En mars 2018 un couple de la Marne avait alerté les autorités les autorités judiciaires, ecclésiastiques et associatives (dix lettres en tout) sur le comportement plus que suspect d’un prêtre avec leurs petits enfants âgés de 14 et 16 ans. Ils évoquaient les cas d’autres garçons abusés par ce prêtre, citant plusieurs parents confrontés au même problème.
Le prêtre avait fait l’objet de deux décrets canoniques de relégation, et d'une enquête de justice. Laquelle a conclu que ce n’était que des affabulations.
Le couple passe en jugement ce jour pour dénonciation calomnieuse.
Il n’est pas inintéressant de rappeler ce que fut la réaction de l’évêque, un certain François Touvet dont je n’avais encore jamais entendu parler. Dans son communiqué à ses « chers diocésains », il commençait par jeter en pâture le nom du prêtre qu’il avait dénoncé auprès du procureur de la République dès qu’il avait eu connaissance des accusations (ce qui était inutile puisque c’était déjà fait), il informait qu’il avait « décrété » l’exil de ce prêtre en un lieu connu seulement du procureur (sic), et il demandait « à chacun de prier pour les victimes ». Et il en rajoutait une couche : « Mes pensées vont en priorité aux victimes et à leurs familles. » Et il rappelait la mise en place d’une cellule d’écoute aux victimes.
En bref, le prêtre était forcément coupable, puisqu’il était accusé de ce qui est aujourd’hui le crime abominable. Et l’évêque apparaissait comme le chevalier blanc vis à vis des médias. Puisque c’est tout ce qui compte aujourd’hui.
Si les pensées de l’évêque vont aux victimes inexistantes, les miennes vont à ce prêtre victime d’une calomnie relayée par son évêque.
Commentaires
Et bien sûr, derrière ces accusations, de sordides affaires de sous...
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/02/27/01016-20190227ARTFIG00003-un-couple-juge-pour-fausse-denonciation-pedophile-a-l-encontre-d-un-pretre.php
« Peu à peu, derrière l'accusation initiale, se dessine une tout autre histoire. «On pourrait bien trouver un conflit entre le prêtre et le couple, confie une source proche du dossier. Ces derniers, catholiques pratiquants, sont suffisamment proches du Foyer pour avoir obtenu la possibilité de loger dans une de ses dépendances, pour un loyer modique, en l'échange de quelques travaux. Au fil du temps, le couple aurait trouvé que la situation ne lui convenait plus et la situation a dégénéré en litige classique entre un bailleur, le prêtre, et ses locataires, les Martin. Jusqu'à la lettre de dénonciation: on connaissait l'accusation de pédophilie à l'encontre des pères lors des séparations de couple, on l'a maintenant contre les prêtres en cas de conflit avec eux.» Une explication qui fait bondir l'avocat des accusateurs: «Ils ont été exploités! On leur demandait un travail à plein temps qui n'était au final pas payé. Cette histoire a été montée par l'Église pour noyer le poisson!»
Ce n'est pas l'avis du parquet, qui a finalement décidé d'engager de poursuivre le couple accusateur. «Il est rare de voir les affaires de calomnie aller jusqu'à leur terme, confie une source judiciaire. Il n'y a en général pas assez d'éléments pour engager des poursuites et, souvent, le dossier doit être classé. Dans ce cas, l'enquête a pu montrer que tout ce qui était avancé par les accusateurs était faux. C'était une mise en cause totalement gratuite.»
Le couple encourt jusqu'à 5 ans de prison et 45.000 euros d'amende.»
L'accusé de pédophilie n'est jamais vraiment blanchi. Pour les gens, il reste toujours un soupçon, on doute des preuves de l'innocence quand bien même on avait cru sur parole les accusations.
Je doute que ce pauvre prêtre puisse retrouver une vie pastorale normale, par exemple en étant à nouveau au contact d'enfants.
Par contre, il m'est arrivé de rencontrer des prêtres plus que douteux qui n'étaient jamais réellement éloignés des enfants tant qu'ils n'étaient pas pris la main dans le sac, et donc que c'est trop tard.
François Foucard avait fait un livre sur un prêtre accusé de viols d'enfants et dont une enquête médicale avait démontré qu'il était incapable physiologiquement de commettre ce qui lui était reproché. Pourtant, il avait fait sa peine.
http://www.editions-de-paris.com/ouvrages/societe/le-calvaire-de-l-abbe-maurel-cp35097.htmlhttp://www.editions-de-paris.com/ouvrages/societe/le-calvaire-de-l-abbe-maurel-cp35097.html
J'espère que ses accusateurs vont être sévèrement condamnés. Il va falloir aux catholiques accepter dignement les accusations quand elles seront fondées mais aussi se défendre contre les fausses accusations sans faiblesse.
Robert peut-il nous donner la technique avec laquelle une personne calomniée peut se défendre sans faiblesse, surtout quand la calomnie en question est dans l'air du temps et semble confortée par l'attitude inexcusable d'une hiérarchie qui ne protège pas ses subordonnés et au contraire en rajoute ?