Des étudiants de l’Ecole de management (EM) de Lyon publient chaque année un guide à tonalité humoristique comme son nom l’indique : « Le petit Paumé ». Sa 51e édition vient de sortir, et elle fait scandale. Un énorme scandale, qui remue toute la classe politico-médiatique et associative lyonnaise. A cause d’une phrase effroyablement raciste, en ouverture d’un texte informatif sur une auberge de jeunes :
"Alors que je fuis une bande de rebeus place Guillotière, je m'engouffre, un peu par hasard à ho36. Bonne pioche ! Des jeunes blancs travaillent sur leurs ordis, tout en sirotant un bon café latte. Je vais pouvoir me fondre dans la masse."
Le directeur de l'EM Lyon, Tawhid Chtioui, participe de la réprobation générale. Indiquant qu'il "oscille entre indignation, colère et grande tristesse", il annonce avoir "demandé que se tienne, très rapidement, un conseil de discipline en présence des rédacteurs des articles, du rédacteur en chef et du président du Petit Paumé, afin qu'ils répondent de la banalisation ouverte de propos discriminants dans ce guide, en total non-respect des valeurs de l'école".
Les deux principaux responsables de cet écrit atroce ont pris conscience de leur crime, et ils se répandent en excuses, tentant de faire comprendre que « cette critique ne reflète en aucun cas une réalité ou une pensée mais des clichés généralistes qui sont loin de notre vision où le vivre-ensemble est une réalité »…
Parce que la réalité est donc qu’il n’y a pas de « bandes de rebeus » dans le quartier de la Guillotière et encore moins de bandes de rebeus qu’on préfère fuir. C’est tout à fait par hasard si des malveillants comparent le quartier à Molenbeek… La Guillotière se caractérise par le vivre-ensemble. Et si vous dites le contraire c’est que vous êtes raciste. Au fond, c’est simple d’être du bon côté : il suffit de dire le contraire de la vérité (et de se laisser agresser sans rien dire le cas échéant).
Commentaires
Faut pas écrire "rebeus", c'était déjà ringard avant de passer dans l'usage. Il eût fallu parler des parasites, des morpions, des punaises de lit, des poux (comme Darius), et laisser planer un doute sur l'identité de qui on visait.
Enfin, ce genre de tragédie fait comprendre pourquoi il n'y a plus de littérature, en France. Notre totalitarisme n'a même pas de dissidence, ou si peu. Il ne reste que les vautours autour du cadavre.
Big Brother devrait leur pardonner puisqu'ils font leurs excuses en "novlangue". Comme punition, on pourrait leur faire réciter une homélie de Bergoglio.
Ce que serait la France sans la présence au milieu de nous de ces éléments dissolvants....
Je jette un œil au match de foot France-Turquie. Chaque fois que l'équipe de France a le ballon, elle se fait huer. Au Stade de France, quand même... Merde alors.
Le Stade de France ? Mais... il n'est déjà plus en France, voyons !
La partition "en marche" devient de plus en plus visible, c'est tout.
Un Lyonnais qui fut ministre de macron joli (je sais que ce n'est pas une bonne référence) a dit qu''on passerait peut-être du vivre côte-à-côte au face à face .
Eh bien voilà, on y est
L'ex-ministre observe le silence prudent qui convient pour l'instant, en attendant de se joindre au choeur des indignés. Il a le bon profil:. Il sait raser les murs. il sera réélu.
Il y a encore mieux dans l'actualité de ce jour : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/polemique-a-l-universite-de-cergy-apres-l-envoi-d-une-fiche-sur-la-radicalisation-20191014