L’épître de ce jour est la prière d’Azarias, au chapitre 3 du livre de Daniel. Azarias est l’un des trois compagnons de Daniel à Babylone. Les trois ont été condamnés à brûler dans une fournaise, mais c’est à Azarias seul qu’est attribuée cette prière, qui reprend de nombreux éléments de psaumes. Ce texte manifestement liturgique fait partie des fragments grecs du livre de Daniel. On peut remarquer que deux de ses formules ont constitué une prière de l’offertoire de la messe romaine, celle que le prêtre dit après avoir fait l’offrande du pain et du vin :
In spíritu humilitátis et in ánimo contríto suscipiámur a te, Dómine : et sic fiat sacrifícium nostrum in conspéctu tuo hódie, ut pláceat tibi, Dómine Deus.
Voyez l’humilité de nos âmes et le repentir de nos cœurs ; accueillez-nous, Seigneur, et que notre sacrifice s’accomplisse aujourd’hui devant vous de telle manière qu’il vous soit agréable, Seigneur Dieu.
Voici où cela se trouve dans la prière d’Azariazs :
Et non est in témpore hoc princeps, et dux, et prophéta, neque holocáustum, neque sacrifícium, neque oblátio, neque incénsum, neque locus primitiárum coram te, ut póssimus inveníre misericórdiam tuam : sed in ánimo contríto et spíritu humilitátis suscipiámur. Sicut in holocáusto aríetum et taurórum, et sicut in mílibus agnórum pínguium : sic fiat sacrifícium nostrum in conspéctu tuo hódie, ut pláceat tibi : quóniam non est confúsio confidéntibus in te.
Et il n’y a plus actuellement ni prince, ni chef, ni prophète, ni holocauste, ni sacrifice, ni oblation, ni encens, ni endroit pour vous offrir les prémices, afin que nous puissions trouver votre miséricorde. Mais recevez-nous dans un cœur contrit et dans un esprit humilié, comme un holocauste de béliers et de taureaux, comme des milliers d’agneaux gras, qu’ainsi notre sacrifice paraisse aujourd’hui devant vous et qu’il vous soit agréable, car ceux qui ont confiance en vous ne sont pas confondus.