Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sainte Martine

44dad624d9a87734fc4f48f742f3a649.jpg

(Leandro dal Ponte, 1598)

Méditation de dom Pius Parsch, à partir de l’évangile des vierges sages et des vierges folles :

« Toutes les vierges se levèrent et allumèrent leur lampe. » Cette belle parabole de la lumière peut nous servir de préparation à la fête imminente de la Chandeleur. Il importe de nous demander quelle est la signification de la lumière dans la liturgie. La lumière est le symbole de Dieu et de la vie divine, alors que, par contre, les ténèbres sont le symbole du démon et de ses œuvres (le péché). Toute l’année liturgique est un grand symbole de lumière.

Le cycle d’hiver ou de la nuit exprime nos efforts pour sortir de la nuit et tendre vers la lumière. Le cycle d’été ou du jour représente la victoire de la lumière, du Christ, sur les ténèbres.

Le jour liturgique lui aussi est tout pénétré des pensées de lumière. De même, dans les offices liturgiques, on se sert fréquemment de la lumière comme symbole. Le sens symbolique se résume toujours ainsi : le Christ et la vie divine qui procède de lui. C’est pourquoi on se sert de la lumière partout où le Christ paraît. C’est pourquoi il est prescrit d’avoir des cierges allumés pour célébrer la messe ; c’est pourquoi brûle toujours, devant le Saint-Sacrement, la lampe du sanctuaire ; c’est pourquoi, aussi, on porte des cierges pendant le chant de l’Évangile ; c’est pourquoi on allume des cierges au moment de la Consécration ; c’est pourquoi enfin, à Pâques, on bénit et on allume solennellement le cierge pascal. Mais il convient aussi que le chrétien ait à la main un cierge allumé, car il possède la vie divine : il le reçoit solennellement des mains de l’Église au moment de son Baptême ; il le porte le jour de sa première communion ; chez lui, il l’allume dans les périls et le besoin ; enfin, au moment de sa mort, il le reçoit dans sa main tremblante, pour s’en aller dans la nuit du trépas au-devant de l’Époux. Au jour de la Chandeleur, nous recevons de nouveau, de la main du prêtre, un cierge bénit. L’Église nous exhorte, par là, à rester toute l’année des fils de lumière et à passer à travers le monde, en portant le Christ en nous.

Commentaires

  • "On allume des cierges à la consécration": je crois savoir qu'un cierge est porté sur l'autel pour la messe d'un évêque: est-ce de cela que Puis Parsch parle? ou bien y a-t-il autre chose?

  • Avant les "réformes" de 1962, à la Messe basse, un cierge d’élévation était autrefois ajouté du côté de l’épître après le Sanctus et éteint et retiré après la communion à la fermeture du tabernacle. Cet usage est conservé dans plusieurs communautés de rite St Pie V et par les dominicains. La Communauté Saint-Martin (nous ordo) l'a conservé, afin d’attirer l’attention sur la Présence Réelle à l’autel à partir de la Consécration.

  • "(nous ordo)" lire novus ordo

  • 2je suis assez surpris
    j'ai servi la messe pendant prés de dix ans, tant dans la chapelle de religieuses du diocèse de Lyon que dans celle d'un collège de jésuites, toujours avant 1962, et je n'ai aucun souvenir de ce cierge
    quelqu'un pourrait-il m'expliquer ?

  • Ce cierge rappelle les flambeaux des acolytes à la messe solennelle de la fin du Sanctus à la fin de la communion. L'usage n'était pas généralisé partout, mais a toujours existé dans le rite dominicain (sauf dominicains soixante-huitards). Tous ces usages avaient un sens et ils ont été balayés par les modernistes qui n'ont rien à faire des signes de respect...génuflexions, inclinations etc....

  • serait-ce parce que les Dominicains l'avaient conservé que les Jésuites auraient supprimé ce rite ?
    quant aux religieuses chez lesquelles j'ai servi la messe une année entière, elles ne méritent surement pas d'être qualifiées de modernistes : leur ordre se composait de deux catégories : les dames, qui portaient tailleur et mantille, et les demoiselles, en voile et sarreau; les premières avaient apporté une dot, pas les secondes

  • Dauphin :
    ""(nouus ordo)" lire novus ordo"


    ___________________________________

    C'est moi qui ajoute ici le 2e "u" que vous avez oublié ci-dessus.
    Cela dit :

    De grâce...

