(D'un livre grec de catéchèse)
(...) Le Christ ressuscité apparaît comme une lumière splendide et parle à Saul, il transforme sa pensée et sa vie. La splendeur du Ressuscité le rend aveugle : ce qui était sa réalité intérieure, sa cécité à l'égard de la vérité, de la lumière qu'est le Christ, apparaît ainsi extérieurement. Et ensuite son « oui » définitif au Christ dans le baptême ouvre à nouveau ses yeux, le fait réellement voir.
Dans l'Eglise antique, le baptême était également appelé « illumination », parce que ce sacrement donne la lumière, permet de voir réellement. Ce qui est ainsi indiqué théologiquement, se réalise également physiquement chez Paul : guéri de sa cécité intérieure, il voit bien. Saint Paul a donc été transformé non par une pensée mais par un événement, par la présence irrésistible du Ressuscité, de laquelle il ne pourra jamais douter par la suite tant l'évidence de l'événement, de cette rencontre, avait été forte. (…)
Ce tournant dans sa vie, cette transformation de tout son être ne fut pas le fruit d'un processus psychologique, d'une maturation ou d'une évolution intellectuelle et morale, mais il vint de l'extérieur : ce ne fut pas le fruit de sa pensée, mais de la rencontre avec Jésus Christ. En ce sens, ce ne fut pas simplement une conversion, une maturation de son « moi », mais ce fut une mort et une résurrection pour lui-même : il mourut à sa vie et naquit à une vie nouvelle avec le Christ ressuscité. (…)
Cela veut dire que pour nous aussi le christianisme n'est pas une nouvelle philosophie ou une nouvelle morale. Nous ne sommes chrétiens que si nous rencontrons le Christ.
Commentaires
Je vois que, pour être agréable au courant hippophobe, représenté entre autres par gmarie sur ce blog, vous avez choisi une illustration sympathique mais maladroite, qui pourrait aussi s'appeler : La Sieste de saint Paul.
Cher Stavrolus, relisez donc les Actes des Apôtres de temps en temps, et bien sûr les épîtres de l'Apôtre, grand marcheur qui jamais, Dieu merci, n'eut à s'occuper d'un cheval, animal réservé aux riches ou aux officiers et hauts-fonctionnaires romains.
Je suis assez content d'avoir mes marronniers à moi... Après Pegnafort, le cheval de saint Paul...
A ma connaissance il n'y a pas d'icône canonique de la conversion de saint Paul, puisqu'il n'y a pas de fête liturgique dédiée à cet événement. Mais s'il y en avait une je crois qu'elle ressemblerait à ce dessin. La position de saint Paul n'est pas de quelqu'un qui fait la sieste, mais c'est la position (canonique) de quelqu'un qui se prosterne.
Ce que je remarque dans les peintures occidentales, c'est que souvent le peintre s'attache d'abord à représenter un très beau cheval...
ces peintres feraient bien de se renseigner auprés de g marie qui pourrait les renseigner exactement sur l'utilisation du cheval dans l'Antiquité proche orientale
Le bon sens et l'explication la plus simple est du côté de gmarie. Concernant l'iconographie, il y a autant de représentations à pied qu'à cheval. Et pourquoi pas à dos d'âne, mulet, bardot, dromadaire, chameau, éléphant,?
La guerre du cheval (de Troie) aura-t-elle lieu?
Paul était citoyen romain et avait reçu une excellente éducation, ce qui tend à prouver qu'il était de famille aisée. Il pouvait donc voyager à cheval, même si ces animaux n'étaient pas ferrés à l'époque, ce qui leur interdisait de faire de longs trajets sur les pavés des voies romaines.
1) le "cheval" de saint Paul, c'est une invention des peintres de la Renaissance ; on n'en trouve pas avant
2) "l'excellente éducation" de saint Paul (j'ai cru que vous alliez dire, comme Mgr de Quélen, "l'excellente naissance") était celle d'un rabbin, d'un fils de famille pieuse et, semble-t-il, adonnée à des travaux manuels d'artisanat comme saint Paul par la suite ; le titre de citoyen romain leur est venu d'un protecteur (lui-même de la famille Paulus Aemilius ? cela expliquerait ce surnom de Paulus)
3) même riche, ce qu'il n'était apparemment pas, on ne voit pas pourquoi un rabbin se serait encombré d'un cheval, avec le nombre de suivants que cela supposait (ni pourquoi l'auteur des Actes nous l'aurait caché). On n'était pas encore arrivé au Moyen Age et aux vairs palefrois des évêques du Puy...
pourrai-je savoir d'où sortent les "vairs palefrois" des évêques du Puy ?
g marie pourrait-il nous donner la liste des tableaux antérieurs )à la Renaissance représentant la conversion de saint Paul ?
Un peintre "moderne", "nouvelle vague" si tant est qu'il choisisse ce sujet religieux, peindrait un St Paul à mobylette.
@Théo: les vitraux anciens: St Paul est à pied avec sa troupe. Et ils sont tous tombés par terre, pas que St Paul.
Cher Théofrède, il y a l'internet pour ça (faire des listes). Mais j'ai déjà renvoyé à Fra Angelico (j'ai écrit en effet peintres et non "tableaux" ; je pourrais ajouter : sculpteurs)
@g marie
Si vous voulez jouer au spécialiste de la synchronie et du milieu familial paulinien, dont je me demande au passage où vous êtes allé le pêcher (ainsi que vos certitudes), commencez donc par éviter de dire de saint Paul, ou de Saul, que c'était un rabbin. Saint Paul, à on époque, pouvez voyager à pied, à cheval (sans pour cela avoir besoin d'une suite), à dos de mulet ou même sur une carriole, mais ce n'était pas un rabbin. Ceux-ci apparaissent avec le Talmud, et l'on parle indifféremment de judaïsme rabbinique ou talmudique pour désigner la religion juive antichrétienne d'après la destruction du Temple.
Rien ne m'agace comme ces imbéciles qui viennent vous dire, tant qu'à faire, que le Christ était un rabbin, sous prétexte que l'Evangile l'appelle parfois Rabbi (maître) ou Rabbouni (terme affectueux employé par Marie-Madeleine).
Le problème de la représentation n'est pas tant, à mon avis, de dessiner un magnifique cheval pour faire montre de sa virtuosité technique. Saint Paul, après tout, est peut-être tombé tout seul, en tout cas tombé de rien, mais il est très difficile pour un artiste de faire tomber quelqu'un de rien.
Comme je le faisais remarquer ici, même ce virtuose du mouvement qu'était Hergé a besoin d'une marche, d'une peau de banane ou d'un pavement glissant pour représenter une belle chute.
Merci de corriger : saint Paul, à SON époque, pouVAIT...
que font les peintres, sinon des tableaux ?
et quand commence la Renaissance ?
je ne sais toujours pas ce que sont les "vairs palefrois" des évêques du Puy
quant à Dauphin, s'il ne se prétendait pas natif de Pampelune, il aurait pu faire un dangereux concurent à Biden
il pourrait quand même nous dire où on peut admirer des vitraux médiévaux représentant la conversion de saint Paul