Les éditions Via Romana publient opportunément (ou non) une traduction du livre de l’abbé Anthony Cekada sur la messe, qui avait fait forte impression dans le monde tradi anglophone lorsqu’il était paru, en 2010. J’en avais entendu parler comme de la critique de référence de la nouvelle messe, le fait que l’auteur soit sédévacantiste n’ayant aucune influence sur sa démonstration.
Honnêtement, ce n’est pas vrai. Le propos n’est pas ouvertement sédévacantiste, mais il l’est en profondeur. Car, au terme de son étude, l’abbé Cekada conclut que la messe de Paul VI est sacrilège et invalide. On ne voit pas bien comment elle peut être sacrilège si elle est invalide (« Ni Corps, ni Sang, ni Messe »), mais surtout, il est impossible de considérer que depuis 50 ans les papes célèbrent à Rome une parodie de messe. Sinon à en conclure que ces papes ne sont pas des papes…
Or l’argument de l’abbé Cekada ne tient pas. Selon lui la messe de Paul VI est invalide parce que les paroles de la consécration ont été modifiées et qu’on les appelle « Récit de l’institution » et non plus « Consécration ». Mais on ne voit pas comment les paroles « Ceci est mon corps, ceci est mon sang », pourraient être invalides, et chaque liturgie a ses propres formules d’introduction de ces paroles. En outre, l’ensemble s’appelle « Prière eucharistique » (et non plus canon, puisqu’il y en a plusieurs dans le nouveau rite), ce qui est par exemple aussi le cas dans la liturgie byzantine.
Ce qui est irrecevable aussi est sa façon de présenter les 11 étapes qu’il voit dans la révolution liturgique (la 11e étant la nouvelle messe), comme s’il s’agissait d’une ligne continue, alors qu’il y a évidemment une différence essentielle entre les réformes très partielles qui laissent intact l’ordo missae (et l'essentiel de tout le reste), et la révolution proprement dite qui impose un nouvel ordo missae et démolit une bonne partie de tout le reste). D'ailleurs, quand il en arrive à son exposé sur la nouvelle messe, il le montre bien.
L’abbé Cekada compare méticuleusement les deux ordos et montre pas à pas comment le nouveau a été fabriqué selon les présupposés idéologiques des novateurs. Le plus impressionnant est sans doute son analyse du début des deux ordos. Il montre que tout est déjà là : l’orientation vers le peuple et non vers Dieu, le primat de l’assemblée et non du prêtre, et donc la fin de la préparation du prêtre à monter à l’autel (du reste il n’y monte pas avant l’offertoire… qui est supprimé en tant que tel, remplacé par une cérémonie indigente entièrement nouvelle).
La démonstration, sur toute la messe, est remarquable, magistrale. Cela ne va pas toutefois sans quelques crispations. Il dénonce « la notion fausse que le peuple offre le sacrifice », ce qui d’une certaine façon est juste, mais il omet de citer la prière du canon qui dit précisément que les fidèles présents « offrent eux-mêmes ce sacrifice de louange pour eux et pour tous les leurs, pour la rédemption de leurs âmes… ». Il ne supporte pas qu’on compare la vie sur terre à un pèlerinage, alors que saint Augustin, pour ne citer que lui, le souligne vingt fois… Et la haine du sédévacantiste se manifeste quand il prétend que pour Joseph Ratzinger, et il cite L’esprit de la liturgie, l’orientation traditionnelle n’est rien d’autre qu’un symbole cosmique, à la Teilhard de Chardin. Ceci est un mensonge caractérisé. Dans L’esprit de la liturgie, Joseph Ratzinger écrit notamment : « Dieu s’est manifesté à nous, (…) c’est pour cela qu’il est toujours raisonnable dans la prière d’exprimer que l’on se tourne vers ce Dieu qui s’est révélé à nous. Et comme Dieu lui-même a pris un corps, qu’il est entré dans l’espace et le temps de notre terre, ainsi convient-il – au moins dans le culte communautaire – que nous parlions à Dieu de façon incarnée, que notre prière s’accomplisse de manière christologique et que, par la médiation de celui qui est devenu homme, elle se tourne vers le Dieu trinitaire. Le symbole cosmique du soleil levant exprime l’universalité qui transcende tout lieu et affirme que Dieu s’est révélé de manière concrète. Notre prière s’insère dans la procession des peuples vers Dieu. »
L’abbé Cekalda définit très bien l’idéologie des novateurs : il faut modifier la liturgie dans le sens de l’œcuménisme (avec les protestants) ; il faut restaurer la liturgie qui a été corrompue au cours du moyen âge, et l’adapter aux besoins et à la mentalité de l’homme contemporain. Ces deux desseins sont a priori contradictoires : les plus anciens textes liturgiques sont aux antipodes de la mentalité contemporaine. En fait, la « restauration » est un mensonge : on fait du nouveau en tripatouillant et défigurant de l’ancien. Et d’abord à grands coups de ciseaux. L’abbé Cekalda a dressé la liste de toutes les expressions qui ont été supprimées des oraisons parce qu’elles ne correspondaient pas à la mentalité contemporaine. C’est un travail impressionnant. Et très utile.
