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Saint Matthieu

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Evangéliaire d'Egbert, archevêque de Trèves, vers 980 (Codex Egberti).

Vient ensuite la mystérieuse vocation du publicain. Il lui ordonne de le suivre non du pas de son corps, mais du mouvement de l'âme. Ainsi cet homme, qui jusque-là tirait avec avidité son profit des marchandises, avec dureté des fatigues et périls des marins, sur un mot d'appel, a quitté ses biens, lui qui volait le bien d'autrui ; et, quittant ce banc infâme, il a marché à la suite du Seigneur de toute l'ardeur de son âme.

Bien plus, il déploie l'appareil d'un grand festin : car celui qui reçoit le Christ en sa demeure intérieure est rassasié des immenses délices de joies surabondantes. Oui, le Seigneur entre volontiers et repose dans l'amour de celui qui a cru.

Mais voici se rallumer la malveillance des incroyants, et l'image de leur châtiment à venir est d'avance figurée. Tandis que les fidèles festoieront et reposeront dans le royaume des cieux, l'incrédulité jeûnera et sera torturée.

En même temps apparaît la différence qu'il y a entre les disciples de la Loi et de la grâce : ceux qui suivent la Loi subiront dans leur âme à jeun une faim éternelle ; ceux qui ont reçu le Verbe dans l'intime de l'âme, renouvelés par l'abondance de la nourriture et de la fontaine éternelle, ne sauraient avoir faim et soif.

C'est pourquoi ceux dont l'âme était à jeun murmuraient : « Pourquoi, disaient-ils, mange-t-il et boit-II avec les publicains et les pécheurs ? » Cela, c'est la parole du serpent ; aussi bien, est-ce la première parole que le serpent proféra, quand il dit à Eve : « Pourquoi donc Dieu a-t-il dit : Ne mangez pas de tout arbre ? » Ils répandent donc le venin de leur père, quand ils disent : « Pourquoi donc mange-t-il et boit-II avec les publicains et les pécheurs ? » Du moment que le Seigneur mange avec les publicains, II ne nous interdit pas de prendre un repas même avec des Gentils : II dit : « Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin du médecin, mais ceux qui vont mal. »

Saint Ambroise, sur l’évangile de saint Luc. Ce texte était la lecture des matines de la vigile de saint Matthieu, supprimée par Pie XII.

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