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Saint Gilles

Saint Gilles a vécu au début du VIe siècle: c’est la période où saint Césaire était évêque d’Arles et où les Wisigoths étaient solidement implantés dans le Languedoc, en particulier dans la région de Nîmes et dans le duché de Narbonne (Septimanie). Il venait de Grèce, comme beaucoup d’autres saints de la même époque. Le nom de Gilles résulte de la francisation du latin Ægidius, lui-même dérivé du grec Αἰγίδιοι, formé sur αἰγίδιον (aigidion), qui veut dire « chevrette ». L’hésitation entre le delta et le lambda se note dans le nom d’une île du rivage toscan, le « Giglio » (litt. le « Lys», mais en latin Agilium, l’île « aux chèvres », comme sa voisine « Capraia » ou comme pourrait s’appeler, dans le même archipel, Montecristo, îlot peuplé uniquement de chèvres sauvages). La racine est le mot aijvx, qui signifie à la fois vague, tourbillon et toison de chèvre (comme on parle de « blancs moutons » quand la mer est agitée). L’égide, c’est aussi le bouclier d’Athéna, fait d’une peau de chèvre. Ægidius pourrait ainsi être synonyme de Caprais, nom du co-fondateur de Lérins, qui était passé, lui aussi, par une île toscane. Et de la chevrette, nous arrivons tout naturellement à l’histoire de la petite biche. Le miracle de Gilles apaisant la mer a donné une autre étymologie, en forme de rébus: A (privatif) γῆ (terre) Δῖος (de Zeus) = non terrestre, mais divin.

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Les reliques du Saint se trouvent dans la crypte de l’abbatiale de Saint-Gilles, entre Arles et Nîmes. Au Moyen-Âge, le monastère de Saint-Gilles était une étape obligée sur la route des grands pèlerinages, à la croisée des chemins allant de Belgique, des pays germaniques, de Hongrie et de Pologne vers Saint-Jacques de Compostelle ou bien de la Bretagne, Grande et Petite, et des îles celtiques vers la tombe des Apôtres à Rome.

Notice de l’archimandrite Denis Guillaume pour le supplément au ménée de septembre, dont la deuxième édition vient de paraître aux éditions Apostolia.

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