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Les 7 saints fondateurs de l’ordre des Servites

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Les trois hymnes de l’office de cette fête, qui date de 1887, sont du P. Vincent Terozzi, que Léon XIII va faire secrétaire des Lettres latines et qui sera le rédacteur de plusieurs de ses encycliques. Voici l’hymne des vêpres.

Matris sub almæ númine
Septéna proles náscitur :
Ipsa vocánte, ad árduum
Tendit Senári vérticem.

Sous la protection de notre Mère bénie, naît une famille de sept Serviteurs de Dieu ; à son appel, ils gravissent les sommets escarpés du mont Sénar.

Quos terra fructus próferet
Dum sacra proles gérminat,
Uvis repénte túrgidis
Onústa vitis præmonet.

Une vigne tout à coup chargée de raisins magnifiques annonce, heureux présage, les fruits que produira cette terre, où germe une moisson de saints.

Virtúte claros nóbili
Mors sancta cælo cónsecrat :
Tenent olympi límina
Servi fidéles Vírginis.

Une sainte mort consacre jour les cieux la gloire de leur vertu. Les fidèles serviteurs de la Vierge habitent les demeures éternelles.

Cohors beáta, Núminis
Regno potíta, réspice
Quos hinc recédens fráudibus
Cinctos relínquis hóstium

O troupe bienheureuse, qui régnez avec Dieu, abaissez vos regards sur tous ceux qu’en quittant ce monde, vous laissez au milieu des embûches de leurs ennemis.

Ergo, per almæ vúlnera
Matris rogámus súpplices,
Mentis ténebras dísiice,
Cordis procéllas cómprime.

Au nom des douleurs de notre Mère bénie, nous vous en supplions, dissipez les ténèbres de nos esprits, apaisez les tempêtes qui agitent nos cœurs.

Tu nos, beáta Trínitas,
Perfúnde sancto róbore,
Possímus ut felíciter
Exémpla patrum súbsequi. Amen.

O bienheureuse Trinité, remplissez-nous d’une sainte vigueur, afin que nous puissions, pour notre bonheur éternel, suivre les exemples de nos saints Pères. Amen.

Commentaires

  • Ne croyez-vous pas que l'hymnographe que vous citez fut plutôt traducteur (en latin) de plusieurs encycliques de Léon XIII que leur rédacteur ?

  • D'après ce que j'ai lu c'est un peu entre les deux. Il faut prendre ici "rédacteur" dans un sens relativement strict et différent de "auteur". Il semble que la qualité du latin des encycliques "rédigées" par Terozzi soit supérieure aux autres. J'ai lu une anecdote sur l'infatigable Léon XIII "dictant" un texte à Terozzi, il était déjà minuit et Terozzi fit remarquer au pape qu'il n'avait pas pu dire son bréviaire. Le pape dit "Deus in adjutorium intende, Amen", et continua. Je ne pense pas que le pape ait "dicté" son texte au sens strict, en latin. Il n'aurait pas eu besoin de Terozzi pour cela, il y avait d'excellents latinistes à la "secrétairerie des lettres latines" qui pouvaient faire l'affaire sans déranger le chef toute une nuit.

    Evidemment je ne peux rien affirmer. Mais les encycliques sont généralement le fruit du travail de plusieurs personnes, et disons que l'on peut discerner celui de Terozzi dans la langue de plusieurs d'entre elles, or le style a une importance non négligeable dans l'expression de la doctrine.

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