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Rogations

Pendant cette messe, nous demanderons au Seigneur de faire de nous de bons gérants de la création, de bons intendants de la nature humaine, toujours soucieux de bien connaître la loi naturelle pour qu’elle soit le véritable espace de liberté dans lequel nos vies pourront se développer dans l’harmonie. Mais l’homme n’est pas seulement le gérant de la création ; il en est aussi le Prêtre. C’est à lui qu’il appartient de présenter à Dieu les fruits de la terre et de son travail pour que Dieu les transforme en source de grâce. C’est à lui qu’il appartient d’assumer la louange silencieuse qui monte de la terre pour la présenter au Seigneur d’une manière rationnelle. C’est à lui qu’il appartient d’intercéder pour le monde animé et inanimé. C’est à lui qu’il appartient de rendre gloire à Dieu pour la beauté de l’ordre créé qui se découvre à son intelligence émerveillée pour l’heureuse alternance des saisons qui donne sa fécondité à la terre, pour le don de la vie qui ouvre un avenir. Et c’est tout le sens de la procession de ce jour. Ce rôle de prêtre, l’homme ne l’assume pas tout seul : Il l’assume dans la communion des saints. Et c’est la raison pour laquelle nous avons demandé leur intercession en chantant leurs litanies. Il l’assume en Eglise et c’est la raison pour laquelle nous sommes tous là aujourd’hui : évêque, prêtres, religieux, religieuses, Peuple fidèle. Il l’assume dans le Christ Jésus vrai Dieu et vrai homme et c’est la raison pour laquelle les prières des Rogations trouvent leur place dans les trois jours qui précèdent la fête de l’Ascension où Jésus introduit notre humanité auprès du Père. Alors que Jésus s’apprête à s’élever au-dessus de la terre pour retourner au Père dont il est venu, nous voulons le charger de toutes nos intentions de prière pour qu’il les lui présente. Nous voulons lui demander de ne pas oublier la terre sur laquelle il a vécu, l’humanité qu’il a voulu partager. Nous voulons lui dire avec le Bon Larron : « Seigneur, souviens-toi de nous quand tu viendras dans ton Royaume ! » Voilà, Frères et Sœurs, les quelques réflexions que nous inspire aujourd’hui la célébration des Rogations. Intériorisons-les dans le silence, faisons-les nôtres afin que notre existence soit conforme à notre prière et que notre façon de vivre soit en harmonie avec notre façon de célébrer. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Mgr Raymond Centène (2013)

Commentaires

  • Merci. Cela devrait nous conforter dans le fait que nous n'avons pas besoin de charlatans "écolos"... Mais comme "ya plus de bon sens nulle part..."
    Une brave dame me disait une fois dans un village à la sortie de la messe "Vous leur apprenez quoi à vos gamins ?" (des scouts) Je lui ai parlé du bons sens, du sens du concret, et de la gestion du bon père de famille, etc... Elle a eu l'air rassurée...
    Hélas, nos épiscopes dans l'ensemble, ont perdus de vue cette bonne parole...

  • une évidence : le parti écologiste est avant tout un parti citadin

  • Très beau texte.

    Petit correctif :
    "...les quelques réflexions que nous inspirE [au singulier] aujourd’hui la célébration des Rogations."

  • Bravo et merci. Vous avez gagné... le droit de continuer de lire attentivement mon blog.

  • Bravo. Je suis aussi tombé dans "le piège".

  • « Au scandale et à la risée de l'homme moderne, a dit dans son rapport Mgr Pailler, évêque de Rouen, une partie, à vrai dire de plus en plus réduite, de notre liturgie continue à demander à Dieu ce que les paysans demandent à l'engrais : un salut cosmique qui fait de Dieu le supplément de nos insuffisances. »
    Le Monde 14 novembre 1968. Les temps changent.

  • Mgr Centène est une exception. Les Rogations ont été supprimées. (Facultatives dès 1960.)

  • Ça a quand même une autre allure que la procession de la Pachamama dans Saint-Pierre......

  • Quelqu'un (Monseigneur Vigano ?) avait dit à l'époque (fin 2019 : arrivée de la pseudo-pandémie) qu'après ce sacrilège il fallait consacrer de nouveau Saint-Pierre et Santa Maria in Traspontina.
    "Quand vous verrez l'abomination de la désolation, etc." On y croit ou l'on n'y croit pas... Mais y'a quand même des indices.

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