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Giorgio Bianchi

Un témoignage de journaliste, devant l’ONU.

Je viens de rentrer du Donbass, où j’ai couvert le conflit pendant environ deux mois.
Je dois dire que je m’attendais à une différence entre la réalité sur le terrain et la réalité dans les médias, mais pas à ces niveaux.
Je peux comprendre la propagande russe, je peux comprendre la propagande ukrainienne, ce qui reste incompréhensible pour moi, c’est la propagande européenne.

Avec les médias russes censurés, et avec tous les autres médias dits officiels alignés sur la propagande ukrainienne, pour le public européen – je suis européen -, il est pratiquement impossible de se faire une opinion objective sur la réalité du terrain. C’est pourquoi de plus en plus de personnes se tournent vers le web pour trouver des informations équilibrées.
Les gouvernements et les plateformes numériques, au lieu de s’interroger sur ce phénomène, tentent de limiter l’accès aux informations en ligne. Il semble que leur objectif soit de soutenir un unique récit des faits.

(…)

J’ai personnellement dénoncé plusieurs fake news dans les médias européens : la honteuse une de La Stampa qui a subrepticement attribué aux Russes le massacre de Donetsk du 14 mars ; le fait que Mariana, la jeune fille qui a symbolisé le bombardement de l’hôpital de Marioupol, n’a pas été enlevée par les Russes; le fait que les Russes ne déportent pas les civils de Marioupol (ils n’arrivent pas à évacuer tous les civils qui veulent partir, ils ne peuvent certainement pas emmener ceux qui veulent rester).

Au contraire, j’ai montré que les soldats et les milices ukrainiens ont largement utilisé les civils comme boucliers humains.

Les témoignages que j’ai recueillis se comptent par dizaines et la grande majorité le confirme.

Il n’y a aucune trace de tout ce travail de fact checking sur le terrain, dans la presse mainstream.

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