Il semble qu’il n’ait pas connu les textes de dom Antoine Dumas sur la façon dont ont été fabriquées les nouvelles oraisons. Il le cite pour les préfaces : « Les meilleurs textes, s’ils avaient été reproduits sous leur forme originale, auraient été insupportables, pour ne pas dire défectueux. » Pour les oraisons, Antoine Dumas a décrit plus en détail la charcuterie des textes et la confection des oraisons Frankenstein qui n’ont plus rien de ce qui faisait la valeur des textes antiques. Cela fait l’essentiel du livre indispensable de Lauren Pristas sur Les oraisons du missel romain, publié trois ans après la parution du livre de l’abbé Cekalda. (Voir mes petites études "Il y a 50 ans", en haut de la colonne de droite de ce blog.)
L’auteur se penche aussi sur le lectionnaire, et il dresse une liste de passages du Nouveau Testament censurés dans la néo-liturgie parce qu’ils sont trop déplaisants pour les hommes de notre temps. Le comble (ou l’incroyable aveu) étant cette phrase supprimée au beau milieu d’une lecture de l’Apocalypse : « Si quelqu’un retranche quelque parole du livre de cette prophétie, Dieu lui retranchera sa part du livre de vie et de sa cité sainte. »
Le problème est que, dans le contexte actuel, il est impossible de citer ce livre dans le cadre de négociations avec des évêques ou avec Rome, puisque toute la démonstration est orientée vers la conclusion que la messe de Paul VI est invalide.
Il convient même d’avertir au préalable le lecteur potentiel que cette trajectoire en droite ligne que prétend tracer l’abbé Cekalda en 11 étapes depuis la première réforme jusqu’au nouvel ordo est fausse : elle résulte du présupposé sédévacantiste de l’auteur. Elle n’est d’ailleurs pas sans provoquer un certain amusement. Car 4 des 11 étapes ont eu lieu sous Pie XII (le dernier pape…). L’auteur doit donc ramer pour expliquer que Pie XII était « trop crédule », « trop impressionné par les grands intellects » et « trop rêveur » (sic !), et surtout qu’il a été abusé par les novateurs quand il était malade (sic, en 1951, en 1954, en 1955, en 1958), alors que (l’antipape) Paul VI a voulu absolument et personnellement toutes les étapes après Vatican II…
Commentaires
Très intéressant... et ça m'a lancé vers la lecture de "50 ans"...
Bonjour,
Auriez-vous la référence dans le lectionnaire de la censure décrite ?
L'abbé Cekada dit:
L62, Pasc7c
Je suppose que c'est leur "7e dimanche de Pâques".
NB. Le lectionnaire de référence est celui de 1969.
Pour ceux qui veulent l'autre point de vue sur la réforme du mectionnaire:
https://www.decitre.fr/livres/le-lectionnaire-dominical-9782204093583.html
Par charité, je suppose que vous avez bu...
Effectivement
https://levangileauquotidien.org/FR/gospel/2019-06-02
La 2nd lecture est
Livre de l'Apocalypse 22,12-14.16-17.20.
Les versets suivants sont enlevés:
22.15 :Dehors les chiens, les sorciers, les débauchés, les meurtriers, les idolâtres, et tous ceux qui aiment et pratiquent le mensonge !
22.18 Et moi, devant tout homme qui écoute les paroles de ce livre de prophétie, je l’atteste : si quelqu’un y fait des surcharges, Dieu le chargera des fléaux qui sont décrits dans ce livre ;
22.19 et si quelqu’un enlève des paroles à ce livre de prophétie, Dieu lui enlèvera sa part : il n’aura plus accès à l’arbre de la vie ni à la Ville sainte, qui sont décrits dans ce livre.
Pour moi la question n'est pas la messe Paul VI. Mais comment un seul homme par le moyen de sa position a pu renverser en une fois, comme par un coup de baguette magique la messe vieille de 2000 ans, la messe étant le rituel fondamental d’une religion. On ne peut toucher cela de manière quelconque. Quel droit fondamental, comme homme, avait-il ? Son autorité avait tel le droit même à opérer cela ? Quel a été le « bien » pour la religion catholique de cela ? Quel regard Saint Pierre porterait-il sur cela s’il était présent parmi nous ? C’est par analogie injecter comme une reprogrammation de l’ADN dans le sang du rituel. Paul VI étant le RNAm moteur de la reprogrammation.
