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16e dimanche après la Pentecôte

Les trois collectes de la messe et le commentaire du bienheureux cardinal Schuster

Tua nos, quǽsumus, Dómine, grátia semper et prævéniat et sequátur : ac bonis opéribus iúgiter præstet esse inténtos.

Nous vous en prions, Seigneur, que votre grâce nous prévienne et nous accompagne toujours, et qu’elle nous donne d’être sans cesse appliqués aux bonnes œuvres.

La collecte d’aujourd’hui exprime l’absolue nécessité de la grâce comme remède à la corruption de la nature. Cette grâce, c’est-à-dire cette force surnaturelle, qui s’appelle grâce parce qu’elle n’est pas due à la nature humaine considérée en soi, a sa cause dans l’amour gratuit de Dieu. Elle prévient l’acte vertueux de notre libre arbitre, car, tandis qu’elle le meut à vouloir le bien surnaturel, c’est-à-dire Dieu considéré comme sa fin dernière, elle lui confère en même temps la force de le vouloir, et de le vouloir conformément à sa propre nature, librement, et en vertu d’une détermination spontanée.

Cela ne suffit pas. La grâce qui a excité la volonté à l’acte volitif, accompagne, pour ainsi dire, celui-ci, le pénètre tout entier, afin que tant cet acte que le terme de l’acte, c’est-à-dire la volition, soient vraiment surnaturels et dignes de la vie éternelle. Comme l’on voit, notre nature est si infirme qu’elle ne peut se gouverner ni faire quoi que ce soit dans l’ordre de la fin dernière surnaturelle sans la grâce. Cette vérité de notre sainte Foi doit nous rendre très humbles devant Dieu.

Munda nos, quǽsumus, Dómine, sacrifícii præséntis efféctu : et pérfice miserátus in nobis ; ut eius mereámur esse partícipes.

Nous vous en supplions, Seigneur, purifiez-nous par l’effet du présent sacrifice et usant envers nous de miséricorde, faites que nous méritions d’y participer.

Dans la secrète, nous prions le Seigneur, par les mérites du Sacrement, de purifier nos cœurs afin que la Communion sacramentelle du Corps du Christ nous vaille la grâce de nous unir étroitement à lui par l’esprit et par le cœur, sans plus jamais nous séparer de son étreinte.

Purífica, quǽsumus, Dómine, mentes nostras benígnus, et rénova cæléstibus sacraméntis : ut consequénter et córporum præsens páriter et futúrum capiámus auxílium.

Nous vous en supplions, Seigneur, daignez, dans votre bonté, purifier et renouveler nos âmes par vos célestes sacrements, en sorte que nous en retirions pour nos corps aussi un secours qui nous serve à la fois pour le présent et l’avenir.

Dans la collecte d’action de grâces de ce jour, nous supplions le Seigneur de purifier nos consciences, c’est-à-dire d’effacer tout ce qu’a imprimé de difforme, sur la belle image de Dieu, l’héritier et le successeur d’Adam prévaricateur. A la vie du vieil homme doit succéder une vie nouvelle, dont le principe est l’Esprit de Jésus-Christ. C’est là la signification du renouvellement dont parle aujourd’hui le Missel. C’est ainsi que l’Eucharistie devient l’antidote du fruit empoisonné de l’Éden, et réalise tout ce que symbolisait jadis en ce jardin l’arbre de vie. L’effet que demande l’Église en ce jour est double, puisqu’elle fait des vœux pour que la divine Communion soit un gage non moins de conservation pour les corps, que d’éternel salut pour les âmes. Ne soyons pas étonnés de cette préoccupation toute maternelle même pour les corps. On ne peut en effet demander moins, quand on réfléchit que le fruit défendu souilla l’une et l’autre sources de vie, celle de l’âme par le péché originel, celle du corps par la concupiscence ou par la tendance au mal et la répugnance au bien.

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