Abel offre en sacrifice à Dieu les premiers-nés de son troupeau. Caïn offre à Dieu des fruits de la terre. Dieu agrée le sacrifice d’Abel, pas celui de son frère Caïn. Caïn en est mortifié, et tue Abel.
Le sacrifice d’Abel préfigure la liturgie du Temple. Il préfigure aussi, par là même, le sacrifice du Christ. Le Christ est le vrai premier-né, il va donc s’offrir lui-même. Il va le faire par l’entremise de son frère, par ses frères en humanité, par Caïn, qui représente tous les hommes tombés sous le péché.
Le sacrifice du Christ est accompli une fois pour toutes, mais il est actuel sous les espèces des… fruits de la terre.
Ainsi le sacrifice de Caïn est-il finalement agréé par Dieu, dans le Christ. Le Christ met fin à l’exil de Caïn, il restaure l’unité entre les frères, il rétablit l’harmonie du paradis terrestre et en fait le Royaume dont le chemin enfin ouvert est l’arbre de vie qui est sa croix.