Je dirais que les dérives consécutives à Vatican II sont issues des dérives consécutives à Vatican I ... c'est-à-dire de l'absolutisation du pouvoir pontifical qui en a résulté. Auparavant l'autorité du pape se voulait entière, mais se considérait davantage tenue en lisière par la tradition et l'histoire. Exemple : un des arguments (entre autres) de la réforme de la Semaine Sainte sous Pie XII fut de corriger l'archaïsme de certains usages par rapport à l'évolution qu'avait quand même connue le rite de la messe au cours des siècles ; ce qui prouve qu'aucun pape n'avait osé y toucher parce que cette partie de la liturgie annuelle était considérée trop vénérable de par son antiquité pour pouvoir être amendée. Une fois acquis le principe que rien n'était immuable, la porte était ouverte. En un sens, elle avait été ouverte déjà sous Léon XIII avec l'ajout des prières après la messe basse, et par saint Pie X avec la refonte complète de l'organisation du psautier du bréviaire, rejetant une tradition millénaire.
Bien vu cher Claude.
Il y a du Bonaparte chez Paul VI et ses collaborateurs...une fausse conception du pouvoir monarchique !
"Une grande impression dans le monde anglophone".
Bien que n'étant pas spécialiste de ce monde, je crois qu'il faut remettre à sajuste place ce micro micro cosme.
Je voulais parler du monde tradi, ça me paraissait aller de soi, mais si ça ne l'est pas je vais le préciser.
Il y a 80 références à l'abbé Cekada sur le site New Liturgical Movement, ce qui est beaucoup, d'autant que ce site n'a aucune complaisance pour le sédévacantisme.
Feu l'abbé Cekada avait lui-même, pour répondre aux critiques, dressé une liste des recensions de son livre. Certaines ont paru dans des revues tout à fait sérieuses de l'Eglise officielle, sous la plume de liturgistes conciliaires reconnus comme Mgr Wadsworth. Tout en faisant parfois de fortes critiques, tous reconnaissent que l'auteur pose des questions fondamentales.
http://www.doctrinaliturgica.com/category/httpwww-doctrinaliturgica-comcategoryreviews/
Sur la question de l'invalidité de la nouvelle messe, l'effort théologiquement le plus poussé est celui du P. Guérard des Lauriers, dans un livre posthume récemment publié par les sédéprivationnistes de Sodalitium, Réflexion sur le Novus Ordo Missæ. C'est très intelligent mais l'absence totale de prise en compte des données historiques affaiblit beaucoup la démonstration. Et il faut s'accrocher pour suivre, alors que le livre de l'abbé Cekada, en tout cas dans la version anglaise que j'avais lue, est très pédagogique.
Vous dites: "mais surtout, il est impossible de considérer que depuis 50 ans les papes célèbrent à Rome une parodie de messe. Sinon à en conclure que ces papes ne sont pas des papes…"
La conclusion est correcte cher M. Daoudal.
Encore faut-il avoir le courage intellectuel de l'accepter.
Et surtout, ne pas résister à la grâce qui vous donne la force de le faire. Car c'est bien la seule réponse catholique qui tienne. Et croyez bien que je souhaiterais infiniment que cela soit différent, mais c'est la triste réalité.
Une dernière chose, faisant suite à votre post sur le FC concernant le sédévacantisme. Vous devez comprendre ceci: le sédévacantisme n'est pas une secte, ni un courant, ni un mouvement, ni une tendance. C'est un constat. On constate que le Siège est vacant parce que celui qui l'occupe n'est pas catholique (cf. Bergoglio). Il n'est pas question de jugement, mais d'un constat. De même, si je vois un cambrioleur cambrioler une maison, je n'ai pas le droit de le juger, mais j'ai bien le droit de constater qu'il s'agit d'un cambrioleur. C'est pareil pour le Siège. Le chanoine Naz, grand canoniste, résume cela parfaitement:
"Résumons en guise de conclusion, l’explication que les meilleurs théologiens et canonistes ont donnée à cette difficulté (Bellarmin, De Romano Pontifice, l. II, c.30; Bouix, De papa, t. II, Paris, 1869, p. 653; Wernz-Vidal, Jus Decretalium, l. VI, Jus poenale ecclesiae catholicae, Prati, 1913, p. 129). Il ne peut être question de jugement et de déposition d’un pape dans le sens propre et strict des mots. Le vicaire de Jésus-Christ n’est soumis à aucune juridiction humaine. Son juge direct et immédiat est Dieu seul. Si donc d’anciens textes conciliaires ou doctrinaux semblent admettre que le pape puisse être déposé, ils sont sujets à distinction et rectification. Dans l’hypothèse, invraisemblable d’ailleurs, où le pape tomberait dans l’hérésie publique et formelle, IL NE SERAIT PAS PRIVÉ DE SA CHARGE PAR UN JUGEMENT DES HOMMES, MAIS PAR SON PROPRE FAIT, PUISQUE L’ADHÉSION FORMELLE À UNE HÉRÉSIE L’EXCLUERAIT DU SEIN DE L’ÉGLISE." (R. Naz, Dict. de Droit Canonique, t. IV, col. 1159).
