Mater Jesu, inquit Evangelísta, conservábat ómnia verba hæc in corde suo. Imitémur et nos, fratres mei, piam Dómini Matrem, ipsi quoque ómnia verba et facta Dómini ac Salvatóris nostri fixo in corde conservándo. Horum Dómini verbórum et actórum meditatióne diúrna et noctúrna importúnos inánium nocentiúmque cogitatiónum repellámus incúrsus: horum crebra collatióne et nos et próximos nostros a fábulis supervácuis et male dulcorátis detractiónum collóquiis castigáre, atque ad divínæ frequéntiam laudis accédere curémus. * Discámus ergo sanctæ Vírginis in ómnibus castitátem, quæ non minus ore pudíca, quam córpore, arguménta fídei conservábat in corde.
« La mère de Jésus, dit l’évangéliste, gardait toutes ces paroles en son cœur. » Imitons, nous aussi, la douce Mère du Seigneur, mes frères, en gardant fixés dans notre cœur toutes les paroles et les actes de notre Seigneur et Sauveur. Repoussons les attaques importunes des pensées vaines et nuisibles en méditant jour et nuit ces paroles et ces actes du Seigneur. Par leur fréquent rappel, veillons à nous corriger, nous et nos proches, des bavardages superflus ainsi que des propos aigres-doux de la médisance et à parvenir à une habituelle louange de Dieu. * Apprenons donc quelle fut en toute circonstance la chasteté de la sainte Vierge. Non moins pudique de bouche que de corps, elle garde en son cœur ce qui nourrit sa foi.
Saint Bède le Vénérable, homélie pour le 1er dimanche après l’Epiphanie. * Commentaire sur saint Luc (repris de saint Ambroise).