    Fi de la prononciation ubuesque actuelle du latin prétendument dit "antique", dont on ne sait au juste strictement rien de sûr.

    Je fais mille fois davantage confiance à la prononciation latine 20 fois séculaire de l'Eglise catholique, elle qui a été témoin du latin du Ier siècle, et qui prononce le "v" en latin comme le "v" en français, sans l'absurdité moderne (sournoisement anti-ecclésiastique, en réalité) qui prétend réécrire "u" à la place de "v" (comme si nous étions encore dans la graphie tout en majuscule du temps de Cicéron), et l'absurdité pire de le prononcer "w".

    Distinguer le "v" du "u" en latin a été un progrès et un enrichissement historiques dans la graphie du latin, notamment grâce à l'Eglise.

    Retourner à la graphie uniforme "u", confusionnelle visuellement mais non de prononciation, est une régression vers une forme graphique historiquement moins aboutie et plus pauvre.

    Ecrivez donc carrément et fièrement "noVus ordo".
    D'autant plus qu'il s'agit de latin ecclésiastique.

  • Très savant, mais ce n'est que l'oubli d'un "v" dans mon premier commentaire et non la volonté d'écrire "nouus".

  • Tout à fait d'accord sur le u et le i que tentent de généraliser archéologues et missels vaticanesques. Le v et le j sont des progrès pour la clarté du texte.
    Cela dit, le grand responsable, c'est la langue italienne (elle n'a pas de J, donc le Vatican a supprimé le J). Mais c'est elle aussi qui a imposé notre prononciation "d'Eglise", qui ne date en France que d'un ou deux siècles, et qui n'est pas une prononciation transmise depuis le 1er siècle (un exemple : nous savons que Vae victis se prononçait Ouaï, car le grec avait la même interjection (= Damned !) et l'écrivait ainsi (la diphtongue AE n'est devenue É qu'au Moyen Age).

  • Lorsque Jean-Paul II a signé sa première encyclique, il a écrit: Joannes Paulus pp II. On lui a fait remarquer: Très saint-Père, cela fait près de 20 ans qu'on a décidé que l'on écrivait Ioannes. Réponse de Jean-Paul II: Je suis le pape, j'écris comme je veux. Et il a toujours signé Joannes Paulus.

  • Dranem:

    Auriez-vous la référence d'un ouvrage qui reprendrait l'histoire de l'évolution du latin avec des précisions de cette nature ?

  • Dauphin.

    Je n'ai absolument rien de "savant"... J’apprends tous les jours.
    Oui, vous aviez oublié par simple mégarde de mettre un second « u » dans « nouus » (et non un « v »), sans doute parce que vous avez voulu (par automatisme acquis...) satisfaire à la tyrannique graphie latine moderne, que j'ai qualifiée d'ubuesque, qui embrouille et surtout enlaidit la prononciation. D’ailleurs vous avez vous-même ressenti le besoin de préciser que cela équivaut à "novus".

    Vous voyez à quelles contorsions phonétiques et phonologiques nous réduit cette satanée nouvelle prononciation latine soi-disant « à l’antique », décrétée en fait par des universitaires, milieu en général on ne peut plus gauchiste et anticlérical, comme pour prendre, idéologiquement parlant, le contrepied du latin ecclésiastique, et imposer la reconsidération de cette langue comme si l’Eglise n’avait jamais existé, n'avait jamais marqué cette langue de son indélébile empreinte. Tout cela cache, au plus profond, un rejet du christianisme même, surtout latin catholique.

    Où l’on voit aussi que l'Orgueil originel niche maintenant partout, même dans ces disciplines universitaires de sciences humaines désormais oupées de l’héritage chrétien qui, au XIIIe siècle, les avaient enfantées et leur avait donné leurs premières chartes.