Le cardinal Montini (placé sur le Siège prestigieux de Milan, papabile, par PIE XII...) a été élu par un authentique conclave et reconnu pape ensuite par l'Église universelle (=tous les évêques résidentiels de la planète), à l'été 1963, ce qui est un fait dogmatique qui oblige de Foi. Que dit le cardinal Billot d’un tel fait dans son Traité sur l’Église (1900) ? : « on doit tenir FERMEMENT comme absolument CERTAIN et entièrement HORS DE DOUTE que l’adhésion de l’Église universelle [à l’élection faite par le conclave] sera TOUJOURS et à elle seule le signe INFAILLIBLE de la légitimité de la personne du pape et donc aussi de toutes les conditions requises pour la légitimité proprement dite… » (Q. 14, thèse 29, n°950) (comment dire les choses avec plus d’emphase ? d’autant que tous les théologiens sont unanimes…)
Mais évidemment que la "messe de Luther" est invalide, il suffit de constater quelle était l'intention des "réformateurs". Ajoutons qu'aucun Pape n'a le pouvoir sur les sacrements institués par NSJC. L'acte de Paul VI est tout simplement schismatique par rapport à la Tradition, et puis il n'y a pas eu que la messe......
Merci beaucoup cher Yves pour votre analyse complète et précise !
-Après la mort du patriarche Tikhon (1925), aucun autre patriarche ne put être élu. Le régime, en revanche, favorisa un schisme progressiste, dit « Église vivante », qui lui était acquis et réalisait – en les compromettant durablement – les réformes prévues dans les élaborations préconciliaires (l’usage liturgique du russe, par exemple).
-De 1960 à 1964, durant la dernière période du gouvernement de Kroutchfchev, une persécution non sanglante, mais asphyxiante s’abat sur l’Église pour briser ce renouveau. En 1961, le prêtre perd la direction effective de sa paroisse, qui revient à un « organe exécutif » laïc dont les membres sont souvent imposés par les autorités civiles. Le « Conseil aux affaires religieuses auprès du Conseil des ministres de l’URSS » contrôle le patriarche et son synode, ses « délégués » locaux régentent le clergé. Le nombre des églises ouvertes est ainsi ramené à 7 000 environ. Depuis 1945, toutes les Églises de l’Europe du Sud-Est (sauf celle de Grèce) ont connu une persécution semblable.
Il eut été sans doute plus judicieux de titrer l’ouvrage « la nouvelle messe de Bugnini en question », même si hélas le pape Paul VI eut la faiblesse de l’autoriser et la promulguer pour toute l’Église, sans néanmoins abroger juridiquement l’ancien rite (dixit Benoît XVI)… Il faut rappeler utilement que Bugnini, artisan central de cette réforme liturgique initiée bien avant 1969 ! fut nommé à cette tâche en 1948 par… PIE XII ! Mgr Sanborn fait aussi remarquer que tous les évêques modernistes qui ont œuvré au concile Vatican II avait leur mission canonique du pape Pie XII ! Paul VI a donc hérité d’un épiscopat largement libéral… Blanchir PIE XII et noircir PAUL VI est binaire et caricatural. Le ver était dans le fruit depuis longtemps… Mystère d’iniquité !
Un petit livre qui vient de sortir dernièrement apporte une nouvelle lumière précisément sur cette souffrance personnelle causée au pape Jean-Baptiste Montini par une réforme liturgique avec laquelle il ne partageait pas grand-chose. Cf. le livre de Mgr Leonardo Sapienza, publié en Italie, le 16 mai 2018, consacré au pape Paul VI : Paolo VI, una storia minima (Éditions Viverein, Monopoli, 2018). Et lire notamment l’article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, qui en a fait une recension : « Paul VI et la réforme liturgique ; il l’a approuvé mais elle ne lui plaisait guère ». Mgr Jacques Masson, dans un article bien documenté, attestera de la même évidence : « Pour rétablir la vérité sur la réforme liturgique… La nouvelle messe a été injustement appelée Messe Paul VI. » Mgr Jacques Martin le confirmera également, en apportant d’autres faits.
