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Monika célèbre sa messe d’adieu

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Monika Schmid était la responsable de la paroisse Saint-Martin d’Illnau-Effretikon (canton de Zurich) depuis 37 ans (mais d’abord pendant 20 ans en collaboration avec Anne-Marie Siegrist). A 65 ans, elle prend une retraite bien méritée. Dimanche dernier elle célébrait sa messe d’adieu.

L’entrée est un chant africain. On s’embrasse, on pleure ensemble, puis Monika va à l’autel, tenant à la main « un simple bâton de bois », son bâton de « bergère ». Elle est accompagnée par son successeur, qui est bizarrement un prêtre, par le P Regli qui célèbre aux grandes fêtes dans la paroisse, par une théologienne, et par le diacre qui porte une étole arc-en-ciel…

Toute « l’équipe liturgique » enlève alors ses chaussures et restera pieds nus jusqu’à la fin de la « messe », en référence à l’épisode du buisson ardent… Car, précise Monika, elle sentait une terre sainte sous ses pieds quand elle baptisait, mariait et réconfortait.

Eva Meienberg, qui raconte la chose dans Kath.ch, est au comble de l’émotion :

« Monika Schmid ferme les yeux encore et encore pendant le service, comme si quelqu'un lui mettait quelque chose dans les mains. Elle se tient pieds nus sur sa terre sacrée. Il y a toujours des larmes. Encore et encore, elle se rattrape et retrouve son rôle de chef d'église. Elle le remplit d'une présence rayonnante, puissante, maternelle. »

Son dernier sermon de chef de paroisse est salué comme il se doit par une standing ovation. Mais

« Monika Schmid n'a jamais caché où elle voit son rôle dans l'église : aussi à l'autel, aussi dans la fraction du pain au nom de Jésus : « Faites ceci en mémoire de moi.

« Flûte à bec, orgue et violoncelle accompagnent la préparation du don. Monika Schmid se tient à l'autel avec Marion Grabenweger, Josef Regli, Felix Hunger et Stefan Arnold. Ils célèbrent le repas comme Jésus le célébrait autrefois avec ses disciples. Monika Schmid prononce les premiers mots. Qu'une femme concélèbre ? Courant normal à Effretikon. "Faites ceci en mémoire de moi!" Après un "Sanctus" polyphonique, tous les garçons et filles de chœur se rassemblent autour de l'autel pour la prière du Seigneur. « Dieu maternel et paternel qui es au ciel » : Felix Hunger commence la prière. Monika Schmid la clôt avec toutes les personnes présentes par un triple Shalom. »

Après la messe elle a transmis son bâton de berger à son successeur. Puis on a chanté une chanson spécialement écrite pour elle sur l’air de Don’t worry, be happy.

Addendum. Tiens, ils ne veulent pas qu'on voie ça...

Commentaires

  • Je hasarderai que la femme en blanc au visage pincé et aux yeux cerclés d'écailles qu'on voit à gauche au côté d'un barbu à queue de cheval (le nouveau desservant ?) est sans doute la femme de Monika Schmid.

  • Et qu’en bien même ? le physique des célébrants ne vous sied pas ?

  • Je suis un peu affligé : D'habitude, vous écrivez de beaux articles sur la liturgie orientale (au sens large) et là, vous nous postez des horreurs ? Certes, il est utile de savoir que les incubes et succubes existent, mais les montrer...tout de même !

  • Merci, Monsieur Daoudal, vous nous préparez à l'Église qui vient et à lâcher ce qui doit l'être c'est-à-dire tout pour vivre l'amour et la fraternité

  • Avant Vatican II, les Catholiques convertissaient les protestants à la véritable religion. Après Vatican II, ce sont les protestants (et les membres de la tribu) qui décident dans cette fausse église protestantisée. Bergoglio el demonio a allumé la postcombustion et le turbo.

  • Notez que cette piquée sévissait dans sa paroisse depuis 37 ans ! A voir le vieux curé aussi délabré que résigné, on saisit l'expression "tomber en quenouille" dans sa plénitude.
    C'est une évolution hélas bien répandue, même si rarement à ce degré : les bonnes femmes veulent tout faire : le catéchisme, les lectures, préparer les cérémonies, donner la communion... Une fois qu'elles ont mordu dans le bout de gras, il est très difficile de leur faire lâcher prise... Le nouveau desservant que son évêque balance dans ce panier d'écrevisses a intérêt à s'accrocher...

  • Euh... est-ce une situation habituelle ou exceptionnelle outre-Rhin?

  • Euh... Zurich n'est pas précisément outre-Rhin.

  • C'est le diocèse dont l'évêque est Joseph Bonnemain:

    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2021/03/22/le-naufrage-6304993.html

  • L'ancien professeur de gymnastique du lycée Ampère ? Alors tout va bien, ils sont en de Bonnemain !

  • Y'aurait quand même un p'tit cousinage @Stravolus, mais si je dois retourner en classe de géographie, j'espère ne pas avoir à y subir vos révolutions astronomiques.

    @Daoudal, merci! Je me souviens de cet article. Donc cet évêque sera comme un poisson dans l'eau dans cet évêché qui ne l'a pas attendu pour jouer les rebelles, mais surtout faire n'importe quoi.

  • Zurich est au sud de Bâle, donc sur la rive gauche du Rhin. D'autre part, pour un Français, l'expression désigne l'Allemagne, et non la Suisse. Vous êtes excusé, vous étiez dans la lune. Faut-il après cela débattre du supposé voyage dans la Lune ? Macron y est allé, lui, ça c'est sûr !

  • Et monseigneur Bonnemain aussi probablement

  • Sans négliger le très prisé parcours dix-huit trous de la ville.

  • Non, il ne s’agit pas de Zurich.

  • Nous aussi on a eu une sorte de Monika en plus grande mais moins grosse.
    On sentait qu'elle était à la limite de virer le curé pour se mettre à sa place et quand j'ai dit un jour aux enfants du catéchisme que c'était le prêtre qui célébrait la messe , il y en a un qui m'a dit qu'il y avait aussi la dame.
    Elle a déménagé depuis. On n'a pas atteint, loin de là, de telles extrémités mais il y a des femmes qui ont le chic pour s'imposer sans que le curé ose rien dire ou s'en aperçoive, je ne sais pas au juste.
    En tous cas c'est un grand danger qui me conforte dans le choix de la messe en latin où la majesté de Dieu est si bien respectée.

  • Sinon, le problème c'est les tradis.

  • Mgr Bonnemain a enfin décidé d'ouvrir une enquête canonique préliminaire

    https://www.catho-ch.news/ygjDi/64/view

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