Les antiennes de l’office reprennent le dialogue entre Philippe et Jésus qui se trouve au cœur de la péricope évangélique : Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. – Philippe Il y a si longtemps que je suis avec vous, et vous ne me connaissez pas ? Philippe, celui que me voit, voit aussi le Père. Comment peux-tu dire : Montrez-nous le Père ? Ne croyez-vous pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ?
(La quatrième antienne ajoute la phrase précédente : Si vous m’aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père ; et bientôt vous le connaîtrez, et vous l’avez vu.)
Le dernier répons des matines expose également ce dialogue, comme étant la clef de la liturgie de ce jour.
Dans la messe, on trouve ce propos au second alléluia, et dans la très belle antienne de communion, qui l’applique au fidèle qui reçoit le Corps du Christ : nous qui le voyons et le goûtons, nous voyons et nous goûtons le Père. Jésus est dans le Père et le Père est en Jésus, et si Jésus est en nous, nous sommes en Jésus et donc dans le Père.
Tanto témpore vobíscum sum, et non cognovístis me ? Philíppe, qui videt me, videt et Patrem meum, allelúia : non credis, quia ego in Patre, et Pater in me est ? Allelúia, allelúia.
Il y a si longtemps que je suis avec vous, et vous ne me connaissez pas ? Philippe, celui que me voit, voit aussi mon Père, alléluia : ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Alléluia, alléluia.
Par les moniales de l’abbaye d’Ozon (qui n’existe plus mais est devenu un « éco-village » avec « église désacralisée »…) en 1960 :