Quoiqu’il en soit, il faut rappeler plusieurs points essentiels de la doctrine catholique non abordés dans ce livre qui, de ce fait, rate sa conclusion. L’Église catholique n’est pas bâtie sur la Messe, mais sur Pierre et ses successeurs légitimes : LE PAPE ! C’est, faut-il le rappeler, le FONDEMENT (« Aedificabo » Matth. XVI, 18), d’où vient toute juridiction légitime sur terre et vraie autorité spirituelle (=ministres légitimes). C’est lui qui est la règle de la Foi ; c’est lui qui détermine la validité des rites sacramentels ; c’est lui encore qui établit la hiérarchie de juridiction sans laquelle il n’y a plus d’Apostolicité. Précisément c’est l’Église hiérarchique légitime qui SEULE détermine la validité des sacrements et elle seule (quand le Christ dans l’Évangile n’en a pas déterminé ni la forme ni la matière) ! et non un groupe de fidèles ou clercs sans autorité ni compétence ni juridiction... genre "Rore..." Cela est bien exposé dans la revue Études (1897) Tome 73, 1897, pp. 315-336. "La part de l’Église dans la détermination du rite sacramentel". Personne d’autre n’a autorité vraie en ces matières. Et il est impossible de déclarer sans aucune autorité ni mission canonique, même avec une étude de 500 ou 1000 pages… « invalide » une Messe pour le moins autorisée par un pape élu dans un légitime conclave et reconnu tel ensuite par l’authentique Église universelle sans aucune exception (=tous les évêques résidentiels de la planète), à l’été 1963 (fait dogmatique qui oblige DE FOI) : deux ans avant la clôture de Vatican II et six ans avant l’entrée en vigueur de cette « nouvelle messe ». Que dit le cardinal Billot d’un tel fait dans son Traité sur l’Église (1900) ? : « on doit tenir FERMEMENT comme absolument CERTAIN et entièrement HORS DE DOUTE que l’adhésion de l’Église universelle [à l’élection faite par le conclave] sera TOUJOURS et à elle seule le signe INFAILLIBLE de la légitimité de la personne du pape et donc aussi de toutes les conditions requises pour la légitimité proprement dite… » (Q. 14, thèse 29, n°950) (comment dire les choses avec plus d’emphase ? d’autant que tous les théologiens sont unanimes…)
Et il est donc impossible de traiter de la nouvelle messe sans aborder la question de l’Autorité dans l’Église ! Car ils sont liés. Voilà pourquoi Mgr Lefebvre n’a jamais pu déclarer l’invalidité intrinsèque de la nouvelle Messe… L’abbé de Nantes de même. Arnaldo Xavier Da Silveira avait tenté de traiter ces deux sujets connexes avec son livre « La Messe de Paul VI : qu’en penser ? » mais avec un résultat bien peu concluant… Tout ce qu’on peut dire c’est que la nouvelle Messe représente un affaiblissement du dogme, mais qu’elle n’est ni hérétique ni intrinsèquement invalide, pour les raisons ci-dessus. Son principal artisan le « mépisable, scélérat et mielleux » Bugnini (dixit Louis Bouyer dans ses Mémoires, au Cerf !) – et non moins franc-maçon ! – l’a réalisé avec une mauvaise intention, mais Paul VI l’a autorisé avec une intention catholique. Idem pour Pie XII avec la réforme de 1955. C’est tout le drame et l’imbroglio ! Paul VI réussit à renvoyer Bugnini et à supprimer sa Congrégation du Culte Divin en juillet 1975… La stupéfaction fut générale, surtout dans les milieux progressistes…
L’abbé Cekada a écrit son étude dans une logique sedevacantiste (=l’Église hiérarchique ayant juridiction ordinaire, d’institution divine ! n’existe plus depuis la mort de PIE XII, pour une cause juridique d’ailleurs indéterminée !). Sauf qu’aujourd’hui, ce sedevacantisme va droit dans le mur. Si Paul VI n’était pas pape, selon lui, il n’y aurait donc plus, sur terre, aujourd’hui, aucun évêque ayant reçu un mandat romain véritable, et donc TOUTE la hiérarchie (pourtant vraie et légitime à la mort de Pie XII) aurait sombré d’abord et n’existerait plus du tout aujourd’hui (plus de pape, plus de cardinaux, plus d’évêques résidentiels légitimes !), donc plus de juridiction nulle part. L’Église serait donc INTERROMPUE dans son élément essentiel, son fondement d’institution divine, qu’est la hiérarchie de juridiction, vraie et légitime. Et une hiérarchie interrompue à ce niveau ne peut plus se reconstituer : « l’Église indéfectible aurait péri » (dixit DTC, tome 1 b, Apostolicité)… Dénoncer ce qu’on estime être une hérésie pour tomber dans une autre n’avance pas à grand-chose ! PIE IX déclare qu’une telle supposition (la défection de toute la hiérarchie) est impie et « blasphématoire » (ETSI MULTA).
L’Église catholique serait-elle encore UNE et APOSTOLIQUE (Credo) si elle venait à perdre toute sa hiérarchie de juridiction légitime divinement constituée par le Christ (Pape et/ou évêques établis par lui) ? Clairement Non ! De multiples textes doctrinaux l’établissent !
Bref, on ne résout rien si on ne résout pas d’abord la question de la vraie Autorité hiérarchique dans l’Église, qui est établie sur ce fondement et qui ne peut pas disparaitre totalement (ne plus exister) ! Le cœur de la crise est là avant tout, et la solution n’est pas à chercher ailleurs qu’en respectant autant l’indéfectibilité que l’unité et l’apostolicité de l’Église, notes essentielles intouchables.
