Allez… Soyons sympa… Réjouissons-nous, nous aussi, avec l’opposition hongroise, et avec tous les européistes, de cette « claque à Orban », comme le clame EUobserver : le Fidesz a été battu aux municipales à Budapest et dans d’autres villes. C’est le premier revers du parti au pouvoir depuis huit élections, depuis 2010. Il faut se dépêcher de se réjouir, parce que ça ne va pas durer… Le candidat qui a été élu de justesse (50,6% des voix) représente une « coalition » qui va de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant pas les libéraux et les écolos… Bref tous ceux qui sont contre Orban quelles que soient leurs convictions. On imagine les prochains conseils municipaux… C’est pourquoi les dirigeants ne paraissent pas très affectés. D’autant qu’en outre, comme l’a fait remarquer le vice-président du Fidesz, à Budapest il y a 50.000 voix d’écart, et 90.000 votants étrangers…
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En revanche, il est impossible de se réjouir en ce qui concerne les législatives en Pologne. Ces pauvres Polonais, par pur masochisme sans doute, en ont repris pour quatre ans. Quatre ans de non-immigration, quatre ans de non-chômage, quatre ans de croissance, quatre ans d’aides aux jeunes, quatre ans d’aides aux familles, quatre ans de non-mariage pour tous, quatre ans de non-propagande LGBT, quatre ans de non-genre, quatre ans de non-avortement… Bref : l’enfer. Et c’est sans appel : une majorité absolue de députés pour le PiS, avec 43,59% des voix, le plus haut score de son histoire, et une participation de 61,74%, du jamais vu. On peut difficilement se consoler en constatant que la gauche et l’extrême gauche, qui cette fois ont réussi à s’unir, ont de nouveau des députés avec 12,56% des voix ; ou en constatant que le PiS n’a plus la majorité absolue au Sénat bien qu’ayant obtenu près de 45% des voix.