L’hymne des laudes au temps pascal, traditionnellement attribuée à saint Ambroise (saint Benoît appelle invariablement les hymnes des heures « ambrosianum »). Traduction de Michel de Marolles.
Auróra lucis rútilat,
cælum resúltat láudibus,
mundus exsúltans iúbilat,
gemens inférnus úlulat:
L’aurore fait déjà paraître sa lumière ; le Ciel résonne de louanges ; le monde exprime sa joie par des concerts mélodieux ; et la rage de l’enfer fait ouïr d’horribles hurlements.
Cum rex ille fortíssimus,
mortis confráctis víribus,
pede concúlcans tártara
solvit a pœna míseros.
Lorsque ce Roi fort et victorieux eut détruit les puissances des ténèbres, et foulé aux pieds toutes leurs vaines résistances, il délivra les misérables de leurs tourments.
Ille, qui clausus lápide
custodítur sub mílite,
triúmphans pompa nóbili,
victor surgit de fúnere.
Celui-là même qui étant renfermé sous la pierre et gardé par les soldats, se relève victorieux du sépulcre, remportant la gloire du triomphe ;
Solútis iam gemítibus
et inférni dolóribus,
quia surréxit Dóminus,
respléndens clamat Angelus.
De sorte qu’après avoir arrêté les soupirs des hommes, et les forceneries de l’enfer, un ange entouré de splendeur a publié hautement que le Seigneur était ressuscité.
Quǽsumus, Auctor ómnium,
in hoc pascháli gáudio,
ab omni mortis ímpetu
tuum defénde pópulum.
Auteur de toutes choses, défendez s’il vous plaît votre peuple pendant ces réjouissances de la Pâque contre les atteintes de la mort.
Glória tibi, Dómine,
qui surrexísti a mórtuis,
cum Patre, et Sancto Spíritu,
in sempitérna sǽcula. Amen.
Seigneur, qui êtes ressuscité des morts, possédez la gloire qui vous est due avec le Père et le Saint-Esprit aux siècles infinis. Ainsi soit-il.