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4e dimanche après la Pentecôte

Allelúia, allelúia. Deus, qui sedes super thronum, et iúdicas æquitátem : esto refúgium páuperum in tribulatióne. Allelúia.

Alléluia, alleluia. O Dieu, qui siégez sur votre trône et jugez avec équité, soyez le refuge des pauvres dans la tribulation. Alléluia.

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Ce qui apparaît au premier coup d’œil, dans le verset d’alléluia de la messe de ce jour, est qu’il est d’une longueur inhabituelle (pour un alléluia d’avant les facéties liturgiques d’après la Renaissance). Ce qui apparaît ensuite, c’est qu’au cœur de ce verset il y a un très long mélisme, insolite dans une telle pièce, et qui en outre a davantage l’allure d’un mélisme de graduel. De fait, il a été emprunté soit au graduel Benedictus Dominus du dimanche dans l’octave de l’Epiphanie, soit au graduel Clamaverunt justi de la messe Salus autem pour plusieurs martyrs. (Graduels qui existaient avant cet alléluia dont on n’a pas trouvé trace jusqu’ici avant un livre de Bénévent du XIe siècle.)

Dans le graduel Benedictus Dominus, ce mélisme orne le mot pacem, la paix, dans le graduel Clamaverunt justi c’est le mot Dominus, le Seigneur, et ici c’est thronum, le trône de Dieu. Toute la mélodie de la longue première partie du verset est une contemplation extatique du trône de Dieu, montant dans les hauteurs du 7e mode après avoir parcouru toute la gamme. La seconde partie, plus brève, est la prière : « Sois le refuge des pauvres dans la tribulation. » Et la mélodie descend à la tonique et se cogne la tête sur le plancher du 7e mode dans sa tribulation, notes qui sont aussi les premières de l’alléluia, et se poursuivent donc par le jubilus: la prière a été exaucée.

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