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Mardi de la Septuagésime

Avant le saccage de 1960, les matines du dimanche avaient trois nocturnes comportant chacun trois lectures suivies de leur répons. On retrouvait ensuite les trois premiers répons le lundi et le jeudi, les trois suivants le mardi et le vendredi, les trois derniers le mercredi et le samedi. (C’est toujours le cas dans le bréviaire monastique, avec 12 répons mais seulement les trois premiers de chaque nocturne sont répétés dans la semaine.)

Les répons des matines du mardi sont donc ceux du deuxième nocturne des matines du dimanche (d’avant 1960 pour le bréviaire romain). Ce qui donne lieu à une curieuse coïncidence : ils répètent ce que l’on vient de lire.

. Tulit Dóminus hóminem, et pósuit eum in paradíso voluptátis:
* Ut operarétur et custodíret illum.
. Plantáverat autem Dóminus Deus paradísum voluptátis a princípio, in quo pósuit hóminem quem formáverat.
. Ut operarétur et custodíret illum.

Le Seigneur prit l’homme et le mit dans le paradis de volupté, pour qu’il le travaille et le garde. Le Seigneur Dieu avait en effet planté un paradis de volupté, à l’origine, dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé, pour qu’il le travaille et le garde.

La première phrase est la première phrase de la lecture, mot pour mot – la liturgie de la septuagésime étant relativement tardive, le texte des répons est celui de la Vulgate comme les lectures. C’est le verset 15 du chapitre 2 de la Genèse. Auquel est adjoint le verset 8 (qui a été lu la veille). Cette juxtaposition souligne que l’homme est un jardinier qui poursuit l’œuvre du Créateur paysan.

. Dixit Dóminus Deus: Non est bonum hóminem esse solum:
* Faciámus ei adiutórium simile sibi.
. Adæ vero non inveniebátur adjútor símilis sibi: dixit vero Deus.
. Faciámus ei adiutórium simile sibi.

Le Seigneur Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul, faisons-lui une aide semblable à lui. Or à Adam n’avait pas été trouvée une aide semblable à lui : or Dieu dit : faisons-lui une aide semblable à lui.

Ici c’est la dernière phrase de la lecture qui est le texte du verset (2,20). Le texte du répons proprement dit se trouve deux versets plus haut, et c’est la dernière phrase de la première lecture… (Entre les deux phrases Dieu fait défiler les animaux pour que Adam les nomme.)

. Immísit Dóminus sopórem in Adam, et tulit unam de costis eius:
* Et ædificávit costam, quam túlerat Dóminus de Adam, in mulíerem, et adduxit eam ad Adam, ut vidéret quid vocáret eam:
* Et vocávit nomen eius Virágo, quia de viro sumpta est.
. Cumque obdórmísset, tulit unam de costis eius, et replevit carnem pro ea.
 . Et ædificávit costam, quam túlerat Dóminus de Adam, in mulíerem, et adduxit eam ad Adam, ut vidéret quid vocáret eam.
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto,
 . Et vocávit nomen eius Virágo, quia de viro sumpta est.

Dieu envoya un sommeil sur Adam, et enleva une de ses côtes. Et il édifia la côte que le Seigneur avait prise d’Adam en une femme, et il la conduisit à Adam pour voir comment il l’appellerait. Et il appela son nom Virago, parce qu’elle a été prise de l’homme (vir). Alors qu’il dormait, il enleva une de ses côtes, et remplit la chair pour elle. Et il édifia la côte que le Seigneur avait prise d’Adam en une femme, et il la conduisit à Adam pour voir comment il l’appellerait. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Et il appela son nom Virago, parce qu’elle a été prise de l’homme.

Comme pour le premier répons, celui-ci reprend la lecture (2,21-23), mais cette fois presque intégralement, avec des interversions dans le texte. Ce qui donne une sorte de kaléidoscope verbal, unique je crois dans l’année liturgique.

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