    Il faut laisser ces gens à leur ridicule, surtout quand ils ânonnent à haute voix (il faut les entendre...) leur risible sabir en "wowowo..", "wuwuwu", "wawawa...".

    C'est alors que l'on sent, par contraste, toute la vraie beauté de la prononciation ecclésiastique qui a amélioré, précisé et enrichi cette langue. Notamment grâce à l'adjonction du "v".

    Bonne continuation à vous.

    ___________________________________

    gmarie.

    Vous avez raison. Il est désolant de voir aujourd'hui des ecclésiastiques se mettre à leur tour à cette burlesque prononciation et à cette graphie. Je ne sais ce qu'il en est de la Typographie Vaticane actuelle, mais je dispose de nombre d'encycliques relativement récentes en latin (Jean-Paul II, Benoît XVI) où la graphie ecclésiastique de toujours est encore très normativement utilisée.

    ____________________________

    Alex.

    Non, je ne connais pas un tel ouvrage. Mais cela doit exister. Vous devez pouvoir trouver sur Internet des pages qui récapitulent l'histoire de la prononciation du latin, cependant en espérant qu'elles ne soient pas biaisée de manière à vous imposer la prononciation laïco-universitaire à la mode.

    Je possède encore mon manuel d'apprentissage du latin de la fin des années 1970. Je ne l'ai malheureusement pas à portée de main pour vous en dire l'édition et le titre exact (il est en province). Mais je peux vous certifier que ce manuel d'édition française, on ne peut plus scolaire et laïc, utilise partout la lettre "v", comme elle se prononce en français, ne la remplace jamais par "u", et donc ne fait jamais prononcer "va" et "vu" en "wa" et "wu".
    De mémoire, je crois que l'édition s'appelle "Sedes".

    Cela vous prouve qu'en France, encore dans les années 70, l'on enseignait le latin en le prononçant et en l'écrivant comme le latin d'Eglise. L'évolution universitaire (mai-soixante-huitarde, évidemment) qui a imposé les burlesques "wa" et "wo" n'a dû envahir cet apprentissage que dans les années suivantes.

  • le savant Dranem semble ignorer la tradition scolaire française, qui consistait tout simplement à prononcer le latin à la française, ce qui n'empéchait pas de le chanter à l'italienne à la chapelle

  • @Dranem, SEDES est bien un éditeur de littérature scolaire et universitaire.
    Mais désolé de vous contredire pour la prononciation d'Eglise, imposée par Pie X, qui est la prononciation italienne. En classe, on continua, comme le dit très bien Théofrède, à prononcer à la française (sivis et non pas tchivis pour CIVIS). C'est en 1956, je crois, qu'on a commencé à imposer en 6ème la prononciation dite "restituée", puis 1957 en 5ème, etc. (certains professeurs ont peut-être traîné un peu les pieds)

  • Vous ne me faites pas de contradiction, en réalité,car je n'ai pas du tout abordé, plus haut, la question de la prononciation française VS la prononciation italienne, ce qui est encore un autre aspect de la question.

    Précisons bien les choses : Ce que je veux dire, c'est qu'avant Pie X ou après Pie X, prononciation française ou italienne, de toute manière, et ce jusqu'à la fin des années 60, on imprimait et on prononçait "v" la lettre "v", on ne la remplaçait pas par "u" à l'écrit et on ne la prononçait pas "W", comme c'est devenu la lubie par la suite.

    C'est tout. Mon propos concernait uniquement cette occultation de la lettre "v" et son ubuesque prononciation par la suite, soi-disant "à l'antique".

    ________________________________________


    "... prononcer à la française (sivis et non pas tchivis pour CIVIS) ... "

    Cela ne me cause aucun problème. (Tant qu'il s'agit de prononciations vénérables, traditionnelles, anciennes, française ou italienne.)
    La seule innovation que j'estime insupportable, qui est l'unique objet de ma remarque à Dauphin, je le redis encore, concerne la question du "v".

  • le savant Dranem reconnait donc sa mauvaise foi

Les commentaires sont fermés.