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Saint Yves

Pardon sant Erwan, par Anne Auffret (chant), Daniel Le Féon (bombarde), et l’abbé Loïc Le Griguer, organiste de la cathédrale de Tréguier. CD Pardoniou, Coop Breizh, 2001, repris dans le coffret « Les plus beaux cantiques de Bretagne » qui contient les trois CD de ces interprètes. La peinture est « Le pardon de Kergoat » de Jules Breton (qui ne l'était pas).

Pan eo hirie ho pardon, sant Erwan venniget,
Pedit evit ho proiz, evit ar Vretoned.
Hirie an holl Vretoned ho ped a galon vat :
Roit de'e, aotrou Sant Erwan, roit de'e holl o mennad.

Puisque aujourd’hui, c’est votre pardon, saint Yves béni,
Priez pour vos compatriotes, priez pour les Bretons.
Aujourd’hui les vrais Bretons vous prient de bon cœur.
Donnez-leur, Monsieur saint Yves, donnez-leur à tous ce qu’ils désirent.

Pa zeu Miz Mae da vleuniañ el liorzhoù ar vro,
Miz Mae, miz ma Mamm Santel, pa zeu miz Mae en-dro,
Me 'glev war-zu Landreger ar pemp kloc’h bras o son,
Kleier Erwan ha Tual o c’hervel d'ar pardon.

Quand le mois de mai fleurit dans les jardins du pays,
Mois de mai, mois de ma sainte Mère, quand mai est de retour,
J’entends du côté de Tréguier, les cinq grandes cloches sonner,
Les cloches d’Yves et de Tugdual appelant au pardon.

Gwechall 'oa e Landreger ur bez eus ar c’haerañ,
Bez sant Erwan Helouri, graet gant dug ar vro-mañ.
Eno an holl Vretoned a zeue da bediñ,
Eno 'roe sant Erwan mennad da bep hini.

Autrefois il y avait à Tréguier un tombeau des plus beaux,
Le tombeau de saint Yves Hélory, construit par le duc de ce pays.
Là tous les Bretons venaient pour prier,
Là, saint Yves exauçait les vœux de chacun.

Eno 'z eus bet burzhudoù, 'vel ne oa bet gwelet
Nag en Breizh, nag en Bro-c’hall, testoù ‘zo da lâret :
Eno rouaned ar vro a zeue diarc’hen,
Da glask ivez o mennad digant Tad ar beorien.

Là il y eut des miracles comme on n'en a jamais vu
Ni en Bretagne ni en France ; il y a des témoins pour le dire.
Là les rois du pays venaient pieds nus
Pour demander l'objet de leurs vœux au Père des pauvres.

Na pegen kaer eo gwelet, en devezh ar pardon
Parrouzoù koant Bro-Dreger gant o frosesion !
Roit de'e pezh a c’houlennont, o ma sant binniget :
N’eus ket d’ho karet gwelloc’h e-touez ar Vretoned.

Comme il est beau de voir, autour du pardon
Les jolies paroisses du pays de Tréguier, avec leurs processions.
Donnez-leur ce qu’ils demandent, ô mon saint béni,
Il n’y en a pas pour mieux vous aimer parmi les Bretons.

On trouvera ici l’intégralité des 16 strophes originelles (en plus du refrain). Le cantique a été écrit par l’abbé Jean-François Le Pon pour la fête de saint Yves de 1880, afin de célébrer la reconstruction du tombeau qui avait été détruit à la Révolution. Voici la traduction des trois dernières strophes :

Elle va en s’affaiblissant, hélas, la foi en Bretagne :
On ne respecte plus Dieu ni sa Sainte Loi,
Redites encore à vos compatriotes, ô mon saint béni,
Qu’il faut obéir à Dieu pour avoir du bonheur.

Dites-leur de marcher droit vers le Paradis
Et d’être de vrais chrétiens comme leurs ancêtres.
Oh ! Alors nous verrons revenir parmi nous
La paix et la loyauté et avec elles la joie.

Venons tous donc, Bretons, au tombeau de saint Yves,
Venons tous lui dire nos inquiétudes et notre prière ;
Et avec la foi vive dans nos cœurs et la volonté de Dieu,
Nous verrons encore des miracles autour du nouveau tombeau.

Commentaires

  • Très belle musique, paroles magnifiques, tout est beau. Et ça fait du bien de sortir du monde malsain présent, quelque instant en faisant l'effort d'y sortir définitivement en sauvant notre âme par la Miséricorde de Dieu.

  • Mankout a ra un tamm ag an eil poz...
    Trugarez deoc'h.

  • Bonne fête au capitaine. Beaucoup d’années !

  • La fête du capitaine est le 18 juin, comme la pelle qu'on s'est prise sur la gueule par le traître Degôle.

  • Bonne fête. Merci encore pour votre travail de réinformation!

  • Le mois de Marie est aussi le mois de saint Yves en effet. Miz Mae, Miz Mae... superbe strophe !

  • Magnifique. Tous les étés ma mère nous amenait au moins une fois à Tréguier. On allait à la cathédrale faire un petit tour et on mangeait des crêpes.
    Ça me fait toujours un pincement au coeur quand j'entends les sons de cette langue qui était celle de mes grands parents et qui a disparu entre leur génération et la nôtre, et les mélodies bretonnes tellement particulières et belles.

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