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Saint Etienne

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Fresque de l’abbaye Saint Jean des Sœurs, Müstair, Suisse, 1160.

Dom Guéranger cite l’hymne suivante, « empruntée au bréviaire de Milan ». On la retrouva ensuite de Bénévent à Salzinnes de Salisbury (Sarum) à Esztergom (le protomartyr étant le patron du saint premier roi de Hongrie)...

Stephano primo Martyri
Cantemus novum canticum,
quod dulce sit psallentibus,
Opem ferat credentibus.

A Étienne, le premier Martyr, chantons un cantique nouveau ; qu’il soit doux dans son harmonie ; qu’il soit salutaire aux croyants.

Psallamus hoc discipuli,
Laudem dicamus Martyri,
Qui primus, post Redemptorem,
Christi secutus est crucem.

Chantons-le, disciples de la foi ; redisons la louange du Martyr, qui, le premier après son Rédempteur, n’a pas craint d’embrasser la croix.

Hic enim per Apostolos
Probatus in laudem Dei,
Vexilla mortis rapuit.
Ut praeferretur omnibus.

Éprouvé dans le service de Dieu par les Apôtres eux-mêmes, il a porté l’étendard du martyre, il a été préféré à tous.

O praeferenda gloria !
O beata victoria !
Hoc meruisse Stephanum
Ut sequeretur Dominum.

O glorieuse préférence ! ô bienheureuse victoire ! Étienne a mérité de suivre le Seigneur.

Ipse martyr egregius,
Amore Christi praedicans,
Sancto repletus Spiritu,
Vultum gerens Angelicum.

Martyr plein de vaillance, il prêche le Christ avec amour ; il est rempli de l’Esprit-Saint ; son visage est le visage d’un Ange.

Ille levatis oculis,
Vidit Patrem cum Filio,
Monstrans in coelis vivere,
Quem plebs quaerebat perdere.

Il a levé les yeux : il a vu le Père avec le Fils ; il a fait voir vivant au ciel Celui que son peuple avait voulu faire périr.

Judaei magis saeviunt,
Saxaque prensant manibus,
Currebant, ut occiderent
Sacratum Christi militem.

La fureur des Juifs redouble ; ils arment de pierres leurs mains ; ils courent, pour mettre à mort le pieux soldat du Christ.

Iste paratus vertice,
Gaudens suscepit lapides,
Rogans pro eis Dominum,
Gaudens tradidit spiritum.

Sa tête est prête, et avec joie, il reçoit cette grêle de pierres ; il prie le Seigneur pour ses bourreaux ; d’un cœur joyeux, il rend son âme.

Gloria tibi, Domine,
Gloria Unigenito,
Una cum Sancto Spiritu,
In sempiterna saecula. Amen.

Gloire à vous, Seigneur ; gloire à votre Fils unique ; avec le Saint-Esprit, dans les siècles éternels. Amen.

Ici dans le bréviaire d’Esztergom (Breviarium Strigoniense), réalisé à Florence en 1523-1524 pour Georges Szakmary, archevêque d'Esztergom, aujourd'hui à la BNF. (On note quelques variantes.)

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Commentaires

  • Splendide!
    "(On note quelques variantes.)"
    Euh... Oui, pour ceux qui sont familiers de l'écriture gothique! Et du latin...
    Tous ces trésors saccagés par les brigands de VII, les précurseurs des "woke" nihilistes.
    Sainte semaine de la Nativité

Les commentaires sont fermés.