Mosaïque à Saint-Pierre de Rome.
Ordonné prêtre en 1835, et voulant devenir missionnaire en Extrême Orient, Antoni Maria Claret i Clarà se rend à Rome à la congrégation de Propaganda fide. Mais le préfet est en vacances. Il tombe sur un jésuite qui le convainc de devenir… jésuite. Mais au bout de quatre mois il tombe malade et il est renvoyé dans sa Catalogne natale. Où il est nommé curé d’un village près de Vich. Peu après son arrivée, il prêche pour l’Assomption une… mission, qui a un tel succès qu’il est demandé partout, et que son évêque le suspend de ses obligations paroissiales. Il parcourt toute la Catalogne pieds nus, prêchant sans cesse. Il fonde une maison d’édition qui va publier près de 3 millions de livres, 2 millions de brochures et plus de 4 millions de dépliants. En 1849 il fonde, au séminaire de Vich, la Congrégation des Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie, qui seront ensuite appelés clarétains. En 1850 Pie IX le nomme archevêque de Santiago de Cuba. Il s’efforce de reconstruire une Eglise en ruines, s’attirant les inimitiés des esclavagistes qui le traitent de révolutionnaire et des autonomistes qui ne veulent pas d’un Espagnol. Il échappe à plusieurs attentats. En 1857 la reine Isabelle II le fait venir pour être son confesseur et l’éducateur de ses enfants. La révolution de 1868 contraignit la reine à l’exil en France, et Antoine-Marie Claret la suivit. En 1869 il se rendit à Rome pour le jubilé sacerdotal de Pie IX, puis il resta pour la préparation de Vatican I, et participa au concile. A l’issue duquel, très malade, il décida d’aller finir ses jours à Prades, où s’étaient réfugiés les clarétains expulsés de leurs six maisons d’Espagne. L’ambassadeur d’Espagne demanda aussitôt son arrestation. Le gouvernement français le fit savoir à l’évêque de Perpignan, qui avertit Mgr Claret, lequel alla se cacher au monastère cistercien de Fontfroide où il mourut quelques semaines plus tard.
Je tenais à cette précision sur les derniers mois de saint Antoine-Marie Claret, car on voit (presque) partout sur internet, sur des sites très pieux bien sûr, que le prélat « se retira au monastère de Fontfroide », comme si c’était une mûre et libre décision… et sans qu’il y ait la moindre allusion à la persécution.
Commentaires
Merci ! Enfin une présentation claire de ses derniers mois. Jusqu'ici j'étais toujours tombé sur des choses assez floues en effet.