Le martyrologe du jour commence ainsi :
Apud Língonas, in Gállia, pássio sancti Desidérii Epíscopi, qui, cum plebem suam ab exércitu Wandalórum vexári cérneret, ad Regem eórum pro ea supplicatúrus accéssit; a quo statim jugulári jussus, pro óvibus sibi créditis cervícem libénter exténdit, et, percússus gládio, migrávit ad Christum. Passi sunt autem cum ipso et álii plures de número gregis sui, qui apud eándem urbem cónditi sunt.
À Langres, en Gaule, la passion de saint Didier évêque. Témoin des maux que l'armée des Vandales faisait souffrir à son peuple, il alla trouver leur roi pour tâcher de l'adoucir ; celui-ci ordonna de l'égorger sur le champ, et Didier présenta volontiers sa tête pour le troupeau confié à ses soins ; ainsi frappé par le glaive, il s'en alla vers le Christ. Avec lui souffrirent aussi plusieurs des siens que l'on inhuma près de la même ville.
Selon des actes du VIIe siècle, ce Didier aurait été victime de la première invasion vandale, en 264. Mais selon d’autres il aurait été victime de la seconde invasion vandale, vers 411. Et dans ce cas il s’agit de saint Dizier (qui est le même nom : de Desiderius).
Avec une telle notice au martyrologe on pourrait penser qu’il est le saint patron de la cathédrale de Langres. Mais non. Lorsque la cathédrale fut terminée, en 1209, on lui donna le nom de Saint-Mammès, parce qu’elle reçut le chef de ce saint martyr de Cappadoce.
C’est l’occasion de découvrir une horreur architecturale (parmi tant d’autres…). L’ancienne église Saint-Didier de Langres n’est plus une église mais un espace d’expositions, « intégré (sic) à l’architecture moderne » « au milieu du parcours » du « Musée d’art et d’histoire ». On ne manquera pas, à droite, la stèle en l’honneur de François Mitterrand.
Commentaires
Très joli environnement :))
Et merci de nous informer, même sur des choses tristes (je parle de la photo et non du martyr de St Didier et des autres, qui nous élève).