C’est ainsi, ô Jésus, que pour nous enseigner vous êtes venu du ciel. La faiblesse de l’enfance, sous les traits de laquelle vous vous montrez à nous, n’arrête point votre ardeur à nous faire connaître le seul Dieu qui a fait toutes choses, et vous, son Fils, qu’il a envoyé. Étendu dans la crèche, d’un seul regard vous avez instruit les bergers ; sous vos humbles langes, dans votre silence volontaire, vous avez révélé aux Mages la lumière qu’ils cherchaient en suivant l’étoile. A douze ans, vous expliquez aux docteurs d’Israël les Écritures qui rendent témoignage de vous ; peu à peu vous dissipez les ombres de la Loi par votre présence et par vos paroles. Pour accomplir les ordres de votre Père céleste, vous ne craignez pas d’inquiéter le cœur de votre Mère, en cherchant ainsi des âmes à éclairer. Votre amour pour les hommes transpercera bien plus durement encore ce tendre cœur, au jour où, pour le salut de ces mêmes hommes, Marie vous verra suspendu au bois de la croix, expirant dans toutes les douleurs. Soyez béni, ô Emmanuel, dans ces premiers mystères de votre enfance, où vous apparaissez déjà uniquement occupé de nous, et préférant à la société même de votre Mère ces hommes pécheurs qui doivent un jour conspirer votre mort.
Dom Guéranger, à qui fut épargné l’embarras d’avoir à louer une pitoyable liturgie de la « Sainte Famille » qui n’existait pas à son époque. (Il s’agit du commentaire de l’évangile du dimanche dans l’octave de l’Epiphanie, qui a été conservé pour cette fête.)
Commentaires
Heureusement, 6 année sur 7, la sainte Famille est occultée par la solennité extérieure de l'Epiphanie
Pas pour moi, parce que j'ai la grand-messe de l'Epiphanie le 6, donc je n'y coupe pas... Du moins pour la messe, parce que pour l'office j'ai le bréviaire monastique où cette fête n'est pas entrée...