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Saint Laurent

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Conféssio et pulchritúdo in conspéctu ejus : sánctitas, et magnificéntia in sanctificatióne ejus.

La louange et la beauté sont en sa présence : la sainteté et la magnificence dans le lieu de sa sanctification.

Par les moniales d'Argentan :

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L'Offertoire a le même texte, le même phrasé, avec une pause majeure sur la dominante du mode respectif, la même gamme tonale et la même fin sur mi que l'Introït. Les deux chants diffèrent cependant par leur caractère. Le do aigu, qui imprègne l'introït de son éclat lumineux, n'apparaît qu'une seule fois dans l'Offertoire. Il est remplacé par des bistrophas et des tristrophas sur le fa grave. En fait, toute la pièce est plus réfléchie, plus réservée, plus solennelle. Des séquences similaires sont répétées sur (pulchritu)-do et (e)-jus, sur la fin du premier ejus et la première moitié du deuxième ejus, sur (sáncti)-tas et (magnifi)-cén-(tia). Les groupes rythmiques sont également répétés. Ainsi, par exemple, on trouve quatre groupes de deux et trois sur magnificénti-(a), et trois groupes de deux et deux avec accent sur le pes de sanctificati-(óne). Le pes forme l'arsis, tandis que la clivis forme la thesis. Cette disposition entraîne un triple mouvement ondulatoire et sert de préparation à l'accent brillant du mot auquel trois neumes donnent de l'importance.

La réalité spirituelle intérieure qui transparaît dans le sacrifice eucharistique, directement introduite par l'offrande de l'oblation, se fait sentir dès le début. Ainsi, les paroles de l'Offertoire nous disent : le Sacrifice eucharistique est l'hymne le plus noble de louange et de beauté (conféssio et pulchritúdo) que l'on puisse rendre au Très-Haut. Selon les termes du Canon de la Messe, il rend à la Sainte Trinité tout honneur et toute gloire. Dans ce sacrifice, l'Agneau sacrificiel pur, saint (sánctitas) et sans tache s'offre lui-même. Pour l'Église, il représente la source de toute la splendeur merveilleuse (magnificéntia) qu'elle possède dans ses saints, car c'est de là qu'ils ont tiré "toutes les bénédictions et les grâces célestes" (Canon de la Messe).

Dom Dominic Johner

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