L’antienne d’offertoire (psaume 75) :
Terra trémuit, et quiévit, dum resúrgeret in judício Deus, allelúia.
La terre a tremblé et s’est tue lorsque Dieu s’est levé pour rendre justice, alléluia.
Solesmes, dom Gajard, 1964.
Nous ne pouvons pas chanter cette mélodie trop solennellement ou trop majestueusement. Bien qu’elle emploie le quatrième mode comme l’introït, elle diffère radicalement quant à l’esprit, car elle est pleine de force de d’une puissance irrésistible. On est tenté de crier : Bien que vous ayez les deux pieds solidement plantés sur la terre, il n'y a pas d'échappatoire ; vous devez faire l'expérience qu'à un moment donné, cette terre solide et toutes les choses terrestres seront ébranlées et détruites. Et toute la clameur du monde, sa pompe et sa vantardise, sa prétention à l'indépendance et à l'autonomie, ses chants et son exultation deviendront un jour muets lorsque Dieu viendra en jugement. Le magnifique triomphe pascal que le Victor Rex a remporté sur ses ennemis, sur la mort et sur toutes les puissances de ce monde, garantit également sa victoire finale. Le tremblement de la terre au matin de Pâques n'est qu'un prélude au puissant cataclysme qui se produira à la fin des temps.
La première phrase monte progressivement. Après tremuit, elle s'appuie sur la dominante du mode, illustrant peut-être la peur de toute la création. Avec et, la mélodie atteint une hauteur rarement atteinte par le quatrième mode et sollicite l'attention : même le monde vantard se sentira un jour extrêmement petit et abattu. Les derniers neumes de cette phrase sont également utilisés pour conclure la première phrase de l'offertoire de la Messe de Minuit à Noël. La deuxième phrase ressemble un peu à la première. Elle commence et se termine également par le ré, termine sa première moitié par le la et atteint deux fois le do aigu. Ici, la mélodie gagne en amplitude et devient plus expressive de la victoire, en particulier à judicio avec sa quinte, le pressus, et le rude sol-si bécarre-la-sol-la. L’Alleluia, dans son premier membre, est apparenté à celui de la fête de l'Ascension, bien que ce dernier soit au premier mode. Maintenant la mélodie n'atteint plus le do - le si qui l'a précédé devient même si bémol - l'ensemble devient plus tendre, plus personnel. Celui qui doit un jour apparaître comme notre Juge devient aujourd'hui encore notre Rédempteur dans le Saint Sacrifice.
Commentaires
Christ est ressuscité !
Alléluia !
Ça ne vous vise pas, mais j’ai lu la même phrase que vous écrivez dans Le Taureau de Phalaris de Gabriel Matzneff paru dans les années 1986-1987. Le problème du péché contre l’Esprit Saint est qu’il arrive dans la foulée, comme conséquence… Même un type cultivé, brillant, ne se rend pas compte qu’il le commet. Moi-même, je ne sodomise pas les petites filles, mais mon orgueil, ma certitude d’être dans le vrai, mon manque total de charité sont peut-être un péché contre l’Esprit Saint. Terrible !
Il faut dire "le" Christ, qui n'est pas un nom de famille, mais qui veut dire l'Oint, le Messie. Ce n'est pas Jésus Christ, Fils de Joseph Christ et de Marie Christ, le charpentier et sa femme, qui n'arrêtaient pas de s'engueuler le soir quand Joseph rentrait à la maison à des heures indues.
C'est comme Jules César, fils de Maddox Apollo Bowie Flynn César et de Sue Helen Summer West César, on l'appelle "le" Jules, comme lorsqu'une jeune fille est amoureuse. Elle le présente à ses parents en disant : "C'est mon Jules." Et Papa lui offre un fond de frontignan en apéro, avec des crottes de chèvre au milieu des olives.
Merci Roger de ne pas avoir pissé de la copie.
@Etienne
Roger pisse rarement de la copie. Comme je suis confronté au péché contre l'Esprit Saint dans ma famille, j'y réfléchis. Un pourri, écrivain à la mode dans les années 1970-1980, m'y aide, dans la mesure où ce que je prenais à l'époque pour une attitude paradoxale m'apparaît aujourd'hui plus clairement. Le diable porte pierre. On doit dire ça en approche du désespoir.
Au lourd Stravolus : areu, areu, areu.
C'est donc sans espoir... Dieu vous bénisse quand même, cher Etienne.
Est-ce vrai ?
Je n'arrive pas à faire la vérification.
Dans la Laure de Kiev-Pechersk, l'icône de Saint Théodose des Grottes a commencé à couler de la myrrhe.
Des larmes d'une teinte rougeâtre coulaient des yeux de saint Théodose des Cavernes.
A ne pas confondre avec sainte Ôguétrotte des Doses et avec saint Doséco des Tavernes, le culte de ce dernier ayant été relancé par le théologien écologiste suédois Hemt Gratburger.
Je crois volontiers aux miracles quand ils sont documentés, y compris les mules qui s'agenouillent devant le Saint Sacrement, comme il est arrivé à saint Antoine de Padoue, et les jambes qui repoussent, comme celui-ci :
https://www.youtube.com/watch?v=B1gwlPg5R6A
Mais les histoires de myrrhe et d'huile d'olive qui dégoulinent des icônes, ça me semble beaucoup plus facile à falsifier que les élections de Macron, de Biden et de Lula à la présidence de la République, voyez-vous... Que dites-vous de David Copperfield se baladant avec la tête sous le bras ou traversant la Muraille de Chine ? Si notre époque a besoin de miracles pour confirmer le bien-fondé du schisme orthodoxe et de l'orgueil de Michel Cérulaire, Dieu doit pouvoir faire mieux que ça, ne pensez-vous pas ?
J'ai une règle "thomiste" : un catholique, au contraire d’un juif, d’un protestant ou d’un musulman, c’est quelqu’un qui ne « croit » à rien. Il veut les preuves.
c'est gentil, mais je ne demandais pas vraiment votre avis, juste s'il y avait moyen de vérifier l'info, et comment, n'étant pas orthodoxe, mais catholique et admirative face à la liturgie orthodoxe, je ne connais donc pas bien ce milieu.
Si vous n'y croyez pas, et bien c'est très bien comme ça, moi cela me touche. Des lacrimations (authentiques) ont déjà eu lieu dans l'histoire, et je pense que la religion chrétienne a ce charisme : elle s'adresse à tout le monde et à toutes les sensibilités sans aucun mépris de la nature humaine.
Comment en arrive-t-on à des conclusions pareilles avec de la musique ? Pour moi, il y a la bonne et la mauvaise musique et même la meilleure ne saurait être "un prélude au puissant cataclysme qui se produira à la fin des temps".
Ce n'est pas la musique mais le tremblement de terre de la Mort et Résurrection du Christ qui est le prélude des cataclysmes de la fin des temps.
Merci, vieux frère. Que dirait Théofrède ?
- Je n'ai tien contre l'iconoclasre dauphin apparemment soutenu par le tenanciez de ce blog pro-soviétique mais je tiens à rappeler que ma grand-mère fut violée à plusieure reprises par l'armée rouge et qu'elle avait de la barbe je suis né dans une grange et j'ai fait de la gymnastique au lycéz Ampèrevavant de m'occuper d'un BMLC en Afrique du nord je n'ai donc de leçons à recevoir de personne j'ai déjà déposé une plainte contre le nommé Stravolus et je pense en déposer une vontre le nommé Dauphin ne sachant lequel deq deux est le plus débile