Il eut été sans doute plus judicieux de titrer l’ouvrage « la nouvelle messe de Bugnini en question », même si hélas le pape Paul VI eut la faiblesse de l’autoriser et la promulguer pour toute l’Église, sans néanmoins abroger juridiquement l’ancien rite (dixit Benoît XVI)… Il faut rappeler utilement que Bugnini, artisan central de cette réforme liturgique initiée bien avant 1969 ! fut nommé à cette tâche en 1948 par… PIE XII ! Mgr Sanborn fait aussi remarquer que tous les évêques modernistes qui ont œuvré au concile Vatican II avait leur mission canonique du pape Pie XII ! Paul VI a donc hérité d’un épiscopat largement libéral… Blanchir PIE XII et noircir PAUL VI est binaire et caricatural. Le ver était dans le fruit depuis longtemps… Mystère d’iniquité !
Un petit livre qui vient de sortir dernièrement apporte une nouvelle lumière précisément sur cette souffrance personnelle causée au pape Jean-Baptiste Montini par une réforme liturgique avec laquelle il ne partageait pas grand-chose. Cf. le livre de Mgr Leonardo Sapienza, publié en Italie, le 16 mai 2018, consacré au pape Paul VI : Paolo VI, una storia minima (Éditions Viverein, Monopoli, 2018). Et lire notamment l’article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, qui en a fait une recension : « Paul VI et la réforme liturgique ; il l’a approuvé mais elle ne lui plaisait guère ». Mgr Jacques Masson, dans un article bien documenté, attestera de la même évidence : « Pour rétablir la vérité sur la réforme liturgique… La nouvelle messe a été injustement appelée Messe Paul VI. » Mgr Jacques Martin le confirmera également, en apportant d’autres faits.
Quoiqu’il en soit, il faut rappeler plusieurs points essentiels de la doctrine catholique non abordés dans ce livre qui, de ce fait, rate sa conclusion. L’Église catholique n’est pas bâtie sur la Messe, mais sur Pierre et ses successeurs légitimes : LE PAPE ! C’est, faut-il le rappeler, le FONDEMENT (« Aedificabo » Matth. XVI, 18), d’où vient toute juridiction légitime sur terre et vraie autorité spirituelle (=ministres légitimes). C’est lui qui est la règle de la Foi ; c’est lui qui détermine la validité des rites sacramentels ; c’est lui encore qui établit la hiérarchie de juridiction sans laquelle il n’y a plus d’Apostolicité. Précisément c’est l’Église hiérarchique légitime qui SEULE détermine la validité des sacrements et elle seule (quand le Christ dans l’Évangile n’en a pas déterminé ni la forme ni la matière) ! et non un groupe de fidèles ou clercs sans autorité ni compétence ni juridiction... genre "Rore..." Cela est bien exposé dans la revue Études (1897) Tome 73, 1897, pp. 315-336. "La part de l’Église dans la détermination du rite sacramentel". Personne d’autre n’a autorité vraie en ces matières. Et il est impossible de déclarer sans aucune autorité ni mission canonique, même avec une étude de 500 ou 1000 pages… « invalide » une Messe pour le moins autorisée par un pape élu dans un légitime conclave et reconnu tel ensuite par l’authentique Église universelle sans aucune exception (=tous les évêques résidentiels de la planète), à l’été 1963 (fait dogmatique qui oblige DE FOI) : deux ans avant la clôture de Vatican II et six ans avant l’entrée en vigueur de cette « nouvelle messe ». Que dit le cardinal Billot d’un tel fait dans son Traité sur l’Église (1900) ? : « on doit tenir FERMEMENT comme absolument CERTAIN et entièrement HORS DE DOUTE que l’adhésion de l’Église universelle [à l’élection faite par le conclave] sera TOUJOURS et à elle seule le signe INFAILLIBLE de la légitimité de la personne du pape et donc aussi de toutes les conditions requises pour la légitimité proprement dite… » (Q. 14, thèse 29, n°950) (comment dire les choses avec plus d’emphase ? d’autant que tous les théologiens sont unanimes…)
