L’alléluia Christus resurgens, qui cite l'épître aux Romains, est un rappel de la réalité de la résurrection du Christ, réaffirmant que le Christ ressuscité ne peut plus donner prise à la mort, mais cela s’adresse désormais à nous aussi, puisque nous sommes membres du Christ.
On remarque que les deux longs mélismes ornent… la mort. D’abord sur mortuis, mais c’est pour célébrer la victoire sur la mort, puis surtout sur le mot mors : il y a, souligne dom Baron, « une sorte de fierté, de défi victorieux dans la montée hardie de mors », puis « comme une joie triomphante dans les rythmes ternaires de la thésis », c’est-à-dire du sommet de la mélodie, comme une sonnerie de trompette. On trouve ce motif, mais dans un degré inférieur de la gamme, dans le jubilus de l’alléluia Amavit eum de la messe des docteurs de l’Eglise, et un motif proche dans le jubilus de l’alléluia Opportebat de dimanche dernier.
Cette mélodie a été reprise pour l’Alléluia de la fête du Christ Roi (où le grand mélisme orne le mot… et).
Par les maîtres de chœur au concert du 23 juillet 1989 à Fontevraud, sous la direction de dom Le Feuvre.
Allelúia. Christus resúrgens ex mórtuis iam non móritur : mors illi ultra non dominábitur. Allelúia
Alléluia. Le Christ ressuscité d’entre les morts ne meurt plus la mort n’aura plus d’empire sur lui. Alléluia.