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Saints Nazaire et Celse, Victor, et Innocent Ier

Extrait de la lettre du pape Innocent Ier à l’évêque Exupère de Toulouse, le 20 février 405.

Il a été demandé comment il faut se comporter à l'égard de ceux qui, après le baptême, se sont livrés sans relâche à la volupté charnelle et qui, à la fin de leur vie demandent à la fois la pénitence et la réconciliation dans la communion.

A leur endroit la prescription ancienne est plus sévère ; l'autre, récente, plus douce, par mesure de miséricorde. En effet suivant l'ancienne coutume on tenait à ce que leur soit accordée la pénitence, mais que la communion soit refusée. En effet, en ces temps lointains où les persécutions étaient fréquentes l'on refusait à bon droit la communion, de peur qu'en raison d'une paix obtenue trop facilement, les fidèles sûrs de leur réconciliation ne se laissent aller plus encore à l'apostasie ; mais la pénitence leur était accordée pour ne pas tout leur refuser, et la dureté des temps rendait le pardon plus difficile.
Mais après que notre Seigneur eut rendu la paix à ses Eglises et que la terreur fut passée, l'on décida d'accorder la communion aux mourants - laquelle sera comme un viatique, grâce à la miséricorde divine, pour ceux qui vont trépasser, pour ne pas donner l'impression de suivre la dureté et la rigueur de l'hérétique Novatien qui niait la possibilité du pardon. On accordera donc la communion avec la pénitence in extremis : ainsi les hommes dont nous avons parlé, au moins à leurs derniers instants, et avec le consentement de notre Seigneur, seront défendus contre la damnation éternelle.

Commentaires

  • Magnifique !
    ... et instructif :)

  • Suis bien de votre avis.

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