Le propre de la messe de sainte Agnès paraît reprendre simplement des pièces des communs des vierges. En réalité c’est le contraire. Il s’agit d’une messe très ancienne, dont les pièces (ainsi que l’épître et l’évangile) ont ensuite constitué une partie des communs des vierges.
Ainsi l’antienne de communion, qui résume l’évangile de façon musicalement pittoresque et imagée, est-elle devenue celle de la messe des vierges non martyres.
La voici mâlement interprétée par les moines de Solesmes en 1930.
Quinque prudéntes vírgines accepérunt óleum in vasis suis cum lampádibus : média autem nocte clamor factus est : Ecce, sponsus venit : exite óbviam Christo Dómino.
Les cinq vierges sages prirent de l’huile dans leurs vases avec leurs lampes ; mais au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : Voici l’époux qui vient ; allez au-devant du Christ votre Seigneur.