Lu sur Sensus Fidelium (adaptation de l'Année liturgique) :
La dévotion à la Sainte Vierge a dominé toute la vie de saint Hyacinthe et la Vierge avait pour lui une tendresse maternelle. Au début de sa vie apostolique, la Vierge lui est apparue et lui a dit : "Prends courage, Hyacinthe, mon fils, et sois joyeux, tout ce que tu demanderas en mon nom te sera accordé"*. La vision eut lieu la veille de l'Assomption et le bienheureux y plaça la confiance surhumaine du thaumaturge, qu'aucun obstacle ne put jamais arrêter. Il a gardé le parfum virginal, qui l'a accompagné toute sa vie, et la splendeur de la beauté surnaturelle, qui a fait de lui une image fidèle de son père Dominique. Le jour de son triomphe, le 15 août 1257, la Vierge lui apparut de nouveau dans l'église de la Sainte-Trinité, au milieu d'une foule d'Anges formant sa cour, et une âme sainte**, dont l'extase avait brisé les voiles de la mortalité, s'écria : "Qui êtes-vous ?". "Marie répondit : "Je suis la Mère de la Miséricorde et celui dont je tiens la main dans la mienne est le Frère Hyacinthe, mon fils le plus dévoué, que je conduis aux noces éternelles". La Vierge entonna alors de sa voix la plus douce : "Je vais sur les collines du Liban" et, tandis que les Anges et les Vierges continuaient le chant céleste dans une admirable harmonie, la procession disparut vers les hauteurs resplendissantes de la patrie.
* C'est ce qui est écrit sur le phylactère.
** Il s’agit de la bienheureuse Bronisława, qui était sa cousine.