Et il est donc impossible de traiter de la nouvelle messe sans aborder la question de l’Autorité dans l’Église ! Car ils sont liés. Voilà pourquoi Mgr Lefebvre n’a jamais pu déclarer l’invalidité intrinsèque de la nouvelle Messe… L’abbé de Nantes de même. Arnaldo Xavier Da Silveira avait tenté de traiter ces deux sujets connexes avec son livre « La Messe de Paul VI : qu’en penser ? » mais avec un résultat bien peu concluant… Tout ce qu’on peut dire c’est que la nouvelle Messe représente un affaiblissement du dogme, mais qu’elle n’est ni hérétique ni intrinsèquement invalide, pour les raisons ci-dessus. Son principal artisan le « mépisable, scélérat et mielleux » Bugnini (dixit Louis Bouyer dans ses Mémoires, au Cerf !) – et non moins franc-maçon ! – l’a réalisé avec une mauvaise intention, mais Paul VI l’a autorisé avec une intention catholique. Idem pour Pie XII avec la réforme de 1955. C’est tout le drame et l’imbroglio ! Paul VI réussit à renvoyer Bugnini et à supprimer sa Congrégation du Culte Divin en juillet 1975… La stupéfaction fut générale, surtout dans les milieux progressistes…
L’abbé Cekada a écrit son étude dans une logique sedevacantiste (=l’Église hiérarchique ayant juridiction ordinaire, d’institution divine ! n’existe plus depuis la mort de PIE XII, pour une cause juridique d’ailleurs indéterminée !). Sauf qu’aujourd’hui, ce sedevacantisme va droit dans le mur. Si Paul VI n’était pas pape, selon lui, il n’y aurait donc plus, sur terre, aujourd’hui, aucun évêque ayant reçu un mandat romain véritable, et donc TOUTE la hiérarchie (pourtant vraie et légitime à la mort de Pie XII) aurait sombré d’abord et n’existerait plus du tout aujourd’hui (plus de pape, plus de cardinaux, plus d’évêques résidentiels légitimes !), donc plus de juridiction nulle part. L’Église serait donc INTERROMPUE dans son élément essentiel, son fondement d’institution divine, qu’est la hiérarchie de juridiction, vraie et légitime. Et une hiérarchie interrompue à ce niveau ne peut plus se reconstituer : « l’Église indéfectible aurait péri » (dixit DTC, tome 1 b, Apostolicité)… Dénoncer ce qu’on estime être une hérésie pour tomber dans une autre n’avance pas à grand-chose ! PIE IX déclare qu’une telle supposition (la défection de toute la hiérarchie) est impie et « blasphématoire » (ETSI MULTA).
L’Église catholique serait-elle encore UNE et APOSTOLIQUE (Credo) si elle venait à perdre toute sa hiérarchie de juridiction légitime divinement constituée par le Christ (Pape et/ou évêques établis par lui) ? Clairement Non ! De multiples textes doctrinaux l’établissent !
Bref, on ne résout rien si on ne résout pas d’abord la question de la vraie Autorité hiérarchique dans l’Église, qui est établie sur ce fondement et qui ne peut pas disparaitre totalement (ne plus exister) ! Le cœur de la crise est là avant tout, et la solution n’est pas à chercher ailleurs qu’en respectant autant l’indéfectibilité que l’unité et l’apostolicité de l’Église, notes essentielles intouchables.
Il eut été sans doute plus judicieux de titrer l’ouvrage « la nouvelle messe de Bugnini en question », même si hélas le pape Paul VI eut la faiblesse de l’autoriser et la promulguer pour toute l’Église, sans néanmoins abroger juridiquement l’ancien rite (dixit Benoît XVI)… Il faut rappeler utilement que Bugnini, artisan central de cette réforme liturgique initiée bien avant 1969 ! fut nommé à cette tâche en 1948 par… PIE XII ! Mgr Sanborn fait aussi remarquer que tous les évêques modernistes qui ont œuvré au concile Vatican II avait leur mission canonique du pape Pie XII ! Paul VI a donc hérité d’un épiscopat largement libéral… Blanchir PIE XII et noircir PAUL VI est binaire et caricatural. Le ver était dans le fruit depuis longtemps… Mystère d’iniquité !
Un petit livre qui vient de sortir dernièrement apporte une nouvelle lumière précisément sur cette souffrance personnelle causée au pape Jean-Baptiste Montini par une réforme liturgique avec laquelle il ne partageait pas grand-chose. Cf. le livre de Mgr Leonardo Sapienza, publié en Italie, le 16 mai 2018, consacré au pape Paul VI : Paolo VI, una storia minima (Éditions Viverein, Monopoli, 2018). Et lire notamment l’article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, qui en a fait une recension : « Paul VI et la réforme liturgique ; il l’a approuvé mais elle ne lui plaisait guère ». Mgr Jacques Masson, dans un article bien documenté, attestera de la même évidence : « Pour rétablir la vérité sur la réforme liturgique… La nouvelle messe a été injustement appelée Messe Paul VI. » Mgr Jacques Martin le confirmera également, en apportant d’autres faits.
