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La différence

Certains bisounours extrémistes sont allés jusqu’à dire qu’en permettant à la FSSP de continuer à utiliser les livres liturgiques de 1962 François avait mis son motu proprio Traditionis custodes à la poubelle.

Il est évident qu’il n’en est rien, et c’est même en toutes lettres dans le décret (?) concernant la FFSSP.

Sans exclure que François profite de son motu proprio pour annihiler tout de suite les instituts ex-ED, il me semblait clair que son diktat ne les concernait pas directement. Il en était d’ailleurs de même de Summorum Pontificum. Ce sont des textes qui concernent les évêques et les prêtres diocésains.

La seule vraie différence entre la situation actuelle et celle qui résultait non de Summorum Pontificum mais de Ecclesia Dei afflicta, c’est que les instituts qui bénéficiaient de Ecclesia Dei afflicta devaient compter sur la bienveillance de l’évêque pour s’installer dans un diocèse, et que désormais ils devront compter sur des évêques qui osent désobéir au pape. Car Traditionis custodes, qui est bel et bien en vigueur, demande aux évêques de veiller à ce qu’il n’y ait pas de nouveaux groupes de fidèles qui demandent la messe traditionnelle. La réserve d’Indiens ne doit pas s’étendre. C’est en quoi la bonne nouvelle du décret est en fait une mauvaise nouvelle. Même pour la FSSP, qui va vite s’en rendre compte.

Commentaires

  • Comparaison n'est pas raison, mais votre post me donne envie d'évoquer la fin du film "L'ouragan vient de Navarone".. Deux officiers US descendent au fond d'un barrage allemand en Croatie. Ils placent des explosifs et devisent ensemble parce que ça doit peter dans 20 secondes. Ils savent qu'ils vont mourir. Et puis ça saute mais ce n'est qu'un pet foireux. Ils continuent à deviser, blasés qu'ils sont. Tout est fini.

    Et puis ils voient une goutte tomber de la voûte, puis deux, puis un filet d'eau. Puis naît une fissure, puis une brèche. Alors ils remontent dare dare. Arrivés au sommet d'une colline, ils voient le barrage craquer. Plus loin, le pont que doivent traverser les chars de la Wehrmacht s'effondre. Contre toute espérance, la mission a réussi même s'ils sont restés du mauvais côté du pont à attendre la fin de la guerre. Voilà. Fin de la parabole.

  • Merci pour cette leçon d'espérance...

  • On redoutait que la FSSP et les autres instituts tradis soient mis en demeure de célébrer le N.O. ou carrément supprimés, et il faudrait ne pas se réjouir du revirement survenu cette semaine ? Évidemment le M.P. n'est pas mis de côté, mais je suis sûr que beaucoup d'évêques soucieux de faire leur cour ne savent plus trop ce qu'on attend d'eux maintenant. C'est ce qui m'encourage.

  • Je vois "Traditionis custodes" comme un ballon d'essai par le machiavélique Bergoglio. Il donne un coup de pied dans la (ou les) fourmilière(s) et il regarde où vont les fourmis. Il en profite pour tester la servilité des évêques. Le BABa de tout bon dictateur. Vous connaissez la méthode anglo-saxonne du "coup de poing"? Vous voulez faire passer une réforme A très impopulaire. Vous imposez une réforme B mille fois pire. Devant le tollé vous feignez d'adoucir B en proposant A qui passe comme une lettre à la poste.
    Mais les véritables victimes de ce coup de force ce sont les prêtres diocésains. Bergoglio ne pouvait pas pondre un motu-proprio les visant eux seuls: ils les a noyés au milieu des ex-Ecclessia-Dei à qui il délivre maintenant des "pass-liturgiques" en veux-tu, en voilà. Et on annule les bruits de descente des commissaires politiques dans les instituts. C'est du jésuitisme de haut vol. En général, cela se termine en Enfer.
    L'affaire des Franciscains de l'Immaculée annonçait cet insolant et manipulateur motu-proprio.

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