Les lundis, mercredis et vendredis de carême, sauf aux quatre temps, on chante le trait qui a été chanté pour la première fois à la messe du mercredi des Cendres. C’est une pièce émouvante par son caractère très marqué d’imploration, qui s’accroît encore avec le verset (Adjuva nos) où tout le monde s’agenouille pour demander l’aide du Seigneur, que pour la gloire de son nom il nous délivre du mal et nous pardonne nos péchés. Voici ce trait (qu’on ne trouve pas dans les manuscrits antérieurs au XIIe siècle) chanté en 1952 par les moines de Solesmes sous la direction de dom Gajard.
Dómine, non secúndum peccáta nostra, quæ fécimus nos : neque secúndum iniquitátes nostras retríbuas nobis. Dómine, ne memíneris iniquitátum nostrarum antiquarum : cito antícipent nos misericórdiæ tuæ, quia páuperes facti sumus nimis.
℣. Adjuva nos, Deus, salutáris noster : et propter glóriam nóminis tui, Dómine, libera nos : et propítius esto peccátis nostris, propter nomen tuum.
Seigneur, ne nous traitez pas selon nos péchés, et ne nous punissez pas selon nos iniquités psaume 102,10). Seigneur, ne vous souvenez plus de nos anciennes iniquités ; que vos miséricordes viennent en hâte au-devant de nous, car nous sommes réduits à la dernière misère (psaume 78, 8).
℣. Aidez-nous, ô Dieu notre Sauveur, et pour la gloire de votre nom, Seigneur, délivrez-nous et pardonnez-nous nos péchés, à cause de votre nom (psaume 78,9).