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Saint Martin Ier

Notice du Liturgicon grec-catholique melkite (au 13 avril).

Saint Martin naquit en Tyrrhénie, la Toscane actuelle, vers la fin du Vie ou le commencement du VIle siècle. Apocrisiaire du Siège Apostolique à Constantinople, il fut élu évêque de Rome en 649. Dans le mois d’octobre de cette même année, il convoqua un synode local au Latran contre les Monothélites : Théodore évêque de Pharan, Cyrus patriarche d’Alexandrie, et trois archevêques de Constantinople : Sergius (610-638), Pyrrhus (638-641) et Paul son successeur. Là il proclama la foi orthodoxe dans des lettres publiques, définit le dogme chrétien et rejeta l’hérésie, de concert avec le synode réuni par lui. Saint Sophrone de Jérusalem étant mort en 638 et le siège patriarcal de Jérusalem restant longtemps vacant, saint Martin établit Jean évêque de Philadelphie topotéréte des sièges d'Antioche et de Jérusalem troublés par les hérétiques, lui enjoignant « en vertu du pouvoir apostolique à lui confié par le Seigneur, par l’intermédiaire de saint Pierre, de rectifier ce qui était défectueux et d’établir dans chaque ville des évêques, des prêtres et des diacres. » Il déposa Paul, archevêque de Thessalonique, qui avait acquiescé a l’hérésie. Alors l'empereur Constant le manda de Rome en 653, le déposa publiquement et l'emprisonna dans le prétoire, puis l’envoya en exil a Cherson en 655. Là il termina courageusement sa vie et s'endormit dans le Seigneur le 16 septembre 656.

Commentaires

  • Mort à Cherson !

    Curieuse coïncidence

    Merci Yves

  • Ne pas confondre avec Kherson, même si ce n'est pas très loin. Cherson ou Chersonèse est une colonie grecque de Crimée, devenue romaine puis byzantine, avant de tomber en ruine sous les Ottomans (C'était un grand foyer du christianisme orthodoxe). C'est à côté de Sébastopol.

  • L’exarque du Patriarche de Moscou pour l’europe occidentale porte le titre de métropolite de Chersonèse afin de respecter les territoires canoniques de l’église latine et ne pas créer de juridictions parallèles. Une délicatesse qui n’est pas symétrique puisque des évêques catholiques ont été créés sur le territoire canonique de l’Eglise Russe depuis plusieurs années.

  • Et bien, par la prière, demandons au bienheureux Vladimir Ghika
    1873-1954 ce qu'il en pense, lui qui a tant souffert pour l'union des Eglises.

  • L'élection du pape Martin ne fut pas reconnue par l'empereur Constant II et c'est pour haute trahison qu'il fut d'abord condamné à mort, puis exilé. Constant II fit élire pape Eugène Ier du vivant de Martin Ier.. Courageusement celui-ci ne soutint pas l'empereur dénonçant avant sa mort les persécutions subies par son prédécesseur.
    Maxime le Confesseur, arrêté en 653 avec le pape Martin et déporté dans le Caucase, mourra le 13 août 662, après avoir eu la langue et la main droite tranchées

  • Pour l'attitude de Constant II et son soutien au monothélisme, je dirais, intuitivement, que nier la volonté humaine de Notre Seigneur favorisait le césaropapisme. Si Dieu partage notre humanité, l'autorité n'est pas séparable de la vérité. Mais de même (arianisme), dédiviniser Dieu est un avantage pour l'autorité politique : moins Dieu est divin, plus l'autorité peut être séparée de la vérité.

  • L'arianisme dédivinise le Christ, là où le monothélisme lui enlève une part d'humanité.
    Le Christ est une seule Personne, divine, qui unit deux natures et deux volontés. Il n'y a pas une personne humaine en Notre Seigneur. Il n'y a que la Personne divine, le Fils de Dieu, dont la volonté et l'action sont tantôt divines tantôt humaines, conformément à Sa double nature. S'il n'y avait eu en Lui qu'une volonté, la divine, Il n'aurait pas eu de mérite à obéir à Son Père et n'aurait donc pu nous racheter par Son Sacrifice.
    On peut faire son salut sans le savoir et se damner en le sachant, mais c'est un peu plus subtil que les religions pour débiles, genre Coran.

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