Quoiqu’il en soit, il faut rappeler plusieurs points essentiels de la doctrine catholique non abordés dans ce livre qui, de ce fait, rate sa conclusion. L’Église catholique n’est pas bâtie sur la Messe, mais sur Pierre et ses successeurs légitimes : LE PAPE ! C’est, faut-il le rappeler, le FONDEMENT (« Aedificabo » Matth. XVI, 18), d’où vient toute juridiction légitime sur terre et vraie autorité spirituelle (=ministres légitimes). C’est lui qui est la règle de la Foi ; c’est lui qui détermine la validité des rites sacramentels ; c’est lui encore qui établit la hiérarchie de juridiction sans laquelle il n’y a plus d’Apostolicité. Précisément c’est l’Église hiérarchique légitime qui SEULE détermine la validité des sacrements et elle seule (quand le Christ dans l’Évangile n’en a pas déterminé ni la forme ni la matière) ! et non un groupe de fidèles ou clercs sans autorité ni compétence ni juridiction... genre "Rore..." Cela est bien exposé dans la revue Études (1897) Tome 73, 1897, pp. 315-336. "La part de l’Église dans la détermination du rite sacramentel". Personne d’autre n’a autorité vraie en ces matières. Et il est impossible de déclarer sans aucune autorité ni mission canonique, même avec une étude de 500 ou 1000 pages… « invalide » une Messe pour le moins autorisée par un pape élu dans un légitime conclave et reconnu tel ensuite par l’authentique Église universelle sans aucune exception (=tous les évêques résidentiels de la planète), à l’été 1963 (fait dogmatique qui oblige DE FOI) : deux ans avant la clôture de Vatican II et six ans avant l’entrée en vigueur de cette « nouvelle messe ». Que dit le cardinal Billot d’un tel fait dans son Traité sur l’Église (1900) ? : « on doit tenir FERMEMENT comme absolument CERTAIN et entièrement HORS DE DOUTE que l’adhésion de l’Église universelle [à l’élection faite par le conclave] sera TOUJOURS et à elle seule le signe INFAILLIBLE de la légitimité de la personne du pape et donc aussi de toutes les conditions requises pour la légitimité proprement dite… » (Q. 14, thèse 29, n°950) (comment dire les choses avec plus d’emphase ? d’autant que tous les théologiens sont unanimes…)
Et il est donc impossible de traiter de la nouvelle messe sans aborder la question de l’Autorité dans l’Église ! Car ils sont liés. Voilà pourquoi Mgr Lefebvre n’a jamais pu déclarer l’invalidité intrinsèque de la nouvelle Messe… L’abbé de Nantes de même. Arnaldo Xavier Da Silveira avait tenté de traiter ces deux sujets connexes avec son livre « La Messe de Paul VI : qu’en penser ? » mais avec un résultat bien peu concluant… Tout ce qu’on peut dire c’est que la nouvelle Messe représente un affaiblissement du dogme, mais qu’elle n’est ni hérétique ni intrinsèquement invalide, pour les raisons ci-dessus. Son principal artisan le « mépisable, scélérat et mielleux » Bugnini (dixit Louis Bouyer dans ses Mémoires, au Cerf !) – et non moins franc-maçon ! – l’a réalisé avec une mauvaise intention, mais Paul VI l’a autorisé avec une intention catholique. Idem pour Pie XII avec la réforme de 1955. C’est tout le drame et l’imbroglio ! Paul VI réussit à renvoyer Bugnini et à supprimer sa Congrégation du Culte Divin en juillet 1975… La stupéfaction fut générale, surtout dans les milieux progressistes…
L’abbé Cekada a écrit son étude dans une logique sedevacantiste (=l’Église hiérarchique ayant juridiction ordinaire, d’institution divine ! n’existe plus depuis la mort de PIE XII, pour une cause juridique d’ailleurs indéterminée !). Sauf qu’aujourd’hui, ce sedevacantisme va droit dans le mur. Si Paul VI n’était pas pape, selon lui, il n’y aurait donc plus, sur terre, aujourd’hui, aucun évêque ayant reçu un mandat romain véritable, et donc TOUTE la hiérarchie (pourtant vraie et légitime à la mort de Pie XII) aurait sombré d’abord et n’existerait plus du tout aujourd’hui (plus de pape, plus de cardinaux, plus d’évêques résidentiels légitimes !), donc plus de juridiction nulle part. L’Église serait donc INTERROMPUE dans son élément essentiel, son fondement d’institution divine, qu’est la hiérarchie de juridiction, vraie et légitime. Et une hiérarchie interrompue à ce niveau ne peut plus se reconstituer : « l’Église indéfectible aurait péri » (dixit DTC, tome 1 b, Apostolicité)… Dénoncer ce qu’on estime être une hérésie pour tomber dans une autre n’avance pas à grand-chose ! PIE IX déclare qu’une telle supposition (la défection de toute la hiérarchie) est impie et « blasphématoire » (ETSI MULTA).
L’Église catholique serait-elle encore UNE et APOSTOLIQUE (Credo) si elle venait à perdre toute sa hiérarchie de juridiction légitime divinement constituée par le Christ (Pape et/ou évêques établis par lui) ? Clairement Non ! De multiples textes doctrinaux l’établissent !
Bref, on ne résout rien si on ne résout pas d’abord la question de la vraie Autorité hiérarchique dans l’Église, qui est établie sur ce fondement et qui ne peut pas disparaitre totalement (ne plus exister) ! Le cœur de la crise est là avant tout, et la solution n’est pas à chercher ailleurs qu’en respectant autant l’indéfectibilité que l’unité et l’apostolicité de l’Église, notes essentielles intouchables.