Bréviaire de Paris, XIIIe siècle
Puisque c’est Solesmes qui a exhumé ce répons (voir ici et là), le voici par les moines de Solesmes, en 1930.
Media vita in morte sumus; quem quaerimus adjutorem, nisi te, Domine, qui pro peccatis nostris juste irasceris. Sancte Deus, Sancte fortis, Sancte misericors Salvator, amarae morti ne tradas nos.
℣.1 In te speraverunt patres nostri, speraverunt et liberasti eos. Sancte Deus...
℣. 2 Ad te clamaverunt patres nostri, clamaverunt et non sunt confusi. Sancte Deus...
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto. Sancte Deus...
Au milieu de la vie, nous sommes dans la mort : quel secours chercher, sinon toi, Seigneur ? toi qui à bon droit es irrité de nos péchés : Saint Dieu, Saint fort, Saint Sauveur miséricordieux, ne nous livre pas à la mort amère.
En toi ont espéré nos pères: ils ont espéré et tu les as libéré. Saint Dieu...
Vers toi ont crié nos pères: ils ont crié et ne furent pas confondus. Saint Dieu...
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. Saint Dieu...
Commentaires
Merci de proposer à vos lecteurs cette pièce magnifique.
En réalité, ce repons est d'un emploi habituel en Carême dans l'office dominicain, à complies. Il remplace l'antienne du Nunc dimittis à partir du 3e dimanche, jusqu'au premier dimanche de la Passion. Dom J. Claire o. s. b. (est-ce un hasard ?!) avait rédigé une notice sur l'intégration de cette pièce dans les livres des Prêcheurs au XIIIe siècle. Elle a paru dans "Aux origines de la liturgie dominicaine" dirigé par le R. P. Gy o. p. en 2004. Les dominicains de la province de France en ont proposé un enregistrement, il y a une vingtaine d'année... dans un style un peu trop gouzantin à mon goût.
Oui, c'est ce que je rappelais en 2018...