fonction. L’important était de « caser » Debré à un poste prestigieux avant les élections…

  • PS : le danger c’est Le Pen, pas Bayrou

    Interrogé sur la possibilité de voir à nouveau Jean-Marie Le Pen au second tour, François Hollande a répondu : « Oui, il y a un risque, parce que ce qui ressort des sondages depuis deux mois, c’est l’extrême volatilité des intentions de vote. » « Je le sens fort », a-t-il ajouté. D’où son appel à voter dès le premier tour pour Ségolène Royal, et non pour les autres candidats de gauche et d’extrême gauche : c’est cette dispersion qui a fait chuter Lionel Jospin en 2002 face à Jean-Marie Le Pen.

    François Hollande avait déjà nié il y a quelques jours que François Bayrou puisse être le « troisième homme », affirmant que « le seul troisième homme possible, on le connaît, c’est Le Pen ».

    Dans le Parisien Dimanche, Ségolène Royal faisait en quelque sorte la synthèse de ces déclarations : « Qui est le troisième homme, honnêtement ? Allons, on sait très bien que c’est Le Pen. Et tout ce qui contribue à disperser les voix de gauche au premier tour favorise l’émergence de ce troisième homme. »

  • Manœuvres sur les maires

    Au début de son discours, dimanche à Lille, Jean-Marie Le Pen a dénoncé une « manœuvre particulièrement crapuleuse qui tend à intimider les maires » pour l’empêcher d’obtenir ses parrainages. « Il est probable que cette manœuvre vient d’un candidat qui se trouve jusqu’à présent dans les sous-sols des sondages, et qui espère grâce à cette manœuvre pouvoir prendre ma place », a-t-il ajouté. Cette dénonciation solennelle, visant à l’évidence Philippe de Villiers, venait après diverses indications fragmentaires.

    Le samedi, en effet, Jean-Marie Le Pen disait aux journalistes qu’il « semble » que « M. de Villiers se dépense beaucoup » pour dissuader les maires de lui donner leur parrainage. Michel Guiniot ajoutait que Philippe de Villiers rappelle lui-même des maires pour leur expliquer que c’est une erreur de parrainer Le Pen. Des témoignages faisaient état de personnes qui se font passer pour des journalistes locaux et harcèlent les maires. Marine Le Pen accusait un « concurrent » d’utiliser des « méthodes dégueulasses », appelant les maires pour leur dire que « Jean-Marie Le Pen est très malade, qu’il a un cancer ». Elle ajoutait, et Jean-Marie Le Pen l’a confirmé, que le Front national était en train de réunir les éléments pour les transmettre à la justice.

    Jean-Marie Le Pen a demandé aux maires de « ne pas se laisser intimider par des manœuvres qui pèsent sur nos libertés », et les a incités « à être courageux ».

    Et chacun rappelait à Lille le rappel bienvenu du ministre Brice Hortefeux, un très proche de Sarkozy, dans Le Figaro : « Accorder un parrainage, ce n’est pas exprimer un soutien ni donner une consigne de vote, c’est tout simplement choisir de faire vivre la démocratie. »

  • Le Pen : la cohérence

    La Convention présidentielle de Lille, c’était d’abord le contraste entre la sinistre froideur du Grand Palais de Lille, symbole même du plus hideux socialisme, et la flamme, l’enthousiasme, la chaleureuse vitalité des militants venus des quatre coins de la France écouter les dirigeants du Front national, participer à des tables rondes, portant la ferveur à son comble lors du grand discours de clôture de Jean-Marie Le Pen. Un discours qui se déployait à partir de la réalité locale, de ce qu’a été et ce qu’est aujourd’hui le Nord-Pas-de-Calais, pour tracer, à partir de ce désastre économique et social, de cette ruine d’un immense patrimoine, la seule voie possible du renouveau et de la renaissance.

    Quelle tristesse de voir ensuite ce qu’en ont fait radios et télévisions. La tonalité générale était celle-ci : Le Pen dit que la candidature à la présidentielle ne consiste pas à donner des réponses à tous les problèmes, donc il se contente de répéter son vieux discours sur l’immigration. Et l’on vous fait voir et entendre un passage du discours sur l’immigration…

    C’est triplement malhonnête. Premièrement, ce que dit Jean-Marie Le Pen sur l’immigration s’intègre dans un ensemble, dans une vision de la France, de l’avenir de la France, en Europe et dans le monde, et il est tout simplement le seul candidat à s’élever à ce niveau. Deuxièmement, c’était le jour où était distribué son programme de gouvernement, chiffré, en 68 pages grand format et petits caractères : le chapitre immigration est l’un des 25 chapitres. Troisièmement, lorsque Jean-Marie Le Pen dit que son rôle n’est pas de donner une solution à tous les problèmes, il se pose tout simplement en candidat à la présidence de la République, non en candidat à un poste d’assistante sociale comme Ségolène Royal, de moulin à paroles comme Nicolas Sarkozy, ou d’anesthésiste comme François Bayrou. Comme il le dit de façon imagée, ses concurrents sont « l’altesse Royal des Charentes qui propose des soins palliatifs aux blessés de la guerre économique, Nicolas qui court et nous attend au coin du bois Mesdames, et Bayrou qui joue au rebelle, Tartuffe dans le rôle de d’Artagnan ».

    Surtout, Jean-Marie Le Pen est candidat à la présidence de la République, alors que les autres, partisans du oui à la Constitution européenne, sont candidats à un poste de gouverneur de la province France de l’Union européenne.

    C’est cela, assurément, que les médias ne veulent pas faire savoir. C’est la raison principale de leur misérable insistance à faire de Le Pen l’éternel et obsessionnel candidat anti-immigration, en déconnectant l’immigration de tout le reste.

    En réalité le discours de Jean-Marie Le Pen n’est pas centré sur l’immigration mais sur la nation. Et l’observateur honnête, à Lille, ne pouvait qu’être impressionné par le souffle de ce discours, cette grande arche qui commençait par le constat du désastre économique et social du Nord-Pas-de-Calais, la mort d’une région sinistrée par la gauche et la droite qui s’est alignée sur la gauche, et se terminait par l’assurance que lui, Jean-Marie Le Pen, est « le candidat de la vie », qui a pour seul but de « faire gagner la vie ». Du pôle de la mort au pôle de la vie, il a d’abord élargi le constat local à celui du peuple français qui s’appauvrit et qui souffre, puis montré qu’il ne pouvait pas y avoir de politique sociale sans la nation, qu’une politique nationale, c’est la défense de l’identité et la préférence nationale, donc la lutte contre l’immigration massive, que c’est aussi la défense de la souveraineté nationale face à Bruxelles qui dicte nos lois et qui n’est d’ailleurs plus qu’un relais des institutions mondialistes, que c’est avoir la vision des défis planétaires, du défi agricole mondial à celui du capitalisme financier prédateur sans projet, et que la France doit plus que jamais faire entendre sa voix au monde.

    Tel fut en quelques mots le discours de Lille, un discours « social », certes, comme on l’a dit un peu partout, avec une insistance marquée sur les « solidarités de demain », mais des solidarités nationales, qui ne peuvent être garanties que par la reconquête de la souveraineté, de nos libertés, de la maîtrise de notre destin face à tous les internationalismes.

    Telle est la cohérence, fondamentale, du discours de Jean-Marie Le Pen. Elle est unique dans le paysage politique actuel.

  • Cælestæ disciplinæ

    Convertis nous, ô Dieu notre salut. Et pour que le jeûne quadragésimal nous soit profitable, enseigne à nos esprits les disciplines célestes. (collecte du jour)