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Lundi saint

Erubéscant et revereántur simul, qui gratulántur malis meis : induántur pudóre et reveréntia, qui malígna loquúntur advérsus me.

Qu’ils rougissent et soient confondus ceux qui se réjouissent de mes maux ; qu’ils soient couverts de honte et de confusion ceux qui m’accablent d’injures.

Ainsi chante l’antienne de communion de la messe de ce jour. A priori on ne voit pas le rapport entre ce verset du psaume 34 et la communion qu’on vient de faire. C’est que nous sommes dans le temps de la Passion, et que ce temps est tout entier centré sur les souffrances du Christ. En ce temps, notre communion au corps du Christ est donc communion aux souffrances du Christ. Aucune autre intention ne doit la parasiter.

C’était déjà le cas la semaine dernière, de façon très nette samedi :

Ne tradíderis me, Dómine, in ánimas persequéntium me : quóniam insurrexérunt in me testes iníqui, et mentíta est iníquitas sibi.

Ne me livrez pas ; Seigneur, à la merci de ceux qui me persécutent : des témoins iniques se sont élevés contre moi et l’iniquité a menti contre elle-même.

Et de façon encore plus claire hier, où le calice eucharistique était le calice de la Passion :

Pater, si non potest hic calix transíre, nisi bibam illum : fiat volúntas tua.

Père, si ce calice ne peut passer sans que je le boive, que votre volonté soit faite.

Commentaires

  • Respectons saint Jérôme. Il dit ici (Ps. 34, 26) : "Erubescant et revereantur", "qu'ils rougissent et CRAIGNENT". Il réserve "Confundantur" pour le verset 34, 4). Il semblerait que le 4 et le 26 soient semblables en hébreu : "Honte et confusion ensemble", traduit chaque fois la Bible de Jérusalem.
    Excusez-moi de m'appesantir sur ce verset, mais il ouvre notre journée, et ferait un bon titre pour nos quotidiens ce matin.

  • L'Alliance Biblique française donne raison à Jérôme !
    Je trouve ce matin sa traduction des Psaumes dans une boîte à livres ; elle fait bien une différence entre 34, 4 "Honte et déshonneur", et 34, 26 "Honte et déception générale".

  • Vous avez raison pour ce qui est de la Vulgate. La traduction n'est pas de moi et je n'ai pas toujours le courage (ou le temps) de la vérifier.

    Cela dit saint Jérôme n'a rien à faire dans l'histoire, je pense, car lorsqu'il a traduit les psaumes depuis l'hébreu il a mis les deux fois "confundantur et revereantur". La Septante a également deux versets identiques.

    Ce qui est amusant est que dans la Bible massorétique... ce ne sont pas les mêmes mots. Il y a d'abord kalam et boush, puis khafer et boush. Mots qui comme beaucoup de mots hébreux ont une signification assez large et peuvent être synonymes.

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