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Jeudi de Pentecôte

Les préceptes évangéliques nous enseignent comment doit être celui qui annonce le royaume de Dieu : il faut qu’il soit sans bâton, ni sac, ni chaussure, ni pain, ni argent, c’est-à-dire qu’il ne recherche point les secours et les appuis de ce monde, mais que, fort de sa foi, il pense trouver d’autant mieux ces choses qu’il les recherche moins.

Ces mêmes paroles de l’Évangile, on peut, si l’on veut, les entendre aussi comme nous enseignant à spiritualiser les affections de notre cœur. Le cœur, en effet, semble se dépouiller comme d’un vêtement matériel, lorsque, non content de rejeter l’ambition et de mépriser les richesses, il renonce encore aux séductions de la chair.

Aux prédicateurs de l’Évangile, il est donné avant tout le précepte général de porter la paix, de maintenir la constance, de garder les lois qu’impose l’hospitalité ; ce précepte affirme qu’il est malséant pour un prédicateur du royaume céleste de courir de maison en maison et de méconnaître les lois de l’inviolable hospitalité.

Mais comme la gratitude pour le bienfait de l’hospitalité est prescrite, il est aussi commandé aux disciples, s’ils ne sont point reçus, de secouer la poussière, et de sortir de la ville. Ce qui nous apprend que la récompense de l’hospitalité ne sera pas un bien médiocre, c’est que non seulement nous apportons la paix à nos hôtes, mais que même, s’ils ont sur la conscience les taches de fautes commises par fragilité, elles leur seront enlevées par l’entrée et la réception des prédicateurs apostoliques.

Ce n’est pas sans raison non plus que, dans l’Évangile de saint Matthieu, il est recommandé aux Apôtres de choisir la maison où ils doivent loger, afin qu’ils ne s’exposent point à l’occasion de violer les liens de l’hospitalité en changeant de demeure. La même précaution n’est pas cependant requise de l’hôte, de crainte qu’en choisissant ceux qu’il reçoit, il n’exerce moins véritablement l’hospitalité.

Mais si ce précepte sur les devoirs de l’hospitalité, dans son sens littéral, est digne de respect, l’enseignement céleste, dans le sens mystique, est plein de charmes. Lorsqu’on choisit une maison, on recherche un hôte digne. Voyons donc si ce n’est pas l’Église et le Christ qui sont désignés à nos préférences ? En effet, y a-t-il une maison plus digne de recevoir la prédication apostolique que la sainte Église ? Et le Christ ne nous semble-t-il pas devoir être préféré à tous, lui qui a coutume de laver les pieds de ceux qu’il reçoit, et qui ne souffre pas que ceux qu’il a reçus dans sa maison restent dans un chemin souillé, mais qui, les trouvant couverts des taches de leur vie antérieure, daigne néanmoins les purifier pour l’avenir ? Jésus-Christ est donc le seul hôte que personne ne doit abandonner, que personne ne doit quitter pour un autre. C’est à lui qu’on dit avec raison : « Seigneur, à qui irons-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle ; pour nous, nous croyons. »

Saint Ambroise, commentaire de saint Luc, lecture des matines.

Commentaires

  • C'est très intéressant étymologiquement et sémantiquement : l'hospitalité s'exerce dans les deux sens et les hôtes ont des devoirs communs. On ne chassera pas les Apôtres mais ils ne doivent pas non plus changer de demeure. L'Eglise militante exige l'hospitalité mais elle est aussi l'hôpital des âmes et des corps.
    L'hôpital public, ou les maisons de charité, fondés à l'origine par Justinien, soignaient les âmes avant de s'occuper des corps.
    Avec nos oligarques de BigPharma, avec des types comme Macron, le procédé est tout autre. Il s'agit d'abord de rendre les âmes malades : "Faisons en sorte que les bien-portants se figurent tous être porteurs d'un virus mortel... On pourra les empoisonner en les persuadant que c'est pour leur bien. Ensuite nous fermerons les hôpitaux qu'on pourra remplacer par des centres d'euthanasie. Naturellement, il faudra déshumaniser tout ça, remplacer le personnel local par des Africains racistes qu'on surchargera de travail pour les énerver un peu plus, soumettre les rares toubibs à des injonctions permanentes et foutre de la paperasserie, de la centralisation informatique et des contrôles administratifs partout."
    Comme disait Castex de con : "Puisqu'il n'y a plus de lits dans les hôpitaux, les gens n'ont qu'à ne pas tomber malades." J'avais déjà cité Jean Yanne (Oui, Dauphin, je m'en souviens) : "95 % des gens meurent dans un lit et 75 % à l'hôpital. Si on veut faire baisser la mortalité, qu'on commence par supprimer les lits et les hôpitaux !"

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