℟. In colúmbæ spécie Spíritus Sanctus visus est, Patérna vox audíta est: * Hic est Fílius meus diléctus, in quo mihi bene complácui.
℣. Cæli apérti sunt super eum, et vox Patris intónuit.
℟. Hic est Fílius meus diléctus, in quo mihi bene complácui.
C'est sous l'apparence d'une colombe que l'Esprit Saint s'est montré, et la voix du Père s'est fait entendre : Celui-ci est mon Fils bien aimé, en qui j'ai mis toutes mes complaisances. Les cieux se sont ouverts au-dessus de lui, et la voix du Père a retenti : Celui-ci est mon Fils bien aimé, en qui j'ai mis toutes mes complaisances.
Ce répons des matines, qui est le deuxième des matines de la fête de l’Epiphanie, est repris chaque férie du temps de l’Epiphanie dans le bréviaire romain. Il évoque le Baptême du Christ, l’un des trois grands mystères de ce temps, le seul célébré dans l’Epiphanie byzantine.
On remarque l’expression « vox Patris intonuit » : la voix du Père a retenti, qui ne se trouve pas dans l’Evangile, de même que « Paterna vox » : la voix du Père. Or ces deux expressions se trouvent également dans le deuxième répons des matines de la Transfiguration, ce qui souligne le parallèle entre les deux théophanies.
« Paterna vox » précise la provenance de cette voix qui vient du ciel, dans le Baptême, et de la nuée, dans la Transfiguration.
Quant à « vox Patris intonuit », l’expression fait allusion au psaume 28, qui est le premier des matines de l’Epiphanie et le deuxième des matines de la Transfiguration.