Dans la liturgie byzantine il y a la synaxe des archistratèges Michel et Gabriel et des autres puissances angéliques, le 8 novembre. Il y a aussi le 6 septembre une mémoire de l’archange Michel commémorant le miracle de Colosses. On dit que les païens, furieux des miracles qui se produisaient dans le sanctuaire de saint Michel à Colosses, voulurent détourner une rivière pour submerger l’église et tuer du même coup un homme pieux, Archippe, qui vivait à côté et servait de sacristain. Alors que les eaux se précipitaient vers l’église, saint Michel apparut à Archippe, lui demanda de ne pas avoir peur, il frappa le rocher de son bâton, et détourna ainsi les eaux qui passèrent au travers du rocher. C’est pourquoi, dit-on, la ville de Colosses s’est appelée Chônai (aujourd’hui Honaz), c’est-à-dire entonnoir. Chônai devint un archevêché et un important centre de pèlerinages, en raison de ce qui est considéré comme la première apparition de saint Michel. Il ne reste aujourd’hui à Honaz que les ruines d’une… forteresse ottomane…
Le tropaire des deux fêtes est le même, sauf qu’il est au pluriel le 8 novembre. Le voici chanté par Demetrios Phakinos, de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Kephissia (Athènes), sur une mélodie de Constantin Pringos, qui fut le protopsalte de la Grande Eglise de Constantinople de 1939 à 1959 et qui est considéré comme un témoin de la tradition authentique du patriarcat.
Τῶν οὐρανίων στρατιῶν Ἀρχιστράτηγοι, δυσωποῦμεν ὑμᾶς ἡμεῖς οἱ ἀνάξιοι, ἵνα ταῖς ὑμῶν δεήσεσι, τειχίσητε ἡμᾶς, σκέπῃ τῶν πτερύγων, τῆς ἀΰλου ὑμῶν δόξης, φρουροῦντες ἡμᾶς προσπίπτοντας, ἐκτενῶς καὶ βοῶντας· Ἐκ τῶν κινδύνων λυτρώσασθε ἡμᾶς, ὡς Ταξιάρχαι τῶν ἄνω Δυνάμεων.
Grands chefs des milices célestes, nous vous supplions, indignes que nous sommes, de nous protéger par vos prières et de nous garder à l’ombre des ailes de votre immatérielle gloire, nous qui à genoux instamment vous implorons : Délivrez-nous des dangers, ô princes des puissances d’en-haut.